Cahier
de textes de l'année
scolaire 2023-2024 /
VANDERPLANCKE P-L / Lycée Maurice Ravel 64500
Saint-Jean-de-Luz
HISTOIRE PREMIÈRES OIB - Troisième
Trimestre : la Grande Guerre
Cahier
de textes de l'année
scolaire 2022-2023 /
VANDERPLANCKE
P-L /
Section OIB du Lycée Ravel 64500 Saint-Jean-de-Luz /
Première - HISTOIRE
T3
1ère BFI Histoire PREMIÈRES
L'Europe et la France à l'ère contemporaine (de 1789
à 1918) ; nations,
empires et nationalités
retour au second trimestre
Troisième
trimestre de l'année scolaire 2023-2024
Accédez directement
au cours de Géographie
Thème 4 : La première guerre mondiale ; suicide
de
l'Europe et fin des empires
Mercredi 13 mars [9
h 10 - 10 h 05]
Semaine 11
Débat introductif : présentation du thème
1°) Pourquoi parler de "suicide ?
(une guerre européenne étendue au monde par contagion, des pertes humaines et morales irrémédiables)
2°) Quels empires disparaissent ?
(la
domination coloniale sera contestée mais sans être réellement remise en cause pour
autant dans l'immédiat, mais le modèle de l'état monarchique fédérant
plusieurs peuples est débordé par le triomphe de l'état-nation : mort
des empires centraux, "simplification" de la carte européenne mais transferts de poplation et/ou exacerbation des tensions)
sous-titre "LA GRANDE GUERRE" 1914-1918
Point
de vue français car le pays paie le plus lourd des tributs (en
proportion) en hommes décédés au combat et se forge une identité
républicaine "définitive" (ralliement de la plupart des monarchistes au
régime victorieux). Conséquences démographiques et politiques de très
longue portée renforçant la singularité française. Pour
l'historiographie récente, l'Alsace-Lorraine n'est pas l'enjeu majeur
du conflit, ni la France et l'Allemagne (dont c'est la seconde guerre
les opposant) les principaux belligérants. Verdun compterait moins que
la
Somme ? La Grande-Bretagne aurait voulu, par la guerre, contré les
ambitions allemandes : une chose est sûre, Londres et Paris souhaitent
que ce soit l'Amérique qui leur succède à la direction des affaires du
monde.
cours
suivant
CHAPITRE V La
"Grande Guerre"
1914-1918 EXPLICATION DU TITRE
1°)
La France, en principe victorieuse, est la plus atteinte
(en
proportion) par la surmortalité liée au conflit
et est
traumatisée par cette guerre dont l'opinion aurait voulu
qu'elle
demeure "la der des der". Paysans et instituteurs sont décimés (car ils
forment l'essentiel des troupes et d el'encadrement de l'infanterie).
2°) Cette épreuve marque par ailleurs
l'achèvement
symbolique de l'unité nationale dans le cadre
républicain
: les réserves exprimées à
l'égard du
régime par les Royalistes et les Traditionnalistes perdent
de
leur intensité dans la mesure où la
République,
souvent moquée comme une catin (propos anti
démocratie)
et une Marianne grossière (mépris de classe) est
finalement triomphante. Mais le triomphe est beaucoup plus apparent que
réel.
le
monument aux morts de Thiepval .
Élevé à la gloire des deux principales armées alliées, non loin
des champs de bataille de Picardie : c'est le plus grand monument
militaire jamais construit par les Anglais, qui entrent en guerre en
réaction de la violation de la neutralité belge par les Allemandes, à
la surprise de ces derniers. Le Royaume-Uni ne se résigne pas en effet,
en
1914,
à laisser la direction des affaires européennes
et
mondiales à l'Allemagne (qui a pris l'ascendant aux plans
industriel et commercial) mais préfère inviter
les
États-Unis à exercer leur leadership ; la France
fait le
même choix. Les armées britanniques (celles du
Royaume-Uni, mais aussi des dominions : Canada, Autralie, etc.) jouent
un rôle important sur les champs de bataille (c'est, dans
toute
leur histoire, sur la Somme que les Britanniques perdent le
plus
grand nombre de soldats). La commémoration du sacrifice des
Anglais au "pays du coquelicot" (la fleur choisie comme symbole, alors
que les Français lui ont
préféré le bleuet)
crée une solidarité (fraternité
d'armes) durable
entre puissances "occidentales" (libérales voire
démocratiques).
Jeudi 14 mars [17
h - 17 h 55]
Travaux Dirigés
Adopter une démarche dialectique en vue de disserter
exercice de
style : en quoi le conflit qui s'étale de 1914 à 1918 et oppose
notamment Français Ruses et Britannniquees aux Allemands, Autrichiens
et Ottomans, n'est-il peut-être ni mondial, ni le premier affrontement
de ce type, et se déroule sur plusieurs fronts au lieu de constituer
"une guerre classique".
problématique : suicide de l'Europe ? fin des empires ?
Mercredi 20 mars [9
h 25 - 10 h 05]
Travaux Dirigés Vérification des prérequis : distinguer Mémoire et Histoire
évaluation orale d'une élève
l'assassinat
de François Ferdinand comme déclencheur de la guerre ; interrogation
orale d'une élève sur l'enseignement de l'événement et la narration des
débuts du conflit
le mythe de l'engrenage des alliances, le contexte
balkanique, les intentions réformatrices de l'héritier des Habsbourgs,
l'intention autrichienne de "punir" la Serbie, la légéreté de
l'état-major allemand convaincu de sa supériorité et de l'opportunité
d'en profiter, les ambitions panslaves de la Russie, la crainte de la
Frane républicaine d'être isolée en cas de rupture de son alliance de
revers, l'ambiguité des Britanniques L'Entente
Cordiale
conclue ou réaffirmée en 1904 (troc de l'Égypte contre le Maroc) et le
rapprochement avec
la
Russie, à l'initiative de la France (convention de 1907 destinée à
régler les différends en Asie, aux marges de l'Empire des Indes)
constitue le noyau de l'alliance victorieuse en 1918, alors que la
Triple Alliance autour de l'Allemagne (avec l'empire
d'Autrriche-Hongrie
et le
royaume d'Italie) ne fonctionne pas en 1914. Non contraignante sur le
plan juridique,
l'alliance franco-britannique n'est cependant ni irrévocable
ni
automatique, et
n'a jamais débouché sur aucun plan militaire
conjoint - il ne s'agit que d'un ensemble de concessions mutuelles
destinées à éteindre les frictions entre les puissances coloniales
occidentales ;
aussi l'entrée en guerre britannique, le 4 août
1914 (au
lendemain de l'invasion de la Belgique) est-elle un
soulagement
pour les Français... mais une décision inattendue pour
les
Allemands.
une opinion publique prise par surprise (climat de détente en Europe et
illusion qu'une civilisation commune garantit la paix) des soldats
résignés à faire leur devoir et convaincus par la propagande des torts
- et de la responabilité - de l'ennemi mais ne croyant pas en une
guerre "courte et joyeuse" contrairement à ce que l'on a longtemps
voulu croire
cours
suivant Jeudi 21 mars [17 h - 17 h 55] SEMAINE 12
1.
Buts et origines de la guerre
voir le manuel
en ligne
Le
dessous des cartes et les
causes profondes de la guerre (document de 2013)
A - Un conflit d'ordre économique (et géopolitique)
La
guerre est présentée aujourd'hui comme le choc de deux impérialismes,
allemand et anglais. Devenu la première puissance industrielle en
Europe, l'empire allemand aurait en effet cherché, en déclenchant la
guerre, à évincer le commerce britannique et à créer une sorte de
"marché commun européen" sans frontière intérieure mais fermé à la
concurrence du Royaume Uni, offrant donc de larges débouchés à ses
usines. On n'a cependant pas connu les projets annexionnistes de
l'Allemagne en 1914 avant les années 70 (rattachement du Nord et du
Pas-de-Calais à une Belgique vassale, occupation des ports de la
Manche, annexion du bassin de Briey riche en minerais en
Lorraine, etc.) et donc plutôt cru au motif du "pangermanisme " ; de la
même manière que l'intention britannique (première nation à s'être
industrialisée, mais distancée vers 1900 par l'Allemagne et les
États-Unis, devenus la première économie de la planète) de s'oposer à
la "Weltpolitik allemande" et de n'accepter que l'Amérique pour lui
succéder au premier rang dans le monde, a été longtemps minimisée par
l'historiographie, même si c'est, de nos jours, la première raison
invoquée pour expliquer le conflit.
Les
formes d'une
domination européenne incontestée
("impérialisme", mot forgé en 1902 par Hobson)
Les Européens sont inconstestablement en position de
domination
démographique (25% des êtres humains, un grand
dynamisme)
économique (100% de l'acier est produit en Europe ou en
Amérique du Nord) et politique (colonisation). Mais l'hétérogénéité
des nations européennes est tellement forte qu'elle est
perçue comme à l'origine des tensions
préparant ou
justifiant la guerre. Une guerre que le conflit opposant les Nordistes
aux Sudistes a peut-être annoncé, par une
similitude des
causes et la nature totale de l'engagement, pour peu que la guerre
civile américaine soit comparable au "suicide" de l'Europe.
Certains pays sont industrialisés et
forts, d'autres ruraux et faibles, certains états ont une
existence historique et sont cohérents, d'autres paraissent
fragiles. Par ailleurs la modernisation et la
sécularisation ne
sont pas uniformes : la France a déjà amorcé le deuxième mouvement de sa
transition démographique, pas le reste du continent.
COMPLÉMENTS AU COURS EN CLASSE :
Le
problème des
nationalités en Europe centrale et
orientale
La
coexistence de peuples
différents dans un grand état multinational
(Russie,
Autriche-Hongrie, etc.) est rendue difficile à
l'époque
contemporaine par l'exemple des unités italienne et
allemande,
très récentes, et compte tenu du
succès du
modèle de
l'état-nation (France, Grande-Bretagne). L'aspiration des
Slaves
ou des Germains à être réunis s'accorde
difficilement avec les réalités
géopolitiques ;
les Juifs, quant à eux, souvent victimes de pogroms en
Russie,
ne sont pas reconnus comme une nationalité, faute de
disposer
d'un territoire propre (Theodor Herzl, journaliste à Budapest, fonde le sionisme en 1897). L'intention prétée au
prince
héritier de l'empire des Habsbourgs l'archiduc François-Ferdinand, de vouloir transformer
la monarchie en une confédération danubienne
accordant
l'autonomie à tous les peuples composant l'empire indispose
les
Autrichiens et les Hongrois (ensemble : 45% des habitants) mais
inquiètent aussi la Serbie, où le parti nationaliste
rêve
d'annexer les provinces autrichiennes de langue serbe et soutient des sociétés secrètes (telles que la "main noire").
La
question d'Orient et les conséquences du déclin
ottoman
Le
recul de l'empire ottoman a laissé la place, au Nord de la
Grèce,
aux états balkaniques, petits, fragiles mais antagonistes et
parfois en guerre les uns contre les autres (querelles
à
propos de la Macédoine, dafaite paradoxale de la Bulgarie, plus
aguerrie mais victime de la coalition de tous ses voisins).
Russes et Autrichiens
(ces
derniers ont annexé la Bosnie en 1908) se disputent la prééminence dans
la
région tandis que Londres soutient la résistance de "la Sublime Porte"
harcelée par les revendications du Tsar sur les
détroits. Victorieuses des Turcs, les jeunes nations balkaniques à
peine confortées dans leur indépendance se déchirent (la Bulgarie est
écrasée en 1912 par ses voisins, tous coalisés contre elle, qui a
l'armée la plus forte mais est malgré tout vaincu : ni la Russie,
retenue par son allié français, ni l'Autriche-Hongrie, empêchée par
l'abstenion allemande, ne s'immmiscent alors dans le conflit, qui reste
local. L'antagonisme
franco-allemand Il
prend
sa source dans l'occupation de l'Alsace-Lorraine et l'esprit
"revanchard" d'une partie de l'opinion (Ligue Patriote de Déroulède, etc.) minoritaire mais
excédée par les prétentions coloniales
de Berlin
au début du XXème siècle (crise
d'Agadir en 1911).
L'obsession envers "la ligne bleue des Vosges" commande surtout la
nécessité
éprouvée
par la France de rompre son isolement diplomatique, pour rechercher
à tout prix une alliance "de revers" face à
l'empire
allemand. Pour autant, la France n'envisage pas de prendre l'initiative
d'une guerre contre son puissant voisin et, si les Alsaciens-Lorrains
s'accomodent plutôt mal de leur intégration dans l'empire allemand, un
mouvement autonomiste émerge progressivement dans les provinces
rattachées à l'Allemagne, offrant à la population une alternative
au retour à la République (le député élu - en Allemagne - à Metz en 1912 a fait malgré
tout campagne pour une guerre... de la France contre l'Allemagne). (Une "brutalisation" des sociétés peut-être antérieure à la guerre mais
aggravée par le
déclenchement du conflit, des facteurs poussant à la guerre ambigus)
cours
suivant
Mercredi 27 mars [9 h 10 - 10 h 05]
SEMAINE 13
B -
La
responsabilité des pays belligérants
Elle
a fait débat après la guerre, dont l'Allemagne
a en effet été reconnue seule coupable, les
alliés
lui imposant de très lourdes sanctions après leur Victoire et commettant la
faute de
réunir la conférence de la paix en l'absence de
représentants des pays vaincus (alimentant le mythe du
"diktat"
de Versailles).
- La
responsabilité de
l'Autriche-Hongrie (et de son
allié allemand) est grande
: le
gouvernement de Vienne saisit en effet le prétexte de la
mort de l'archiduc François-Ferdinand pour tenter
de "liquider" la Serbie. Il adresse à Belgrade un ultimatum
léonin dans l'espoir de rendre tout accommodement
impossible,
et, malgré l'acceptation de conditions humiliantes par la
Serbie, il se prépare à envahir celle-ci.
L'Allemagne a le tort de lui apporter son soutien total. C'est que
l'état-major allemand a informé son gouvernement
que l'armée allemande pouvait assumer le risque d'une
conflagration européenne, étant sûre de
vaincre à la fois Français et Russes, le
gouvernement du Reich ayant été
prévenu par ailleurs de l'inversion prévisible du
rapport de
force dans un délai de quelques années, en faveur
de l'Entente (du fait de la modernisation attendue de
l'économie et des forces russes). Le pouvoir politique
allemand subit en quelque sorte
la pression des militaires, pour lesquels c'est la dernière
occasion d'imposer par la force un nouvel ordre continental plus favorable
aux intérêts du pays, dont les élites souhaitent une Europe ouverte aux exportations industrielles allemandes.
La Russie est solidaire des Serbes
mais répugne
à s'engager à leurs côtés
sans l'appui de la France.
Celle-ci hésite peu de
temps et décide de soutenir la mobilisation de la
Russie pour ne pas décevoir son alliée une fois
de plus (elle l'a appelée à la retenue lors des
crises balkaniques dans les années
précédentes : lors de celles-ci, les alliances ont en effet paradoxalement joué en faveur de la paix) et risquer
de se retrouver isolée. La Grande-Bretagne fait le
choix (inattendu) de s'engager lors de l'invasion de la
Belgique, pays neutre, le 4 août 1914. Son gouvernement met
en avant le prétexte de son indignation face au viol du
Droit international, mais il s'inquiète surtout d'une
éventuelle présence allemande sur la Manche, qui
lui fermerait l'accès au marché
européen tout en constituant une menace de
débarquement permanente. Tel était bien, du
reste, l'un des
buts de guerre allemands (mais il est resté secret et les
Historiens n'en ont rapporté la
preuve qu'après 1960).
- La
France (seul grand état
républicain dans le
concert des nations) redoute par dessus tout de se retrouver
marginalisée ;
l'intention de recouvrer l'Alsace-Lorraine
n'est donc pas la raison la plus déterminante de son
entrée en guerre, davantage justifiée par la peur
d'un
nouvel
isolement diplomatique, tout récemment rompu par le
rapprochement avec l'Angleterre (entente cordiale) et l'alliance avec
le Tsar, lequel ne peut plus compter que sur son allié serbe après avoir rompu avec la Bulgarie. La mobilisation se fait globalement dans la
résignation
et par devoir, en France comme dans la plupart des autres pays
belligérants (le mythe de "la guerre fraîche et
joyeuse" à laquelle les mobilisés se seraient
attendus semble complètement démentis par le
dépouillement des
correspondances personnelles des soldats).
- L'Allemagne
nourrit des ambitions
géopolitiques non
dissimulées.
Loin de rêver à la
réunion de tous les peuples de culture allemande (pangermanisme)
les autorités
civiles et militaires sont plus pragmatiques ; influencées par les
milieux d'affaires, elles espèrent en réalité constituer un empire
commercial en Europe, où
les produits des industries anglaises ne pourraient plus être vendus,
tandis
que les
pays voisins seraient contraints de renoncer à toute
barrière douanière vis à vis de l'Allemagne et se voueraient à
l'agriculture pour créer une sorte de monopole germanique des
manufactures. Il s'agit ensuite, pour certains décideurs, de rayonner
sur la planète
entière (projet de Weltpolitik affirmé par Guillaume II, qui renfore l'hostilité britannique face à l'émergence de la puissance allemande).
D'après
l'historien M Fischer, qui révèle, dans les
années
70,
les projets allemands d'annexion de certains territoires (la Lorraine
métallifère, le Luxembourg),
l'état-major aurait
carrément prémédité la
guerre continentale, dès
1911. Une version qui cautionne après-coup le
thèse controversée de la cupabilité
allemande mais qui n'est pas acceptée unanimement.
COMPLÉMENTS AU COURS DONNÉ EN CLASSE : C - Le prétendu "engrenage" de 1914 et les causes probables du conflit (les facteurs
conjoncturels)
L'opposition
des impérialismes britannique et
allemand semble aujourd'hui la raison profonde de la guerre, et, si d'autres facteurs
ont pesé, dont certains qui ont passé, à
l'origine,
pour
très déterminants.. ce serait le moteur essentiel de l'affrontement. -
L'existence de deux alliances rivales a-t-elle
précipité la guerre ? La réponse est
plutôt négative (malgré le récit longtemps enseignée)
s'il s'agit d'évoquer une quelconque automaticité
des pactes noués entre les puissances. L'attentat du 28 juin
1914 (l'assassinat du prince
héritier d'Autriche-Hongrie par un extrêmiste
Serbe) ne déclenche aucune entrée en guerre
immédiate et la crise semble au départ n'avoir
qu'une portée purement locale. Le risque d'une guerre
balkanique est perçu, mais tout le monde (le public comme
les diplomates) minimise dans un premier temps la
probabilité d'une implication du reste de l'Europe (les
alliances ont plutôt modéré les ardeurs
belliqueuses durant les années
précédentes). Des négociations et des
préparatifs vont avoir lieu durant tout
l'été, et finalement les opinions publiques
penseront que leur pays est de bonne foi mais est contraint d'entrer en
guerre par le fait des autres... La
relation par la presse de
l'incident dramatique survenu en Bosnie
cours
suivant Jeudi 28 mars [9 h 10 - 10 h 05]
SEMAINE 13
2.
Chronologie du conflit 1914 : échec de
la" stratégie des points forts" et surprises
Faillite de l'offensive française en Alsace-Lorraine (Plan
17 : percée vers Mulhouse mais seule Thann est
conservée, les pertes sont considérables pour les Français)
et succès limité du Plan Schlieffen visant à détruire l'armée française
(les
Allemands atteignent pourtant Senlis, à 25 km de Paris).
Contre-attaque et "miracle" de la Marne (surprise
stratégique) apès que le viol de la neutralité belge ait justifié
l'entrée en guerre, inattendue, de la Grande-Bretagne. Course à la mer
remportée par les franco-btitanniques, maintien des positions belges
sur l'Yser.
cours
suivant
Mercredi 3 avril [9 h 10 - 10 h 05]
1915
: extension et prolongation Les
flottes anglaise et allemande se neutralisent mutuellement. Guerre de
position (les tranchées) à terre et ralliement intéressé de l'Italie aux
alliés,
"stratégie périphérique" inspirée par l'Angleterre en Méditerranée et
fiasco des
Dardanelles. 1916
: Verdun
Guerre d'usure : des boucheries aux saignées, une victoire
symbolique de la résistance française
à l'envahisseur. Désastre
pour les Britanniques dont les troupes engagées dans la bataille de la
Somme sont décimées. Échec de l'offensive Broussilov, destinée en
partie à soulager le front français (assistance russe décisive, comme
en 14).
cours
suivant
Jeudi 4 avril [17 h - 17 h 55] SEMAINE 14
La Somme, l'enjeu mémoriel
1917
: Ruptures Épuisement et mutineries en France (leurs conséquences :
Nivelle est désavoué et les Français
renoncent aux grandes offensives meurtrières,
Pétain renforce son prestige personnel)
révolutions en Russie (celle de février, due aux
difficultés logistiques et à la mauvaise gestion
de la crise sociale de Petrograd, est suivie par celle d'Octobre - un
coup d'état fomenté par Lénine, chef
des Bolchéviques et désireux d'arrêter
le conflit) entrée en guerre des États-Unis
(Wilson saisit l'occasion de rompre l'isolement traditionnel de la
puissance américaine et entend garantir le remboursement des
dettes contractées par les alliés, son
prétexte est le caractère "barbare" de la guerre
allemande : opérations des sous-marins contre les paquebots
et cargos neutres, répression dans les pays
occupés, non respect des traités, et l'incitation
faite au Mexique d'agresser les États-Unis, révélée à l'opinion par l'action de l'espionnage britannique).
1918
: Victoire
Grande offensive allemande à l'Ouest ("poche" de
Château-Thierry) débouchant
sur la formation par les alliés d'un commandement unique présidé par le
Maréchal Foch, armistice du 11 novembre.
Pas de cours en semaine 15
Encadrement par le professeur d'une mobilité sortante ERASMUS+
Be.Bo.P C2 en Lettonie
TP 18 POUR LE 2 MAI
1. Faire un tableau établissant les pertes de chacun des belligérants, par année et à la fin du conflit.
2. Dites quels pays ont le plus souffert de ces pertes ? (en valeur absolue et en proportion)
3.
Expliquez pourquoi le nombre de morts est parfois notablement différent
de celui de pertes dans le bilan des grandes bataille comme celles de
Verdun, la Somme, Caporetto ou l'offensive Broussilov.
évaluation
VACANCES DE PRINTEMPS DITES "DE PÂQUES" DU 12 AU 29 AVRIL
Jeudi 2 mai [17 h - 17 h 55]
SEMAINE 18
3.
Bilan et échec de la paix de 1918 A
- Des pertes humaines et matérielles colossales CORRECTION TP 18
des tués, des blessés ("gueules cassées" et
mutilés) et des traumatisés par millions ; beaucoup de
familles dans le deuil (soldats inconnus) ; des destructions
très importantes sur les champs de bataille et dans les pays
occupés ; une pandémie (baptisée improprement
"grippe espagnole") Une brutalisation durable et une
fausse victoire pour la France, pays le plus durement atteint ?
B
- Des sociétés déstabilisées
une remise en cause de la notion de Progrès et de l'idée
d'une prétendue supériorité de "la civilisation"
européenne ; l'émergence de revendications dans le monde
colonisé ; jeunes contre "vieux" (Dada, surréalisme,
etc.) ; femmes contre traditions (flappers ou garçonnes, T.
Lempicka) ; contestataires contre l'ordre établi
(délinquance magnifié - Bonnie and Clyde, agitation
révolutionnaire - Spartakistes et républiques rouges en
Hongrie et Bavière, culte de l'entropie ouvrière par G.
Sorel) Le sentiment d'une jeunesse
sacrifiée et la naissance d'une fracture politique durable (contradiction entre l'envie d'échapper à toute force
à une répétition du conflit - c'est notament mythe français
de la "der des der" - et la soif d'une revanche (révisionnisme des vaincus, mytje allemand du "coup de poignard dans le dos")