MÉTHODE
Le croquis
- règles de représentation et d'organisation
Le commentaire d'une carte : aide au devoir en fin de page
L' organisation nécessaire de l'information sur un schéma
ou une carte réalisée à l'aide d'un texte
L'information
doit être classée suivant une logique qui s'inspire
du titre du texte, dont on déduit une problématique. Les
éléments du texte qu'on choisit de représenter
sont donc séparés en deux ou trois parties, en fonction
du plan adopté pour construire la légende. Par exemple,
on distinguera entre ceux des éléments d'information qui
indiquent une valorisation de l'espace et ceux qui dénotent une
protection parmi les données relevées dans le texte de la
page 118 (intitulé "La France : des milieux valorisés
à protéger").
La
légende doit être rédigée et
organisée
et comprendra donc toujours deux ou trois titres explicites indiquant
nettement le plan suivi. Les signes utilisés (figurés)
sont rangés sous chacun des titres afin de correspondre au
classement de l'information destiné à répondre
à la problématique. Par exemple, des cartouches de
couleurs sont placés dans la partie "une grande
variété de milieux" renvoyant aux figurés de
surface choisis pour désigner les plaines (en vert) les
montagnes (en marron) et le domaine méditerranéen (en
jaune) page 119. Une proposition voire une phrase sont
préférables à des formulations top lapidaires !
L'information
doit être hiérarchisée et rangée
systématiquement par odre d'importance (croissante ou
décroissante) dans la légende, notamment quand elle est
relative à une donnée dont la valeur est plus ou moins
forte (par exemple : l'altitude ou la densité de peuplement).
Les règles de la
représentation cartographique
Les
signes utilisés sur une carte sont appelés des
figurés et leur association constitue un langage
cartographique : la signification de chaque figuré et leurs
combinaisons varient en effet d'une carte à l'autre (un rond
vert peut, comme sur la page 119, servir à localiser un Parc
naturel ou tout autre chose). Il existe trois familles de
figurés : la couleur, les figurés linéaires et les
figurés ponctuels. Certains figurés sont destinés
à couvrir de grandes parties du dessin : les couleurs
ou les plages de figurés linéaires (hachurage) ou
ponctuels (quadrillage).
La
règle de spécificité signifie qu'il faut
réserver à un figuré l'expression d'une
information et une seule (par exemple, si la couleur signifie
l'altitude ou le type de milieux - comme c'est le cas du croquis page
117 - elle ne peut être employée sur la même carte
pour désigner une autre information). Il faut en effet que les
informations de nature différentes soient superposables sur le
dessin.
La règle
de proportionnalité suppose que l'intensité d'un
figuré varie proportionellement à l'intensité de
la valeur de l'information cartographiée. Par exemple, si une
ville de 50 000 habitants est représentée par un rond,
une ville de 100 000 habitants devraient l'être par un cercle
identique mais deux fois plus large. Si des hachures obliques
localisent une information, les mêmes hachures, plus
serrées ou plus épaisses, indiqueront une intensification
du phénomène décrit, aliors que des hachures
différentes vont suggérer l'existence
d'un autre phénomène (d'ailleurs superposable aux
premiers).
Le
noir et le blanc ne sont pas des couleurs mais sont
réservés en principe, s'agissant du noir, aux
écritures (des toponymes assez nombreux sont souhaités,
mais le bleu est parfois employé par exeption pour
désigner des cours d'eau, lacs et mers) et s'agissant du blanc,
au signalement d'une valeur nulle, voire à marquer l'absence
d'information ou le hors-sujet. Très exceptionnellement,
on peut affecter un sens au blanc (par exemple : les neiges
éternelles sur une carte d'altitude des massigfs montagneux).
Les couleurs doivent
être utilisées dans un ordre logique, de la plus froide
(le bleu foncé) à la plus chaude (le rouge). Le jaune
évoque la neutralité (valeur de base des cartes de
densité) et le violet est perçu comme pouvant être
plus froid que le bleu ou plus chaud que le rouge. Les cartes de relief
classiques (comme celle de la page 106) attribuent à chaque
couleur une profondeur ou une altitude permettant de reconnaître
leur ordre "naturel".
|
|
Troisième étape : commenter une production graphique
CARTE 3
Schéma
des inégalités démographiques en France
D'après la carte
2 page 185 :
jeunes et vieux
méthodologie: interpréter la carte et en faire le commentaire
vérification préalable : les
informations les plus importantes sont aussi les plus visibles, en tout
cas si le croquis est correctement exécuté (expressif). Il faut
vérifier ce point, la pertinence du titre, et être capable, si l'on commente une carte, de critiquer
ou d'expliquer un défaut apparent ou une lacune dans l'information (en
conclusion, ou dans le corps du développement)
AXES D'ÉTUDE POUR LE DÉVELOPPEMENT D'UN COMMENTAIRE DU CROQUIS CI-DESSUS
1 Localisations : il faut être capable de nommer au moins certaines
régions administratives (île-de-France, Hauts-de France : au Nord de
Paris) ou géographiques (Côte-d'Azur, littoral Languedocien, etc.) et
de situer, par exemple, le "Nord et le Sud de la Loire", de la Seine,
etc.
2 Identifications : on devrait reconnaître, si elle était visible
sur
le croquis, la ligne "Le Havre-Marseille" et être capable d'expliquer
de
quoi il s'agit (à l'Est, un espace plus urbain et
anciennement industrialisé, aujourd'hui globalement répulsif, en tout
cas au Nord de Lyon ; à
l'Ouest, des régions plus rurales et longtemps plus pauvres, devenu
attractives, en tout cas leurs parties urbaines, où se trouvent la
moitié des quarante villes les plus notables du pays, parfois appelées
"métropoles" voire classées administrativement sous ce nom : Solde
Migratoire positif). C'est ici la diagonale du vide qui est dessinée
(en vert).
2 Eclairages : tout commentaire implique de mentionner des informations
qui ne sont pas dans le document, pour appuyer la démonstration qu'il
exprime ou la nuancer. Dans le cas d'une étude de la carte n°4,
quelques mots seraient nécessaires sur les lambeaux de l'ancien
"croissant fertile" tracé
de
Saint-Malo à Genève et qui séparait jadis les régions du Nord
caractérisées par un mariage précoce une fécondité importante
(prédominance du modèle de la famille nucléaire, et relative prospérité) de celles
du Sud où les naissances étaient plus tardives, donc moins nombreuses,
et l'emploi plus rare (avec quelquefois des régions pratiquant le système de la famille-souche, comme en
Pays Basque, et réservant l'héritage à l'un des enfants, les autres étant voués au célibat ou à l'émigration).
3 Analyses : une approche dialectique permet d'atteindre l'excellence.
Dans le cas d'une étude de la carte n°4, il serait pertinent de
montrer que l'on a compris les paradoxes de "l'héliotropisme" supposé
attirer les populations vers la
Côte
Atlantique et les Suds : la "Sun Belt" est en réalité moins
favorisée
par le soleil que par un cadre de vie perçu comme plus agréable et/ou
par
des perspectives d'embauche, comme c'est d'ailleurs le cas s'agissant
des états du Sud des États-Unis auxquels l'expression fait référence à
l'origine (le soleil de la Floride attire cependant une masse de
touristes et
retraités, comme on l'observe aussi en France, à Nice et sur la côte
méditerranéenne) ;
elle
possède des
métropoles bien équipées et de meilleures opportunités de
carrière (chômage moins massif que dans la France anciennement
industrialisée, ou de moindre durée, développement des High Techs
attirant les cadres). En plus des flux d'actifs, du
Nord-Est et de la région parisienne vers
toute la "Sun Belt", d'importants flux ne sont
pas signalés sur le croquis, beaucoup de "jeunes séniors" migrant
vers les
littoraux les plus
méridionaux, dont il faut par conséquent relativiser parfois le
dynamisme
démographique car il s'agit-là de populations non productives et sans
enfant - le littoral du Sud Ouest accueillant même, parfois... des
retraités venus du
Sud-Est, à la recherche d'espaces moins densément urbanisés.
|