Cahier de textes de l'année scolaire 2022-2023 / VANDERPLANCKE P-L /  Lycée Ravel 64500 Saint-Jean-de-Luz 
GÉOGRAPHIE TERMINALES - Trimestre 2 : LA FRANCE, PUISSANCE MARITIME / DYNAMIQUES DE LA MONDIALISATION 

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Géographie
TERMINALES

Les Territoires dans la mondialisation :  entre intégrations et rivalités


Deuxième trimestre de l'année scolaire 2022-2023
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L
es cours de Géographie ont lieu le Mardi en début d'année et jusqu'en janvier avant de remplir toutes les cases horaires
en février





THÈME 1 - SUITE
Mers et océans dans la Mondialisation


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Mardi 3 janvier octobre [8 h 15 - 9 h 10] TG 4
ou [17 h - 17 h 55] TG1


 SEMAINE 1
Devoir de rattrapage pour les élèves absents le vendredi 17 décembre

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CHAPITRE I
La France : puissance navale ambiguë

INTRODUCTION
reformulation du titre et problématisation


1. Une présence "ultramarine" sans équivalent dans l'Union Européenne, aucun point du territoire continental à moins de 500 km d'un littoral

A - Un rôle militaire important de la 'marine nationale' dans le dispositif occidental : l'exemple particulier des forces aéronavales françaises dans la région du Golfe

HISTOIRE
Présence coloniale française ancienne mais périphérique (Djibouti, le Levant, la base navale d'Alexandrie en Égypte). Participation au partage des ressources pétrolières au début du XXème siècle (arrangement avec l'Empire Britannique, omniprésent) puis maintien d'une influence économique et stratégique régionale après les indépendances (soutien à la monarchie des Seoud et aux émirats). Renforcement de cette posture après 1979 et l'intervention dans la répression de la prise d'otages à La Mecque (alliance avec la Qatar, notamment depuis 1996, année à partir de laquelle la chaîne Al Djezira / Al Jazeera a brisé le monopole des médias d'état arabe : quoique souvent accusée de diffuser l'idéologie des Frères Musulmans et très prompte à dénoncer l'Islamophobie prétendue des élites françaises, la chaîne a pour l'instant renoncé à ouvrir un canal francophone, sans doute pour complaire aux autorités françaises, ceci malgré tout l'interêt qu'elle porte à la jeunesse européenne d'origine maghrébine et aux pays Africains de langue française).

Cinq minutes d'explication sur la prise d'otages à La Mecque en 1979 :



En 1979, l'Ayatollah Khomeiny revient triomphalement de son exil (en France !) à Téhéran... mais ce retour, synonyme de "second choc pétolier" n'est pas le seul événement majeur de l'année, qui semble révéler l'affaiblissement des États-Unis ("parrains" du shah, qu'ils ont renoncé à soutenir, et victimes de la prise en otage des personnels de leur ambassade les états-uniens sont impuissants à empêcher le renchérissement du prix de l'énergie ; le baril de pétrole, dont le prix avait déjà triplé en 1973 (passant de 5 à 15 $) atteint 35 $ en mai 1979. Les mauvaises nouvelles s'accumulent : coup de Kaboul, mauvaise réception par "la rue arabe" des accords de Camp David, voire : élection de Saddam Hussein à la présidence de la République Irakienne. L'assassinat d'Anouar el Sadate (1981) suit de peu l'invasion de l'Iran par l'Irak (1980, au  moment même où Carter annonce une mobilisation pour conserver l'hégémonie régionale).

Une seconde vidéo sur la prise d'otages à La Mecque (sa perception en France) :

et un film consacré au même fait :




CONTEXTE RÉCENT
Affaiblissement continu des Occidentaux, défiés chez eux (exportation de "l'hyperterrorisme" après le 11 septembre 2001) divisés et empétrés en Irak (guerre unilatérale de 2003) désunis sur le dossier du nucléaire iranien, confrontés aux nouvelles ambitions turques et russes, à la présence chinoise... et surtout impuissants à juguler les progrès significatifs de l'influence iranienne, qui menace les intérêts de l'Arabie Saoudite, non seulement autour du détroit d'Ormuz mais aussi dans le Levant et la Péninsule Arabique (émergence d'un "croissant chiite" particuièrement redouté par les états du Conseil de Coopération du Golfe, instrument de coordination réunissant les monarchies arabes du Golfe persique, créé en 1981 à l'initiative des Saoudiens, dans l'optique, initialement, de fortifier l'alliance avec les États-Unis).

1979 : irruption de "l'hyperterrorisme" marquant, avec le recul, l'émergence d'une revendication islamiste politique très radicale (Djihadisme - ou Salafisme - militant : le phénomène peine à être clairement désigné) lequel va progressivement essaimer à partir de la péninsule arabe. Les wahhabites, soutiens traditionnels des Seoud, sont à l'époque déçus par la dynastie et exigent la mise en oeuvre immédiate d'une vraie théocratie inspirée de l'Islam médiéval ; l'échec du Mahdi auto-proclamé sorti de leurs rangs en 79 et soutenu par des militants locaux et Iranien, débouche paradoxalement sur un puritanisme accentué dans laes sociétés du Golfe et du monde arabo-musulman (non mixité rigoureuse, omniprésence des références religieuses) et encourage un prosylétisme actif partout ans le monde, soutenu tant par l'Arabie Soudite que par le Qatar, qui profite notamment aux Frères Musulmans (parti d'origine égyptienne qui souhaite, comme tous les acteurs de la mouvance, exclure absolument les femmes de la vie publique et revendique la pratique d'un Islam des origines fondé sur l'interprétation littérale du Coran et plus "pur" - sans trop de concessions à la modernité). Des éléments extrêmistes influencés par cette propagande grossiront les rangs d'organisations violentes désignées comme "terroristes".

1979 : opportunité saisie par la France de se rapprocher des pétromonarchies du Golfe, qui sont alors sensibles à "la protection" qu'elle peut contribuer à leur assurer face à la Perse (république islamique iranienne) et ont apprécié l'efficacité de son aide technique dans le réglement de l'affaire de la prise d'otages à La Mecque. Privée de son partenaire iranien (origine du contentieux à propos de l'entreprise "EURODIF") la France ne peut encore, à cette époque, compter sur la complaisance de Saddam (un partenaire commercial et politique assez fiable, sur le long terme) mais elle saisit l'occasion de nouer un partenariat durable avec les Seoud et les émirs de la région. Elle devient du coup le lieu de villégiature et d'investissements privilégié d'un grand nombre des familles régnantes et exporte dans la zone quantité d'armes (notamment des avions et des navires) garantissant ainsi la rentabilité de son industrie dde défense donc son indépendance stratégique. Les Anglo-Saxons imposent cependant un partage des commandes qui leur laisse la part du lion et les États-Unis renforcent leur garantie (initialement formulée dans le cadre du Pacte du Quincy) après 1980 en implantant des bases militaires permanentes (prétexte invoqué par Ben Laden pour créer Al Qaïda et exporter le terrorisme en Occident). Ils se retirent d'Arabie Saoudite en 2003 mais entretiennent entre autres points d'appui, une base permanente de 10 00 soldats à Al-Udeid au Qatar, depuis 2001 (base sur laquelle stationnent également des forces britanniques et des alliés dont quelques Français).

CONTEXTE RÉCENT
Tournant stratégique de "la guerre du Golfe" (1990-1991) : qui inspire l'aggiornamento de l'outil de défense français (interopérabilité indispensable et adaptation à la haute intensité) mais prive la France de son "allié" Irakien et place les États-Unis, très provisoirement, en situation de monopole apparent. Affaiblissement paradoxal mais continu, depuis lors, des Occidentaux, défiés chez eux (exportation de "l'hyperterrorisme" à partir du 11 septembre 2001) divisés et empétrés en Irak (guerre unilatérale de 2003, dénoncée par la France) désunis sur le dossier du nucléaire iranien, confrontés aux nouvelles ambitions turques et russes, à la présence chinoise... et surtout impuissants à juguler les progrès significatifs de l'influence iranienne, qui menace les intérêts de l'Arabie Saoudite, non seulement autour du détroit d'Ormuz mais aussi dans le Levant et la Péninsule Arabique (émergence d'un "croissant chiite" particulièrement redouté par les états du Conseil de Coopération du Golfe, instrument de coordination réunissant les monarchies arabes du Golfe persique, créé en 1981 à l'initiative des Saoudiens, dans l'optique, initialement, de fortifier l'alliance avec les États-Unis).

Menaces à moyen ou long terme sur la prospérité locale avec la perspective de voir la fin du pétrole diminuer puis assécher la rente et difficultés à surmonter la dépendance à "l'or noir" (transitions énergétique et écologique) . Concurrence immédiate d'autres puissances exportatrices d'hydrocarbures (Etats-Unis, Russie, puissances émergentes africaines, asiatiques et sud-américaines). Dissensions entre états arabes ("flirt "des Qatariens avec l'Iran ; guerre civile au Yemen et leadership saoudien contesté... par Doha mais également par leur allié, les EAU). Mais intérêt croissant de la France pour la région: son premier client en matière d'armement compte tenu de la dépendance aux importations américaines de ses partenaires européens, forte coopération avec les EAU et installation d'une base aéronovale permanente en 2009 ("camp de la paix" promu port d'attache du PA "de Gaulle") ce qui suscite parfois des critiques à gauche voire l'accusation de néo-colonialisme). François Hollande se rapproche encore davantage de l'Arabie Saoudite quand des divergences se manifestent entre le Royaume et les États-Unis ; il et est le premier dirigeant occidental  invité par le CCG en 2015, Emmanuel Macron conclue par le suite une vente de 80 Rafales aux EAU puis rencontre en décembre 2021 MBS ("pestiféré" sur la scène internationale depuis 2018 et l'assassinat de Jamal Khasshogi).

CARACTÉRISTIQUES DE L'ENGAGEMENT FRANCAIS
Un symbole : l'unique porte-avions nucléaire du pays est aussi le seul au monde en dehors des bâtiments états-uniens, à posséder ce type de propulsion (lui conférant autonomie et rapidité : 1000 km de déplacement en une journée) et une aviation embarquée catapultée (ni décollage vertical ni tremplin, donc des avions plus lourds et beaucoup mieux armés). Force d'appoint  au sein de la coalition occidentale lui conférant davantage de légitimité pour défendre le droit international face à l'Iran, ses moyens ne sont pas dérisoires. La présence sur zone de cette force (récemment employée en Afghanistan ou contre Daesh) est acceptée par l'opinion publique française, et cautionnée par les alliés anglo-saxons qui veulent maintenir la fluidité du trafic des pétroliers par le détroit d'Ormuz (40 % du volume global) ; elle est désirée par les états arabes de la Région, gros investisseurs en France et clients essentiels (quatre des cinq principaux acheteurs d'armes françaises sont des pays du Golfe qui fournissent indirectement les moyens de mettre à disposition des forces françaises des outils fabriqués par l'industrie hexagonale, laquelle fournit à la marine française le porte-avions nucléaire de Gaulle et ses Rafale, ainsi que la plupart de leurs systèmes d'armes). Les intérêts défendus sont donc l'accès aux gisements de pétrole et de gaz naturel du Moyen-Orient (présence du groupe Total) et la protection de débouchés industriels importants voire la surveillance d el'embargo iposé à l'Iran. Mais les risques découlant de cette présence militaire (N Sarkozy, Président entre 2007 et 2012, avait désigné Abu Dhabi comme le port d'attache du "Charles-de-Gaulle" et présidé à la création de la base interarmes dite "camp de la Paix") sont : de pratiquer une double alliance
in fine inconciliable vu les tensions récurrentes entre Qatariens et Emiratiens, d'irriter des puissances émergentes telles que la Chine ou la Turquie (la RPC a une base à Djibouti et la Turquie au Quatar, deux états où sont aussi positionnés des soldats français), ou même de s'exposer au risque d'
une attaque iranienne... ou à des attentats commandités par "la mouvance islamiste". Il faut aussi coopérer avec Londres et Washington, et réussir la gageure de s'insérer dans le dispositif "occidental" tout en étant économiquement en posture de concurrencer - dans une région qui n'a jamais été incluse dans l'ancien empire colonial français-  l'industrie britannique au états-unienne, voire de contester l'influence culturelle anglo-saxonne (le Louvre à Abu Dhabi).

PROPAGANDE
L'armée française et notamment la marin, nationale intègrent des professionnel(le)s de toute confession ; elles ont à coeur de présenter leurs effectifs comme des soldats et technicien(ne)s sans haine pour les peuples de la région ni pour leur religion. Le clip ci-dessous, dans la mesure où l'armée a mis à disposition son bateau pour le tournage du clip de la chanteuse Nadiya, devient un document de propagande intéressant, vantant les matériels et les personnels de l'aéronavale française, à une époque où les États-Unis commencent à évacuer l'Irak,  alors que la France s'était opposé à la conquête de ce pays par une coalition pro-américaine en 2003 et qu'elle avait refusé d'adhérer à l'idélogie "du clash des civilisations". L'aéronavale française est donc un instrument multiplicateur de la puissance militaire française mais aussi du rayonnement diplomatique et culturel du pays, qui tient ici à réfuter l'accusation d'Islamophobie en présentant, au travers du personnage interprété par la chanteuse, une recrue féminine française d'origine arabe et sans doute musulmane - puisque les femmes de sa famille portent le voile.


(Si loin de ma terre
, De ses frontières)
La force aéronavale française, un "multiplicateur de puissance". Un clip d'une chanteuse française, en 2009.






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Mardi 3 janvier [9 h 10 - 10 h 05] TG 4
ou Mercredi 4 janvier [8 h 15 - 9 h 10] TG1
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B - Des revendications territoriales et des responsabilités théoriquement immenses... mais des moyens (et un effort) limités

une vaste ZEE et la double mission d'assurer la liberté de circulation (police des mers dans le cadre de la coalition occidentale) et la préservation de l'environnement



mais un domaine maritime essentiellement ultra-marin lié, aux "confettis de l'empire" : des territoires très éloignés, aux statuts divers, parfois peu habités ou vides... et dont le destin n'est pas forcément fixé

(tableau rapide des outre-mers dans leur diversité)



et une souveraineté contestée par un nombre croissant de puissances émergentes


les prétentions françaises sont en effet relativement fragiles

La France détient potentiellement le second territoire marin au monde (après les États-Unis, mais ces derniers n'ont pas ratifié la convention de Montego Bay) en vertu d'une interprétation très extensive du Droit de la Mer. Elle entend en effet faire valoir sa souveraineté économique sur une ZEE de 200 milles nautiques (voire 350 000 nautiques s'il existe un plateau continental dépassant cette limite) y compris autour d'îles françaises inhabitées, isolées et qui ne sont pas ou plus mises en valeur au plan économique.

Cette prétention, récemment contestée par les états riverains (par exemple, à propos des îles éparses du canal de Mozambique disputées par les Comores ou Madagascar) est énorme : la ZEE revendiquée par la France englobe près de onze millions de km2 dont 96% sont situés outre-mer, y compris dans de vastes régions inhabitées et sous-exploitées (comme les îles de l'Océan Indien et la Terre-Adélie en Antarctide, gérés par les TAAF) où la France prétend assumer une mission scientifique et de préservation. La France se globalement pose en protectrice de la biodiversité et crée des aires marines protégées ou fait classer ses lagons par l'UNESCO pour légitimler sa souveraineté


Pourtant : la puissance française déployée sur mer pour soutenir ces revendications est très inférieure à son potentiel global, à tout point de vue. Alors que la France est une très grande puissance y compris au plan militaire, détentrice d'armes de destructions massives (350 ogives nucléaires opérationnelles, une force de frappe redoutable) et dotée d'un porte-avions nucléaire, mais encore de fabrications nationales diversifiées permettant une indépendance stratégique reconnue, sa marine de guerre n'occupe que le septième rang mondial (mais le premier en Europe, où la Marine Nationale fait figure de nantie et surclasse ses homologues dans l'UE, quoique les États-Unis aient beaucoup plus de moyens que la France en Méditerranée, comme le Royaume-Uni dans l'Atlantique Nord) !


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Mardi 10 janvier octobre [8 h 15 - 9 h 10] TG 4
ou [17 h - 17 h 55] TG1


 SEMAINE 2
Pas de cours le 11 janvier (Baccalauréat Blanc)


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C - Une géographie hexagonale très océanique et des enjeux économiques importants, mais des atouts très inégalement valorisés

 
un hexagone doté d'une double façade littorale et ouvert sur cinq mers, trait caractéristique de la singularité française en Europe (avec l'étirement en latitude du territoire, dont aucun point n'est par ailleurs distant de plus de 500 km de la mer)

une économie extravertie mais une puissance commerciale dont la présence sur les mers est discrète utilisant de préférence des ports, des pavillons et des équipages étrangers



mais une économie maritime très secondaire, pas de très grand port....

 Grande puissance commerciale (encore dans le Top 10, et généralement quatrième ou cinquième importateur de marchandises) et économique (septième rang mondial pour le PIB) la France n'est même pas dans le Top 20 des principales flottes marchandes (28 ème pavillon seulement, 23ème détentrice de navires) si ses navires sont globalement modernes et bien entretenus. La pêche y est en déclin : les bateaux et équipages de moins en moins nombreux, sous-dimensionnés par rapport à la concurrence : ce recul des investissements semble lié à la surpêche et au manque de débouché (les prises - environ 10% du total européen - sont en effet très souvent exportées).

Aucun port français n'apparaît parmi les premières plateformes mondiales. En tonnage, Marseille (45 000 emplois tout de même, a minima) précède Le Havre et Dunkerque, puis Calais (les seuls à figurer dans les 10 premiers mondiaux) mais les trafics additionnés des trois premiers ports français sont inférieurs à celui d'Anvers (premier port pour le frêt ferroviaire de la SNCF, malgré sa situation... en Belgique) et Marseille stagne quand ses rivaux espagnols et italiens se développent.





des activités inégalement florissantes mais encore notables localement, beaucoup de "detra" que l'intégration européenne et la mondialisation font cependant facilement accepter

Si leur trafic est relativement modeste, les ports français sont cependant très nombreux (66 ports, 5ème rang européen en terme de "puissance portuaire") encore que l'importance historique de certains d'entre eux ne puisse faire oublier leur actuel déclin (Bordeaux)
. L'État s'efforce de développer par lui-même onze plateformes officiellement désignées comme des "grands ports" (autrefois dits "ports autonomes") dont sept se trouvent en métropole : Dunkerque, Le Havre, Rouen, Nantes, La Rochelle, Bordeaux et Marseille. Mais d'autres ports sont parfois plus compétitifs que certains des prétendus "grands ports" (une désignation administrative ne tenant pas compte de leur importance économique réelle) et se spécialisent dans tel ou tel type de trafics (notamment Calais, spécialisé dans les "rouliers", Lorient et Brest : dans la nourriture animale, ou même Bayonne, au second rang français pour les engrais malgré un accès réservé aux coques étroites des navires fluvio-martitimes).

La France possède une activité de construction navale notable (au 4ème rang européen) et possède  une expertise reconnue, notamment en matière de vaisseaux militaires, de bateaux de croisière mais aussi de voiliers de plaisance  (dans ce secteur, les chantiers Français sont les premiers de l'UE). Malgré l'activité florissante d'un champion français, classé  parmi les leaders mondiaux de la conteneurisation (la CMA-CGM basée à Marseille mais dont le grand hib est : Malte) le trafic conteneurs reste très marginal dans les ports de France (concernant surtout les deux premiers ports français : Le Havre et Marseille, qui sont des ports sans véritables "hinterlands", victimes de très importants "détournements de trafics" ou "detra" au profit, pour l'essentiel, des ports néerlandais et belges du northern range : région littorale comprise entre Calais et Hambourg). Mais l'attractivité des littoraux français est par ailleurs très grande ; elle génère l'essor d'une industrie touristique et le développement d'une économie résidentielle très dynamiques, tant sur la côte atlantique que sur le pourtour méditerranéen et, plus récemment, outre-mer. Au total, cependant, l'économie maritime proprement dite pèse très peu dans le PIB français (moins de 2% selon l'IFREMER).

Une répartition inégale des ports sur le littoral : l'exemple des ports de pêche



D - La nécessité de très lourds investissements de la part de l'état-stratège


Les contrastes régionaux sont marqués : certains littoraux étant très valorisés et anciennement anthropisés, d'autres restant relativement délaissés (cf la pêche, essentiellement active au Nord de Royan). La Bretagne est, de très loin, la première région française pour ce qui concerne la vocation maritime (ce qui est sensible dans le recrutement des forces navales, par exemple) : elle abrite des ports nombreux et actifs quoique relativement modestes : militaires (Brest, l'île longue) et de commerce (Lorient) ou de passagers (Roscoff) et, plus encore, des ports de pêche (Le Guilvinec) ainsi que des stations balnéaires (Perros-Guirec) ajoutant l'activité touristique aux atouts dont elle dispose...  Tandis que certains littoraux métropolitains sont presque "vides " (par exemple, au Sud-Ouest, entre Bayonne et Arcachon puis entre Arcachon et Le Verdon : ni mouillage ni centre de tourisme, ou très peu, et très récents.. ou presque abandonnés : Bordeaux a été le premier port de France au XVIIIème siècle !) d'autres manquent de vitalité, comme dans le Sud-Est où l'on remarque la très faible importance du secteur de la pêche, en Provence comme en Corse. Ironiquement, le premier port de pêche français est Boulogne-sur-mer, la premier port de passagers : Calais, et le premier pour les marchandises sèches (or hydrocarbures, donc) Dunkerque ! port qui fait jeu égal avec Le Havre (sans même tenir compte du trafic calaisien, compté à part) malgré des conditions naturelles très défavorables (bancs de sable) qui l'empêchent sans doute de pouvoir jamais émerger comme port de conteneurs. La petite portion du littoral Français intégré au northern range joue donc un rôle très notable dans l'économie maritime nationale bien que les ports du Nord et du Pas-de-Calais soient seulement des ports régionaux. Les vrais débouchés maritimes de la France, notamment de son quart Nord-Est, sont d'abord : Anvers et Rotterdam.



La faiblesse des hinterlands des ports français
(faible étendue de leur arrière-pays" et influence des ports étrangers):
 
Cliquez sur la carte pour voir des études de documents (sujets possibles en Géographie pour le prochain DS)



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Vendredi 13 janvier [17 h - 17 h 25] TG1
ou
Mardi 17 janvier [9 h 10 - 9 h 35] TG4

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2. Une vocation maritime incertaine mais que l'État et les collectivités entendent valoriser et renforcer

A - Des ambitions géostratégiques contrariées : les exemples de l'indo-pacifique et de l'Océan Indien

 Définition : à l'origine, un théâtre d'opération (entre l'Est de l'Inde et leur côte Ouest pour les États-Unis), mais, suivant une autre acception  élargie du terme : un énorme espace où 93 % de la ZEE française est localisée

Cliquez sur la carte ci-dessus pour prendre^^ connaisance^^ d'un article en ligne sur la statégie de la France dans la zone

Cliquez sur la carte ci-dessous pour lire une interview publiée dans Hérodote et portant sur les enjeux stratégiques de l'océan indien :



B - Des entreprises d'importance mondiale dépendantes de l'étranger mais une "économie bleue" perçue comme source d'innovation et de développement

Quelques marques et savoir-faire renommés à juste titre :
Les chantiers de l'Atlantique (STX France) réputés construire les plus gros et les plus beaux paquebots de croisière du monde, mais, depuis 1987, ce sont..
ZODIAC et l'industrie de plaisance
(le tiers des voiliers fabriqués en Europe, et quelques fleurons, au succès parfois inattendu comme COUACH, sur le bassin d'Arcachon, mais... )

CMA-CGM (566 navires du groupe assurent 257 services maritimes et escales dans 420 ports dans 160 pays, sur les 521 ports commerciaux existant dans le monde, mais.. )
Naval Group (produit les sous-marins de classe SCORPÈNE ou BARRACUDA et ATTACK, les corvettes GOWIND et les frégates FREMM, mais...)
etc.

La mer , gisement d'innovation

Mais le concept d'économie bleu est encore flou et il ne agit pas encore d'un secteur rentable, quoique
les régions littorales françaises soient pressées de voir naître des start'up dans ce secteur : exemple de Biarritz



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Vendredi 13 janvier [17 h 25 - 17 h 55] TG1
ou
Mardi 17 janvier [9 h 35 - 10 h 05] TG4

Travaux-Dirigés n°3 (T2td3)
 C - La "Glissicon (ou Surf) Valley": l'exemple de l'impact de l'économie maritime à Saint-Jean-de-Luz

Production graphique
Jalday et le campus Quiksilver (une pression résidentielle telle que la ZA devient un "quartier" où la mixité fonctionnelle s'impose progressivement malgré les contraintes réglementaires, le dynamisme économique est certain mais les enjeux environnementaux sont mal pris en compte).


Interruption provisoire des cours de Géographie après le 17
SORTIE DE TERRAIN des TG4 et TG6 OIB prrévue le 31 janvier reportée au 21/2 puis au 9/5


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Vendredi 3 février [16 h 05 - 17 h] TG4
ou [17 h - 17 h 55] TG1



Devoir-Surveillé n°3 -DS 3HG


la zone économique exclusive française : très vaste (la seconde au monde) riche en pértrole (réserves prouvées en Guyane,
suspectées à St-Pierre-et Miquelon) mais essentiellement ultramaine


une production graphique à partir d'un texte, trois sujets possibles entre lesquels choisir librement
La ZEE de la France ; un exemple d'économie maritime : Quiksilver ; les États-Unis face au reste du monde après 1945





VACANCES D'HIVER
DU 3 AU 20 FÉVRIER








6 heures dont 2 heures d'évaluation et travaux-dirigés


  VOIR LES COURS    DU TROISIÈME TRIMESTRE


La France et l'Union Européenne dans la mondialisation, la France et les régions françaises dans l'UE





 
 VOIR AUSSI  
 LE COURS D'HISTOIRE

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vdp 2022