explication
des "pavés blancs" : les contenus
présentés sous cette forme
dans le cahier de textes font l'objet d'un contrôle de
connaissances dans le cadre de petites évaluations de format
court dites :
"interrogations écrites"
(des QCM le plus souvent)
tandis que les pavés gris montrent le plan des
leçons et
(en bleu) les contenus destinés à nourrir la
réflexion des élèves en vue de
produire des
devoirs rédigés plus longs, comparables aux
exercices
demandés à l'examen
ROBERT CAPA
Fondateur de la coopérative MAGNUM avec
d'autres
grands noms de la photographie, il accompagna les forces
américaines lors de la Libération de l'Europe
après avoir photographié la guerre d'Espagne et
inspiré à Hemingway son
célèbre chef
d'oeuvre (Pour qui sonne
le glas ?)
Photojournaliste émérite et globe trotter
infatigable, il
meurt en 1954 en Indochine, est décoré
à titre
posthume de la Croix de Guerre par les autorités
françaises
Cliquez pour lire sa
biographie en ligne :
Pistes
pour une chronologie
de l'Histoire des
mémoires de la guerre mondiale depuis 45
1945
- 1973 Résistancialisme La
thèse
propagée par les officiels et largement partagée
dans la
population est que tous les Français auraient
résisté, mis à part "quelques
tarés" (de
Gaulle) les collaborateurs eux-mêmes croyant
protéger leur
pays. Suivant cette présentation, Pétain reste,
conformément à la propagande vichyste, "le
bouclier" de
la France, et "de Gaulle" est son glaive, même s'il n'y a pas
eu
connivence entre les deux hommes (certains contemporains le
croyaient avant 1942) ni aucun double-jeu de la part
de
Pétain, dont "la vieillesse est un naufrage" (de Gaulle).
Peu de travaux historiques sont produits à cette
époque,
l'accès aux archives étant interdit, et la
volonté
politique de réconciliation nationale l'emportant sur toute
autre considération
1973 - 1995 Vérités
historique et judiciaire "La
France de Vichy" de l'Américain Robert Paxton est un
pavé
dans la marre, qui insiste sur la responsabilité et
même
le culpabilité de l'Etat Français, qui n'a
nullement
protégé la population et qui a activement
persécuté les Juifs et les
Résistants. Sa
publication accélère l'ouverture des archives en
France
et relance l'intérêt pour la recherche historique,
qui
finit par obtenir des résultats convergents et à
peu
près unanimes sur les faits, tandis que le public
jette un
regard plus critique sur le passé et que s'impose la
mémoire de la Shaoah. Des procès, tardifs, et
dont la
vertu pédagogique fait débat, sont
intentés contre
d'anciens collaborateurs français
accusés de crime
contre l'Humanité (imprescriptible)
Depuis 1995
Le reconnaissance, par Jacques Chirac, de la reconnaissance de
la
responsabilité de l'Etat dans la déportation des
Juifs
légitime paradoxalement le régime de Vichy,
reconnu ipso facto
comme ayant été le gouvernement légal
de la France
avant que de Gaulle ne soit en mesure de former un gouvernement
provisoire reconnu sur le plan international. Aux indemnisations et aux
commémorations succèdent rapidement une inflation
de lois
et de querelles mémorielles dans un contexte de
montée du
communautarisme
Le
jugement
des Historiens
sur Vichy
Caractère
résolu de la collaboration ; aucune variation
d'intensité, que la gouvernement soit dirigé par
Laval ou
par l'amiral Darlan, que tel fonctionnaire ou un autre soit en charge
de la police. Assistance considérable
à l'Occupant
: économique, policière et administrative,
ceci
malgré l'absence de
mansuétude de sa part. Opportunisme d'une
majorité de
"collabos"
(collaborateurs) tandis qu'une minorité adhère
aux
thèses
national-socialistes (collaborationnistes). Attentisme des masses : la
Résistance est le fait d'une élite rapidement
décimée par la répression
et dont les rangs s'étoffent surtout
après
l'invasion de l'URSS (hiver
41) puis l'ocupation de la zone "libre" (novembre 1942). Evolution de
l'opinion publique défavorable à Vichy (la
"guerre des
ondes" tourne au
profit des alliés à partir de 1942 : l'espoir
change de
camp avec la
libération de l'Afrique du Nord et la bataille de
Stalingrad, le
refus
du STO grossit les maquis) mais très grande
popularité,
personnelle,
maintenue jusqu'au bout, du Maréchal Pétain, le
vainqueur
de Verdun et
l'homme de l'armistice, prétendu "sauveur de la
France"
dont le
gouvernement assume en apparence les valeurs bourgeoises
traditionnelles (Travail, Famille, Patrie) tout en flattant les ruraux
("La Terre ne ment pas"). Antisémitisme et conservatisme de
ce
dernier,
dont la dictature n'a, du reste, aucune cohésion
idéologique (à son
service, d'anciens socialistes pacifistes et des hommes de Droite , peu
d'extrémistes avoués). Pressions constantes sur
l'armée et la
population pour empêcher tout soutien à la cause
des
Alliés.
Au total :
ponctions financières, prélévements
de main
d'oeuvre et de nourriture
très lourds de la part de l'Allemagne, annexion de fait de
l'Alsace,
ambassadeur de France à Paris puis mise en tutelle
complète du régime : la France n'est
nullement
"protégée" par la collaboration, sa marine de
guerre est
perdue sans avoir combattu (sabordage de la flotte de Toulon).
^^vers
le portail des TS^^ LIENS vers
le portail des Terminales \/
Image
en tête de chapitre
Russel Crow : un
acteur d'origine néo-zélandaise devenu
célèbre, comme beaucoup d'autres artistes,
grâce
à sa carrière américaine. Moins vu que
celui du
Nigeria et de l'Inde, le cinéma Hollywoodien reste le plus
largement diffusé dans l'espace mondialisé.
Dans "Gladiator" l'acteur incarne un officier romain, Maximus, dit
"L'Espagnol" confronté au déclin de l'empire
romain.
menacé par les Barbares et par les vices de ses dirigeants.
La question du déclin américain est
agité depuis
plus d'une quarantaine d'années mais le pays demeure
l'unique
superpuissance (on a voulu le voir à tort comme une
hyperpuisance à la fin de la "Guerre Froide")
malgré l'apparente multipolarité du monde.
L'influence des Etats-Unis reste en effet très
grande,
notamment sur
l'Europe "occidentale" alliée historique et aire
de
puissance industrialisée et développée
de longue
date.On
parle à
cet égard d'impérialisme culturel. Mais
l'hégémonie des Etats-Unis est très
originale, car elle prend
la forme d'un "leadership" qui donne quelque importance aux
"alliés" et prétend s'exercer sans contrainte
à leur égard, mais pour défendre
le "Bien" contre le "Mal". Le pays réalise encore
à lui seul 70%
des dépenses militaires mondiales mais ne déploie
le plus souvent ses
armées que dans le cadre de coalitions internationales, en
surmontant les réticences de son opinion publique, ce qui
explique le recours fréquent aux drones ou l'appui
donné à des
puissances moyennes capables de déployer
des troupes au sol. Ayant
théorisé son
propre déclin (relatif ) et défini à
cet
égard une doctrine sous la présidence d'Obama (le
"smart
power") le
géant nord américain paraît tenter
avec le président Trump par le
recours à la force (assez classique dans la passé
de la
part de grandes puissances en difficulté).
Impérialisme
et politique "de la canonnière" assumés par le
Japon et les Européens aux dépens de
la Chine, plus ou moins colonisée au plan
économique : les Etats-Unis
participent à cette mise sous tutelle et patrouillent sur le
Fleuve Jaune. Ils
entendent aussi
participer à l'effort de civilisation occidental et envoient
en
Chine de nombreux missionnaires protestants (une jeune femme, dans
l'extrait) quand les Français, par exemple, soutiennent
l'action
des Jésuites.
Les scènes d'émeute et la xénophobie
des
foule montrées ici rappellent
l'hostilité de
l'opinion chinoise aux influences extérieures et les
guerres
que les puissances ont mené contre la Chine
(plusieurs
expéditions conjointes contre le gouvernement de
Pékin, qui
a connu de nombreuses révoltes (comme celle des Boxers
opposés à la vente d'opium par les Britanniques)
. La
vente d'une femme que se disputent par leurs enchères des
étrangers est le symbole du sentiment d'humiliation
éprouvé par la Chine.
Le porte-avions
Liaoning
mis en sevice en 2012 : la Chine se présente comme le
dernier
des Cinq membres permanents du Conseil de Sécurité
à s'être doté de ce type de
navires.
Acheté à l'Ukraine, ce navire ne lui suffit pas
et elle
projette de se doter d'un porte-avions "made in China" avant 2025. Sa
stratégie dite "du collier de perles" visant à
contrôler la totalité de la Mer de Chine
méridionale et la route du pétrole moyen-oriental
inquiète les Etats-Unis et irrite les états
frontaliers.
Une
guerre
commerciale sino-américaine n'est pas exclue alors que les
relations entre Donald Trump et Xi Yinping s'enveniment. Les Etats-Unis
supportent mal les ambitions chinoises en matière de haute
technologie et accusent la RPC de diverses pratiques
déloyales.
Ils souhaitent aussi pouvoir imposer à la Chine de respecter
les
embargos qu'ils décrètent.
L'ISLAM n'est pas
monolithique : Pour
simplifier, on distingue deux grandes confessions
musulmanes. Les Sunnites (de Sunna : la tradition)
considèrent
que le meilleur des croyants doit diriger la communauté,
quelle
que soit son origine. Les Chiites estiment que le califat doit revenir
à un descendant d'Ali, gendre de Mahomet. Mais il est
plusieurs
variétés de chiismes (selon le nombre de califes
considérés comme légitimes) et
même des
communautés prétendant ne se rattacher
à aucune
des deux tendances pré-citées. L'appartenance
à
l'Islam de certains groupes (les Alaouites de Syrie ou les Druzes du
Liban, notamment) fait parfois débat, encore que
la
plupart des Théologiens ne la mette pas en doute. Au Moyen
Orient, l'Iran et, dans une moindre mesure l'Irak,
où se
trouvent ses lieux les plus sacrés sont des bastions du
Chiisme,
majoritaire aussi à Bahrein (dont le souverain est pourtant
un
Sunnite).
Religion "du Livre", l'Islam partage avec le Judaïsme et le
Christianisme la révérence pour la bible
(appelée
Tora, sa version musulmane est assez proche de la tradition
judéo-chrétienne) mais considère aussi
comme
sacré : l'Evangile (Indjil) et surtout
"le saint" Coran.
Les sociétés musulmanes confient
traditionnellement le
pouvoir de justice à des cadis censés dire le
Droit en
fonction de l'interprétation de ces textes mais aussi des
hadiths
(propos attribués au prophète Mahomet et
rapportés
par ses compagnons) : plusieurs traditions juridiques coexistent
(quatre principales au sein du Sunnisme) et il n'y a donc pas
à proprement parler de
Chaaria unique.
La pratique de l'Islam est plus ou moins distanciée et la
modernisation a d'abord provoqué une
sécularisation des
sociétés arabes (mais aussi turque et perse)
analogue
à celle qui se produisait dans le monde chrétien
après 1950. Cependant, l'échec du nationalisme
arabe
(panarabisme) et le soutien moral et financier des
pétromonarchies a permis l'émergence d'un islam
politique, d'abord marginal (Les "Frères Musulmans" sont
fondés en Egypte en 1922) qui s'est progressivement
imposé aux sociétés avant de guigner
voire
d'atteindre le contrôle des états,
jusqu'à ce que
Daesh (l'organisation "Etat Islamique") proclame un
éphémère califat territorial en Syrie
et en Irak
(enre 2014 et 2019).
LA DESTABILISATION
DE L'IRAK
Les Trois guerres du Golfe ont affaibli puis détruit
l'état irakien, l'un des deniers à se
réclamer du
panarabisme (dictature du Parti Baas). Il s'agit d'abord de la guerre
Iran-Irak qui
voit le régime de Saddam Hussein combattre de 1980
à 1988 dans le but avoué de
libérer des
territoires peuplés d'Arabes mais appartenant à
l'Iran
(Khouzistan, Chatt-el Arab). Il s'agit en réalité
de
supplanter
l'Iran comme puissance régionale et de prévenir
la
contagion de sa révolution auprès des Chiites
d'Irak,
appelés à se révolter par
Téhéran.
Statique à partir de 1982, le front et ses
tranchées (et
les tactiques employées) rappellent 1914-1918. Bien que
soutenu
par la plupart des grandes puissance et recourant à des
attaques
chimiques systématiques, l'Irak ne parvient pas à
l'emporter et la paix, négociée en 1988, ne
change rien aux frontières.
L'Irak pense avoir défendu la cause des Arabes et des
Sunnites pendant
la
guerre et compte sur la solidarité des états du
golfe
pour solder sa dette. Ni l'Arabie Saoudite ni le Koweit, jaloux de son
influence, n'acceptent
cette solution mais, au contraire, augmentent leur production de
pétrole au risque de déstabiliser le
régime de
Saddam, qui compte sur cette manne pour reconvertir son
économie. L'Irak décide alors de
liquider le
Koweit, avec lequel il a depuis toujours un litige frontalier et dont
il considère au surplus qu'il s'agit d'une province
irakienne
détachée par l'effet du colonialisme britannique.
La
première (sic) guerre du golfe
(en réalité la seconde) dure de 1990 à
1991 car
les Etats-Unis, pourtant indifférents à
l'origine, et une
coalition internationale (de 34 belligérants) interviennent
pour
libérer le Koweit (août 1990 - février
1991).
George Bush envisage de renverser Saddam (mais ses alliés,
et notamment la France, l'en dissuade).
Etats-Uniens et Britanniques interviennent pourtant à
nouveau en
Irak en 2003 (seconde ou troisième guerre du Golfe) en
alléguant d'un soutien de l'Irak
à Al
Qaida et de sa possession d'armes de destruction massive. Cette
deuxième guerre du golfe (ou troisième ?) dite
aussi
guerre d'Irak est menée au nom du concept de guerre
préventive prôné par George W
Bush et
malgré la réprobation de "la vieille Europe"
(France,
Allemagne) et de nombreuses puissances (Chine) sans l'aval de l'ONU.
chronologie
du conflit
israélo-arabe
1917
Déclaration Balfour
créant un Foyer National juif en Palestine
1948
Fint du mandat britannique, proclamation d'Israël et
première guerre ; 725 000 des 900 000 Arabes du territoire
deviennent des "réfugiés" vivant dans des camps
1956
Crise de Suez
1958
Création de la République Arabe Unie
entre Egypte, Syrie et Yemen du Nord (rapidement avortée)
1963-64
Fondation de l'OLP à l'instigation de Nasser et la ligue
Arabe.
Le Fatah de Yasser Arafat en devient rapidement la composante
principale puis en assure la direction.
1967
Guerre des Six jours et occupation par Israël de Gaza et du
Sinai
(administrés auparavant par l'Egypte) et de la Cisjordanie
(annexée à la Jordanie)
suivie d'une guerre d'uure de 1967 à 1970
1970 "Septembre
Noir" : expulsion des combattants Palestiniens hors du territoire du
royaume hachémite
et repli de l'OLP au Liban
1973
Guerre du Kippour
1978
Intervention de Tsahal au sud Liban et acords de Camp David entre
Sadate et Begin réunis par le Président Carter
1979
Paix égypto-israélienne et restitution du Sinai
(assassinat du président égyptien Sadate en 1981)
1982
Opération israélienne "Paix en
Galilée" contre le Liban. Evacuation de l'OLP de Beyrouth
vers Tunis
1987-1993
Guerre des pierres ou
Première Intifada (soulèvement populaire)
1993
Accords d'Oslo
prévoyant une autonomie palestinienne pour 5 ans et
des
négociations de paix sous l'égide des Etats-Unis
(Président Clinton)
et poignée de main historique entre Arafat et Rabin
(assassiné en 1995)
1996
Offensive israélienne de deux semaines contre le Hezbollah
libanais (opération "raisins de la colère)
2000-2004
Seconde Intifada et échec du processus de paix. Yasser
Arafat,
président de l'Autorité palestinienne est
prisonnier dans
son palais de la Mouqata'a situé à
Ramallah de 2001
à 2004 et décède en banlieue parisienne
2006
Guerre de Juillet au Liban : Tsahal mise en échec par le
Hezbollah (parti et milice à dominante chiite soutenue par
l'Iran). Victoire électorale du Hamas et échec
des
tentatives d'entente avec le Fatah (ce dernier conserve le
contrôle de l'Autorité palestinienne en
Cisjordanie, le
Hamas gouvverne de fait Gaza)
2006-2014
Quatre incursions militaires israéliennes successives dans
la bande de Gaza.
2017
L'état de Palestine (déjà reconnu
comme observateur en 2012) devient oficiellement membre de l'ONU,
Définitions
de la
gouvernance :
fait de gouverner et
administrer correctement
(avec efficience, c'est-à-dire une
efficacité prenant en compte l'intérêt
des populations
concernées et notamment le coût de l'action
publique).
L'expression est en
elle-même
méliorative ; on note toutefois l'emploi fréquent
de
"bonne gouvernance" pour désigner l'ambition
d'améliorer
l'action publique en la rendant plus conforme à
l'intérêt général.
Etat
solide, liquide,
gazeux ?
d'après P Lamy solide
(l'état-nation quand il n'est pas
"défaillant") liquide
(organisation intégrée du type de l'Union
européenne à laquelle les
états membres ont transféré une partie
de leur
souveraineté) gazeux
(OIG et ONG dépourvues de hiérarchie verticale)
voir dans le
cahier de textes de Géographie
les cours à distance et l'ensemble des fichiers de
télé-enseignement diffusés dans
cette discipline
Conclusion du
cours sur les échelles de gouvernement Fin du programme
d'Histoire
^^ Cliquez pour
voir la frise chronologique
Télé-conférence
n°6
Un
président en déplacement en région (N. Sarkozy en
2011) ou accueillant le chancelier allemand à l'Elysée
(F. Hollande en 2012) et un état confronté à
l'émergence des pouvoirs locaux comme à la
nécessité de coopérer dans le cadre de l'Union
Européenne (l'UE mettant d'ailleurs en exergue la clause de
subsidiarité). Un chef de l'Etat investi de très
nombreuses prérogatives dans le cadre de la constitution, mais
dont le rôle est fragilisé de facto (ni M Sarkozy ni M
Hollande n'ont pu se faire réélire, à la
différence de la chancelière allemande).
Télé-conférence
n°7
Lancement
(d'après l'actualité) :
Le
conflit juridique récent entre le tribunal suprême
allemand et la cour de justice européenne illustre la crise
traversée par l'Union Européenne,
une crise caractérisée par un manque de solidarité
évident entre les états membres (notamment face à
la pandémie COVID19) et par la faiblesse des institutions
communes
confrontée au scepticisme voire au rejet des opinions
publiques (déficit d'incarnation et de leadership de l'Europe,
aucune figure chaismatique n'occupant la présidence de la
commission ni aucun autre poste en vue au niveau européen et les
décideurs nationaux semblant incapables de formuler un projet
d'avenir mobilisateur).
La
cour de Karlsruhe vient en effet de considèrer que l'aide
apportée par la BCE aux états européens n'est pas
conforme à la clef de répartition fondant en Droit les
interventions de la banque, censée agir en faveur des nations
mais en proportion de leur contribution au financement de la BCE. A cet
égard, le rachat des dettes des états aux
créanciers privés qui les détiennent - un
mécanisme qui a pour but de rendre attractif l'achat des dettes
publiques des pays du Sud de l'Europe profite surtout à
l'Italie et aux autres états méditerranéens,
voire, dans une moindre mesure, à la France, mais ne concerne
quasiment pas la dette
allemande.
Dans leur arrêt, les juges allemands estiment
que la mutualisation de la dette européenne
réalisée de facto par la BCE n'est pas conforme aux
traités européens et relèvent que l'UE n'est pas
un
état fédéral. Ce qui les autorisrait à
donner leur avis, en tant que gardiens de la constitution de la RFA.
Mais la cour de Justice Européenne a
réagi en commentant publiquement la décision de la cour
de Karlsruhe (ce qui sort de l'ordinaire) pour la condamner
sévérement, estimant être la seule
instance "gardienne des traités".
La querelle montre bien en quoi les
institutions européennes sont sous-tendues par une logique
fédéraliste inachevée
(les états-membres restant souverains et la plupart des
politiques communes résultant de compromis passés entre
les gouvernements).
Sur le fond, elle révèle les tensions entre pays du Nord
(Pays-Bas, Allemagne) et pays du Sud (Espagne, Grèce, Italie ou
Portugal) les premiers refusant de soutenir des partenaires
jugés trop dépensiers mais les états
méridionaux subissant par ailleurs l'effet négatif,
pour leur économie, d'une monnaie commune
notoirement surévaluée (en fonction des
intérêts allemands).
L'interdépendance des économies, due à la
très forte intégration continentale (marché unique
depuis 1992)
aura-t-elle raison de ces divergences et permettra-t-elle de faire un
pas vers
plus de fédéralisme, ou bien l'Europe est-elle sur le
point d'imploser (comme le Brexit peut le donner à croire) ?
La question se pose depuis - au moins - 2005 (rejet
français puis danois du projet de Traité Cosntitutionnel
Européen) le poids excessif de la technocratie étant
critiqué de longue date et nourissant l'euroscepticisme.La
couverture du journal allemand Der Spiegel
suggère qu'il s'agit-là d'une dérive liberticide
responsable de la montée des populismes, sensible en France,
par exemple (d'où l'allusion à un tableau de Delacroix)..
Révisions et exercices
au mois de Juin
en présentiel ou à distance
THÈME 1 L'EUROPE
EXERCICE : Tentez de trouver
quel est le plan adopté par les concepteurs du film puis
critiquez-le si nécessaire en argumentant vos remarques.
CONTENU:
HISTOIRE
- TERMINALE S1 / 2019-2020
Compléments
aux cours de P-LVanderplancke
http://etxealaia.franceserv.com
voir les cours de
Géographie CHAPITRE
I
LES
MEMOIRES
DE LA
SECONDE GUERRE MONDIALE
EN FRANCE
Un exemple
des querelles mémorielles
contemporaines
CHAPITRE SUIVANT
Mardi 3 septembre
[13 h 05 - 14 h]
semaine 36
VOCABULAIRE Reformulation
:
Histoire, Mémoire et Histoire Contemporaine et contextualisation
:
Libération, Epuration
ACCUEIL
DE LA CLASSE
Explication
du fonctionnement du cahier de textes et rappel
des conditions de l'évaluation,
présentation rapide
du programme et de la répartition horaire
1
– Une étude de document : la tondue de Chartres
PLAN
Préparation
d'une étude de document (méthodologie
du commentaire)
CONSIGNE En quoi cette
image donne-t-elle à voir
l'exemple
d'un épisode traumatisant de l'Histoire de France et dans
quelle
mesure a-t-elle contribué à forger la
mémoires
française de l'Occupation et de la
Libération ?
SYNTHESE
1
L'histoire contemporaine
est
une expression désignant, en France, l'étude de
la
période s'ouvrant avec la révolution de 1789
(mais aussi
la période elle-même) tandis que les Anglo-Saxons
désigne par là l'époque la plus
récente,
celle dont les contemporains peuvent encore témoigner
(Histoire
dite "du temps présent" par les Historiens
français).
L'époque considérée (du
XVIIIèmeà
1950) est vue par les Anglo-Saxons comme le prolongement de l'Histoire
Moderne.
DÉFINITIONS
ET PÉRIODISATION
L'Histoire,
comme science, se définit comme l'étude du
passé
de l'Humanité (au sens strict: depuis l'invention de
l'écriture). Le mot désigne aussi l'ensemble des
connaissances dont on dispose sur les faits qui se sont produits avant
nous. L'Historien
est donc un
savant qui "enquête" sur le passé (comme
Hérodote, le "père de l'histoire"
d'après
Cicéron) et produit un récit
fondé sur une
méthode rigoureuse et une interprétation des
faits
tendant à l'objectivité
La mémoire
désigne la relation qu'entretient une
société (mais aussi, notons-le, un individu)
à son
passé. C'est, du point de vue des historiens, un
récit
sans objectivité
nécessaire constituant un ensemble de souvenirs
partagés
(mémoire collective) et pouvant relever d'une manipulation
délibérée de la part d'un
état ou d'une
communauté quelconque.
La Libération est une
expression désignant le moment et les étapes de
la
reconquête du territoire
français, occupé par
l'Axe, à la fin de la seconde guerre mondiale, et correspond
en
France métropolitaine au retrait ou à la
défaite
des troupes allemandes, face aux armées alliées
ou aux
FFI.
L'Epuration
est un mot
désignant notamment le processus politique et judiciaire
consistant à punir les collaborateurs à la fin de
la
seconde guerre mondiale. Elle comprend une phase improvisée
où des résistants (authentiques ou non)
procèdent
à des exécutions et des actes illégaux
pour
"châtier les traîtres" puis une phase
légale
à laquelle l'amnistie de 1951 met un terme quasi
définitif.
Mercredi
4
septembre
[9 h 10 - 10 h 05]
CORRIGE IE1H
3 -
Conclusion
Les
femmes tondues font partie de la phase extra-judiciaire de
l'épuration,
un mouvement dont l'impartialité et l'efficacité
font encore débat
aujourd'hui.
Cet épisode est l'un des évenements traumatisants
de
l'Histoire de France durant cette époque, où, par
ailleurs :
l'effondrement militaire et politique de la
débâcle, la politique de
Collaboration active menée par le gouvernement
"légal" de la France
(seul en Europe à la pratiquer) et la participation des
autorités à la
mise en oeuvre du génocide juif font problème.
La conservation de
ces traumatismes par la mémoire nationale varie au fil du
temps, et les
souvenirs entretenus sont différents dans le temps comme
dans l'espace,
mais aussi en fonction des partis pris politiques.... 4 -
Rappels de méthode concernant l'étude
de document
IE1H :
Questionnaire à choix multiple d'après la note de
synthèse n°1
DIFFUSION DE L'INTERVIEW DE
G.de MORANT (accessible
en cliquant sur l'icône en tête de chapitre) COURS 1 -
Débat sur la vidéo.
De Morant ne fait pas un travail d'Historien mais de journaliste, et
produit un article qui a fait l'objet de polémiques, tant
l'historien cité que certains des acteurs lui reprochant en
effet d'avoir utilisé sans leur accord les informations
recueillies.
Ses propos liminaires insistent sur l'occultation volontaire de
l'épuration dite "sauvage" et notamment de la
pratique
massive de la tonte des femmes accusées de collaboration
à
la Libération. C'est un bon exemple
d'événement
"traumatisant" débouchant sur une amnésie (en
l'occurrence, volontaire).
La "tondue de Chartres", Simone Touseau, est
présentée
comme innocente, ou méritant en tout cas beaucoup moins
l'opprobre qu'une autre femme ayant travaillé pour
l'Occupant
à la même époque : une Suissesse,
d'abord
mariée à un aviateur Français puis
à un
Allemand, et qualifiée par le reporter de "Paris Match" de
"criminelle de guerre" très probable.
On peut reprocher à G. de Morant de présumer de
l'innocence ou de la culpabilité des personnes sans disposer
de
preuves certaines et constater que son journal a davantage pour
objectif d'intéresser ses lecteurs, sous le titre raccoleur
de
"derniers secrets de la tondue de Chartres" plutôt
que
d'établir une vérité historique. 2 -
Questionnement sur le contexte.
Le caractère massif des violences contre des femmes
accusées de collaboration (pas forcément
"horizontale"
puisque non seulement des petites amies de soldats allemands et des
prostituées mais aussi de simples femmes de
ménage ou
employées sont molestées, humiliées
publiquement
et parfois abusées) est attesté dans toute la
France. On
estime que 20 000 femmes au moins en ont été les
victimes. Pour certains, l'explication du
phénomène
serait liée directement à l'humiliation
de la
défaite de 1940, qui a anéanti le mythe de la
supériorité du soldat français,
incarnation de la
virilité nationale.
SYNTHESE 2
L'étude de
document
est un exercice donné au Baccalauréat, en
Histoire ou en Géographie, et
dérivé du Commentaire composé
demandé
à l'Université. Il s'agit d'éclairer
le contenu
d'un support (par des informations ne s'y trouvant pas
mentionnées) voire d'expliquer et comparer deux documents
(il faut, dans ce
cas, dire si les contenus se renforcent ou se contredisent, et
expliquer pourquoi). Une analyse
critique
(l'explication des erreurs et omissions éventuelles du
document)
n'est pas exigée des candidats au Bac Scientifique mais est
"un plus".
LE
PLAN DE L'INTRODUCTION ATTENDUE DANS UNE ETUDE DE DOCUMENT
Nature du document.
Il s'agit de préciser d'emblée si l'on a affaire
à
un témoignage ou à des informations de seconde
main,
à un "document" véritable ou pas : de quel
type, a
priori objectif ou non ? Le texte est
il
écrit ou prononcé, le discours est-il de
propagande ou
protocolaire, la photograpie relève-t-elle d'uhe mise en
scène, etc ? Auteur.
Il ne suffit pas de citer le rédacteur ou le producteur du
document, mais d'évaluer sa notoriété
et sa
crédibilité, pour montrer en quoi la source est
ou non
fiable. L'auteur
est-il célèbre, ses intentions sont-elles
évidentes, etc ? Contexte. C'est l'étape la plus importante.
Il s'agit
de situer les circonstances de l'édition du document (voire
de
son contenu s'il s'agit de la relation de faits plus anciens).
Quand et où cela se passe-t-il, comment et pourquoi ? Problématique. Il faut reformuler la consigne, afin de
prouver qu'on
l'a comprise. Certains recommandent plutôt
d'annoncer le plan de la réponse envisagée, ce
qui est
une autre façon de montrer que la question est correctement
interprétée.
Mardi 10
septembre [13 h 05
- 14 h]
Introduction
rédigée de l'étude de document : la
tondue de Chartres
semaine 37
A
- La photographie célèbre d'un
événement paradoxalement oublié PLAN Nature
Un
cliché célèbre, témoignant
d'un
épisode cruiel de la "Libération" de la France
à
l'été
1944 : l'épuration dite "sauvage" et la tonte des femmes
accusées de collaboration. Auteur Robert
Capa, Etats-unien d'origine hongroise, est un photojournaliste fameux,
fondateur de l'Agence Magnum, qui s'est fait
connaître par
ses reportages sur la guerre d'Espagne, a participé au
débarquement de Normandie en tant que correspondant de
guerre et
se trouve à Chartres le 16
août 1944 au moment où
la population locale assiste à la
débâcle des
Allemands (toutefois présents et combattant en ville
jusqu'au
19). La foule s'en prend àSimone
Touseau, accusée
d'avoir dénoncé des voisins écoutant
la radio de
Londres et mère d'un enfant conçu avec un soldat
Allemand. Contexte
SYNTHESE
3
Dans
quelle
mesure cette photographie révèle-t-elle un
épisode méconnu et comment expliquer à
la fois la
longue occultation des faits qu'elle rapporte et l'actualité
des
polémiques qu'elle provoque
encore ?
LE CONTEXTE
Les "femmes
tondues" sont un phénomène assez
général en
France en 1944. Elles sont victimes de représailles pour
fait de
collaboration dans le cadre d'une "épuration"
exercée par les milices patriotiques avant que le
gouvernement
provisoire (présidé par de Gaulle) n'ait
pu mettre
en place des tribunaux spéciaux (lesquels ne fonctionnent
qu'à partir d'Octobre). On peut voir
dans cet
épisode une
revanche symbolique (des hommes
français ?) après l'humiliation de
l'Occupation et
la défaite totale subie en mai-juin 1940 devant
l'armée allemande puis la honte de la
collaboration d'état
entre Vichy et le IIIème Reich. La Libération du
territoire (le plus souvent par des armées
étrangères) est suivie d'un moment de flottement
favorisant représailles et débordements, avant
que le
Gouvernement Provisoire ne puisse restaurer l'autorité de
l'état républicain.
Mercredi
11
septembre
[9 h 10 - 10 h 05]
développement de
l'étude
de document : la tondue de Chartres
Exercice
pratique : trouvez les éléments, dans le
document, qu'il
faudrait citer pour les éclairer à l'aide des
informations ci-contre
IE2H :
Questionnaire à choix multiple d'après
les notes de synthèse n°1, 2 et 3
PLAN
B
- Une vengeance et "un rite de purification" symboliques ?
Une
foule compacte : l'unité nationale doit
être refaite
symboliquement et les "collabos" être
châtié voire
exterminé. De
très
nombreuses femmes pour lesquelles "coucher" avec
l'ennemi est l'indignité absolue (cf"Le Silence de la Mer"
de
Vercors). Des enfants, souvent hilares. La
honte de l'humiliation
subie par les femmes tondues et leurs proches
(le père de Simone au premier plan, portant son
baluchon :
son bébé qui, devenu adulte, refuse de
révéler son
identité et d'évoquer ce moment, même
des
années plus tard) La
honte
rétroactive d'avoir commis une action abusive car
illégale voire des crimes
(malgré la présence de policiers ou d'agents
publics en
uniformes, qu'aucun juge n'a mandaté et qui
transgressent
allégrement toutes les procédures,
tolérant que
des insultes et des coups soient portées contre des
femmes, sans aucune limite apparente). Il
semble que le
phénomène des femmes tondues et des
"cortèges moches" ait été beaucoup
plus
répandu en France que dans les autres pays occidentaux
libérés de l'occupation allemande. Pour autant,
ce "châtiment" a
été pratiqué dans
d'autres pays : les nationalistes Espagnols ont eux
aussi tondu
les femmes "républicaines", les fascistes italiens et les
nazis
ont utilisé cette pratique censée
"purifier" la
société.
C - L'occasion d'un regard nuancé sur la mémoire
de la Libération conclusion
rédigée de l'étude de document : la
tondue de Chartres
SYNTHESE
4
Sur la
photographie :
une multitude de personnes des deux sexes, de tous âges et de
toutes conditions, défilant symboliquement sous le drapeau
français, symbole d'unité nationale (d'ailleurs
conservé par le régime de Philippe
Pétain,
très ambigu à cet égard). Des
fonctionnaires en
uniformes, y compris des policiers, participent aux
représailles
malgré leur caractère vexatoire et
complétement
illégal : l'un d'entre eux semble insulter la jeune femme.
Les
visages sont hilares, l'humiliation de Simone Touseau (et de son
père, qui porte son baluchon) est totale. Aux premiers rangs
:
surtout des femmes de tous âges, et même des
fillettes. Le
fait d'avoir couché avec l'ennemi est totalement
inadmissible à l'époque, il faut donc
se
débarasser de celles qui n'ont pas opposé "le
silence de
la mer" (Vercors) aux entreprises amoureuses de l'Occupant.
CORRIGE IE2H
LA CONCLUSION
Critique
éventuelle
(si elle n'est pas incorporée au
dévleoppement). Cette photographie est
présentée
isolément alors qu'il en existe d'autres montrant que Simone
Touseau n'est pas la seule femme tondue à Chartres ce
jour-là. Si son cas a été largement
médiatisé, la punition qu'elle subit a
été
infligée
à des masses
de femmes françaises à la Libération
(peut-être 20 000)
probablement parce que les Hommes avaient souffert dans leur
virilité de la défaite et de l'occupation ? Intérêt
principal du document (réponse
à la problématique de départ telle que
contenue dans la consigne):
montrer un
épisode
longtemps méconnu mais attesté, qui s'est
ajouté
à des exécutions sommaires et continue de
susciter la
polémique, notamment en raison du caractère
sexuel des
vexations
sublies (les cheveux sont un instrument de séduction, la
nudité imposée est traumatisante,
particuliérement
à l'époque, de nombeuses femmes tondues ont subi
des
viols). Portée
Longtemps escamoté, le cliché n'a pas
suscité
beaucoup de commentaires immédiats, mais
intéresse
beaucoup aujourd'hui, comme sa publication récente par
"Paris
Match" l'atteste, contribuant à modifier la
mémoire de la
seconde guerre mondiale en alimentant les critiques sur les conditions
de l'Epuration. Simone Touseau, accusée d'avoir
dénoncé ses voisins qui écoutaient la
BBC,
entraînant leur déportation, est morte
très jeune
et ne s'est jamais remise de son humiliation publique.
Mardi 17
septembre [13 h 05
- 14 h] semaine 38 Lancement
: un
débat entre Léa Salamé et
Eric Zemmour
à propos de l'antisémitisme de Pétain
et de la
tentative de réhabilitation partielle du régime
de Vichy
esquissée par certains historiens
Débat
: le film montre toute l'actualité et
l'âpreté des
polémiques sur la mémoire du second conflit
mondial dans
la société française aujourd'hui,
notamment
à propos du Génocide (le mot a
été
inventé pour caractériser
précisément ce
crime de masse, puis a été utilisé
pour d'autres
évènements). Longtemps oublié, il est
au coeur de
l'intérêt (et de l'enseignement) depuis la fin des
années 70. Des récits ont à cette
époque
popularisé le thème (la série
télévisée "Holocauste", par exemple,
immense
succès d'audience en France en 1979) : le
caractère
massif, industriel et prémédité du
crime
interpelle alors autant que sa gratuité irrationnelle. Les
jeunes générations sont lasses de la censure, et
cherchent une explication du drame, survenu dans un pays riche
et
éduqué, perpétré parfois
par des voyous
mais soutenu par une élite intellectuelle. La
responsabilité éventuelle de la France
et du
gouvernement légal (l'Etat Français,
collaborateur) est
dès lors recherchée ...
COURS
2
– Un "passé qui ne passe pas" (Henry Rousso) RESUME
DU COURS
Titre
d'un livre paru en 1994 et co-signé par Rousso et un
journaliste, Eric Conan, révélateur des ambitions
récentes des "historiens du temps présent"
français (pour les Anglo-Saxons, des historiens
contemporains)
de faire l'Histoire des différentes et successives
mémoires de la Guerre Mondiale depuis 1945. Il
suggère
des occultations et des manipulations sur fond de
polémiques.... Henry
Rousso a forgé le néologisme
"négationnisme"
en 1987 pour caractériser le déni de la Shoah par
des
Historiens ou des personnages politiques jusque là
qualifiés de "révisionnistes".
Un
extrait de
l'émission "On n'est pas couché" du
Samedi 4 Octobre 2014
On
sait de manière
sûre que Vichy a pris des mesures antisémites bien
avant
que le IIIème Reich ne les exige de lui ("publiant
successivement deux statuts des Juifs" destinés à
les
stigmatiser et retirant leur
nationalité française aux 100 000 Juifs
d'Algérie
et à 15 000 personnes de diverses origines en
Métropole).
On sait aussi
que le régime a prêté le concours de sa
police
aux opérations de déportation des Juifs
étrangers,
"des déchets" selon le mot de Laval, mais sans montrer
toutefois le même zêle immédiat
s'agissant
des
resortissants français... <<
Pistes pour une chronologie, dans la marge
Mercredi
18
septembre
[9 h 10 - 10 h 05]
PLAN
A- Les douceurs de l'amnésie (J. Ozouf, 1972) ou le
triomphe,
à la Libération, d'un récit
tronqué des
événements : "le Résistancialisme" Deux
mythes fondateurs (l'unanimité et la
précocité de
la Résistance, la France victorieuse sur le champ de
bataille)
et une posture délicate : Vichy mis entre
parenthèses,
alors qu'il s'agit du seul gouvernement - légal (mais
peut-être illégitime) de la France - et
que de
Gaulle crée un Gouvernement Provisoire en juin 44
seulement (que les Etats-Unis ne reconnaissent qu'en août,
après la libération de Paris). Une
idéologie et des comportements à ne pas confondre
avec le "Résistantialisme" tel que défini par
l'Abbé Desgranges, résistant de Droite :
manière
pour lui de dénoncer l'imposture de certains "faux
résistants" de la dernière heure et de critiquer
la
récupération politique de la
Résistance
après la guerre...
B - Geste
gaullienne et héroïsme communiste : deux formes de
Résistancialisme qui s'opposent L'Homme providentiel ou le
peuple militant ? <<Cliquez
sur le
portrait
pour avoir un écho des polémiques
mémorielles d'aujourd'hui
SYNTHESE
5
La France
Libre : est une organisation de
résistance extérieure fondée
à Londres suite à
l'appel du 18 juin
et à l'attribution des pleins pouvoirs constituants
à
Pétain par l'Assemblée Nationale. Contrairement
à
certaines idées reçues, de Gaulle ne fonde pas
immédiatement, en Angleterre, un gouvernement, mais
un
"conseil de défense" de l'empire
(qui en tient lieu jusqu'en 1941)
puis un "conseil national" élargi
(entre 1941 et 1943).
C'est la libération
de l'Afrique du Nord
qui permet à la France Libre (rebaptisée en
juillet 1942
"France combattante"
pour marquer la fusion souhaitée
avec la Résistance
intérieure)
de constituer en terre française
(à Alger)
un Comité de Libération
nationale.
Le CFLN
déclare le régime
de Vichy "nul et non avenu" et se
transforme en Gouvernement Provisoire (GRPF) le 3 juin 1944.
RESISTANCE
ET
COLLABORATION
Suivant de Gaulle et les
autorités françaises à partir de 1945, la collaboration est
le fait d'une minorité, laquelle s'est
trompée mais
(mis à part "quelques tarés") a cru
protéger
le pays, voire résister, tout en travaillant avec l'ennemi.
L'adjectif « collaborationniste »,
souvent abrégé
en « collabo », est
utilisé par les historiens pour qualifier ceux
qui, dans la France de 1940-1944, éprouvent de la sympathie
pour le national-socialisme
et
sont partisans d'une alliance résolue avec l'Allemagne. On
parle
volontiers de collaboration idéologique,dans ce cas (parti
populaire français de jacques Doriot, ou rassemblement
national
populaire de Marcel Déat).
Le qualificatif de
« collaborateur »
s'applique notamment à la politique de collaboration avec
l'Allemagne menée par les différents
gouvernements de l'Etat
Français (nom officiel du régime de Vichy)
entre
1940 et 1944, dans le but apparent de sauvegarder
l'intérêt national. Les collaborateurs actifs sont
quelques centaines de milliers.L’aggravation des conditions
de
l'Occupation,à
partir de 1942, leurs crimes et les abus de la
Milice les
discréditent totalement auprès de la
majorité des Français.
« Collabo » est dès
lors devenu une insulte.
Les Maréchalistes sont
ceux qui respectent la fonction de chef de
l'Etat
et la personne de Pétain, et participent
à son
culte en tant que vainqueur de Verdun, tout en passant parfois
à
la Résistance active, tandis que les Pétainistes
adhèrent à l'idéologie officielle du
régime de Vichy, connue sous le nom de "Révolution Nationale"
(hostilité au parlementarisme, adhésion au
corporatisme,
à l'antisémitisme, rejet du modernisme et
apologie des
traditions, culte du chef, anti-féminisme et autres
tendances
réactionnaires).
La collaboration crée de
factoune
responsabilité française dans la
déportation des Juifs
(et leur extermination par les Allemands) mais cette
culpabilité
de l'Etat Français n'est pas assumée par la
République avant 1995, puisque l'Etat Français
est
présenté comme un régime
illégal
placé sous "la botte de l'Occupant", le
général de
Gaulle incarnant "la vraie France". Vichy a mené une
politique
antisémite devançant les demandes du
IIIème Reich,
et a insisté pour livrer les enfants des Juifs
arrêtés, dont l'Allemagne ne voulait pas, mais a
surtout
persécuté les Juifs d'origine
étrangère
(rafle du Vel'd'Hiv le 16 juillet 1942)
Mardi 24
septembre [13 h 05
- 14 h]
Ecouter
"juin 40"
un titre de musique d'un
groupe Punk français,
créé en hommage aux
"Sex Pistols" le jour même
de leur séparation en 1978
et assumant une posture anti-conformiste et provocatrice.
La memoire de la seconde guerre mndiale est relativement
prégnante dans la culture populaire .
Révision
de la méthode de la Composition
Un
traitement judiciaire
très tardif
PAUL TOUVIER
Premier
Français à être condamné
pour crime contre
l'Humanité, c'est un milicien et un
responsable policier efficace, par ailleurs proche des Catholiques
intégristes. Ses soutiens ecclésiastiques lui
permettent
d'obtenir du
Président Pompidou une grâce partielle.
Ce
collaborationniste zélé est pourtant
inculpé en 1981, arrêté en 1989 puis
condamné en 1994 pour le meurtre
de sept otages juifs (après un non lieu
en 1992 !)
MAURICE PAPON Préfet
puis ministre
(entre 1947 et 1978) il est condamné en 1998 pour avoir
supervisé la déportation de 1670 Juifs de
Bordeaux vers
Drancy. Condamné à dix ans de
réclusion, ce
collaborateur avéré est cependant
libéré dès 2002...pour raison de sant
semaine 39
L'ambiguité
de certaines commémorations Le
cas Môquet : un jeune
militant communiste fusillé par les
Allemands et devenu un héros.. mais dont la
qualité de
"résistant" est discutée
C –
La remise en
cause progressive de la mémoire patriotique de la guerre
COURS
Deux
phases
1°) Avant
les années 70 : un oubli confortable. Epuration, censure et
complaisance.. "apogée gaullien" et
résistancialiste en 1964 (les cendres de Moulin au
Panthéon, l'inauguration du Mont Valérien et la
première session du concours national de la
Résistance).
Appels du président Pompidou à l'oubli des
querelles du
passé, grâce de Paul Touvier. Mais :
montée de nouvelles générations
contestataires, critiques implicites de
l'Histoire officielle par le cinéma populaire ("la grande
vadrouille") puis explicite par la scène musicale (mouvement
Punk Rock). Des travaux objectifs sur l'Histoire de Vichy existent
déjà (par exemple, sous la plume d'Henri Michel)
mais ne
rencontrent pas l'écho médiatique
considérable de
"La France de Vichy" quand le livre sort en 1973.
2°)
Depuis (le tollé initialement provoqué par les
thèses de Robert Paxton ayant suscité de
nouvelles
recherches validant totalement ses théories) : on parle de
la
fin du
"syndrome de Vichy" (libération de la parole et renoncement
à toute complaisance).
La
plupart des grands enjeux sont définitivement
résolus
par
les Historiens
(la "théorie du bouclier" popularisée notamment
par
Robert Aron en 1954 dans son "Histoire de Vichy", l'auteur ayant
été pourtant victime de
l'antisémitisme du
régime et interné un temps à
Mérignac, est
dénoncée
comme une imposture). Le résumé des
connaisances
partagées par tous les historiens sur Vichy pourrait
constituer
la troisième partie du développement.
C'est le
début paradoxal de grandes polémiques publiques
(une tribune
de Faurrisson est publié en 1978 par "Le Monde"
après un premier article dans "Le Matin de Paris" quelques
semaines après que l'Express ait donné la parole
à
l'ancien commissaire aux questions juives de Vichy, Darquier de
Pellepoix).
"Spectacularisation"
(Pierre Vidal-Naquet) et judiciarisation de la Shoah (on parle encore,
à l'époque de Génocide ou
d'Holocauste, le terme
"Shoah" n'étant guère usité qu'en
Israël
avant 1985 : date se sortie du documentaire épopnyme de
Claude
Lanzmann).
Mercredi
25
septembre
[9 h 10 - 10 h 05]
<<
Un résumé du consensus scientifique sur Vichy,
dans la marge
Cliquez
sur la caméra pour accéder
au
site de l'INA
et
voir Simone Veil
interviewée
à
propos du "révisionnisme"
Voir un lien
sur Vichy :
IE3H :
Questionnaire à choix multiple d'après les notes
de synthèse n°1 à 5
3 – La
Shoah, une reconnaissance tardive des responsabilités
françaises
Un
lien sur les responsabilités françaises dans la
Shoah
PLAN voir un
résumé partiel du cours sur le cahier de textes
des TL-ES2 A - Le
Génocide des Juifs, une question devenue centrale et source
de polémiques intenses, en France comme ailleurs
B - La responsabilité de l'Etat : longtemps niée,
encore
contestée, mais reconnue officielllement au
tournant des
années 90 (Mitterrand, Chirac et Jospin)
C - La Shoah : à l'origine de l'nflation des lois
mémorielles et des usages politiques de l'Histoire
76
000
Juifs déportés en France..
et sur ce
nombre, 2000 survivants
8,0
Huit heures de
cours
CHAPITRE
II
LES RELATIONS INTERNATIONALES
DEPUIS 1945 :
un monde dominé
par les Etats-Unis
CHAPITRE SUIVANT
Mardi
1er octobre [13 h 05
- 14 h] semaine 40 Les ressorts de la
superpuissance américaine, ses limites et les causes de son
déclin apparent.
Le programme : l'influence et le rayonnement des Etats-Unis,
l'ascension de la Chine, un foyer de conflit AIDE A
LA PRISE DE NOTES voir le cahier de textes
des TL-ES2
LANCEMENT :
THE NEWS ROOM
Mercredi 2 octobre
[9 h 10 - 10 h 05]
1
– Les Etats-Unis et leur rayonnement dans le monde,
d'Hiroshima au
11 septembre (Hard power et Soft power) PLAN A
- 1945-1947 : une situation géopolitique inédite
- ruine
et discrédit de l'Europe, ascension de deux "Hercules au
Berceau" (Napoléon) Carte rappelant le
contexte de la fin de la grande alliance
("Oncle Sam" est encore l'ami
d'Oncle Joe, alias Joseph Staline)
voir en cliquant ici (fichier
Word)
A1
L'opulence retrouvée, une situation de monopole
A2 Une volonté
politique de conserver durablement la prospérité A3 L'intention
proclamée de "protéger" ses alliés et
d'étendre son modèle
A4 L'improbable décision de
Truman de se lancer dans une "Croisade" contre le Communisme 1947
doctine de
l'endiguement (Containment) : annonce brutale de la "doctrine
Truman" : les Etats-Unis aideront dorénavant tout
régime
en butte à la menace du Communisme (c'est à
propos de la
Grèce et de la Turquie) 1948 lancement du Plan Marshall
(European Recovery program) officiellement destiné
à
toute l'Europe mais dont tout est fait pour que l'URSS et ses
satellites le refusent
mobilité sortante Erasmus+ R4 en semaine 41 TRAVAUX-DIRIGES
le Mercredi 9 Octobre de 9 H 10 à 10 H 05
TD1HG supervisé par la vie scolaire, en salle 207 Deux
études de document : Les Etats-Unis dans la mondialisation
ET Le
jugement de Paxton sur la polémique lancée par
Zemmour à propos du régime de Vichy
Mardi
15 octobre [13 h 05
- 14 h] semaine 42
Gestion des crises et
équilibre de la Terreur de 1947 à 1991
CHRONOLOGIE
ET DECOUPAGE EN TROIS PHASES
BERLIN
LE
BLOCUS
EN IMAGES
COURS
B –
1947-1990 : Les Etats-Unis face à l'URSS
B1 La
Guerre Froide « chaude» de 1947
à 1962 (une pactomanie et des crises dangereuses)
Mercredi 16 octobre
[9 h 10 - 10 h 05]
COURS B2 La Détente de
1963 à 1975
VACANCES D'AUTOMNE DU 18 OCTOBRE AU 4 NOVEMBRE mobilité
sortante Erasmus+ C4 en semaine 45
Mardi
12 novembre [13 h 05
- 14 h]
semaine 46 CORRECTION TD1HG
Mercredi
13 novembre
[9 h 10 - 10 h 05]
PREPARATION
TD2HG LE
VOCABULAIRE DE LA GUERRE FROIDE
Mardi
19 novembre [13 h 05
- 14 h]
semaine 47
COURS
B3 La Guerre
Fraîche de 1975 à 1985
Surexpansion impériale et gérontocratie
soviétique, échec de la politique des "bons
sentiments"
de Jimy Carter, vitctime du regain d'agressivité de l'URSS
(coup
de Kaboul) et de la révolution iranienne qui porte au
pouvoir
l'Atyatollah Khomeiny (pour lequel l'Amérique est "le grand
satan"), élection de Ronald Reagan ("América is
back" :
IDS et lutte contre l'empire du mal, mais
disponibilité et
réponse immédiate aux offres de paix de
Gorbatchev. B4
L'implosion du bloc communiste (1985-1990)
Tentatives
de réformes destinées à sauver le
régime
soviétique (Glasnost et Perestroïka)
miné par la
contestation interne (les "disssidents") et par le
mécontentement face à une économie
tournée
à l'excès vers les industries lourdes et le
complexe
militaro-industriel, effets pervers de la libéralisation
(montée des oppositions en URSS, dislocation du bloc de
l'ESt et
affranchissement des états satellites - chute du mur de
Berlin
en 1989, pis séparatisme affirmé de certaines
républiques soviétiques non russes. Paix avec
l'Amérique mais tentative de coup de force de la direction
communiste mis en échec par le Président
de la
Russie Boris Eltsine, fin de l'URSS (acceptée en
1991 par
Gorbatchev).
^^Le face à face médiatique :^^ \/ "Reagan versus
Gorby" \/
UN SUJET DE COMPOSITION CORRIGE en
ligne
Bush, père et fil réunis :
SYNTHESE
6
LES PRESIDENTS AMERICAINS DEPUIS 1945
Mercredi 20
novembre [9 h 10 - 10
h 05]
COURS
Bande-annonce
du Film : la
canonnière du Yang-Tse Le
versant militaire de
la politique de
la porte ouverte, une
doctine économique originale mais un impéralisme
états-unien par ailleurs assez typique
2.
L’exemple d’une
relation bilatérale complexe :
Les rapports sino-américains et
l’émergence
de la Chine depuis 1949
Introduction (rappels sur la période
précédant 1949)
Si les Etats-Unis pratiquent la politique "de la porte ouverte" au
contraire des autres puissances coloniales qui se partagent la Chine
en obtenant du gouvernement l'exclusivité de la
construction des lignes de chemins de fer et le monopole du commerce
dans certaines régions, et si le leader de la
révolution
républicaine, Sun yat Sen, admire la civilisation des
Etats-Unis
(il a été en partie élevé
à
Hawaï) l'Amérique est, comme le Japon, la Russie et
les
puissances occidentales perçue comme un agresseur
qui a
imposé au pays des "Traités inégaux"
et tenter de
diffuser ses valeurs au détriment du
génie national...
Tout
au long des XIXème et XXème
Siècles, la Chine est en effet
la proie des impérialismes
européens et japonais (elle subit des amputations
territoriales,
doit accepter l'implantation de
"concessions" sur le littoral, supporter des interventions militaires
et le partage du
pays en zones d'influence). Le régime impérial
s'effondre en 1911, mais la jeune République chinoise,
malgré les
efforts de Sun Yat Sen, ne peut restaurer la pleine
souveraineté
de l'Etat : les anciennes possessions allemandes sont
transférées au Japon en 1919, des "seigneurs de
la
guerre" s'érigent en potentats
locaux, et un puissant parti communiste se développe, qui
organise des
soulévements et des guérillas Le Guomindang
(Parti Nationaliste) qui l'a d'abord combattu, s'en rapproche cependant
pour lutter contre les Nippons ; le Japon
entreprend en effet, carrément, de conquérir le
pays
à partir
de 1931 (date de l'invasion de la Mandchourie et de l'installation d'un
état
fantoche, le Mandchoukouo, où règne Pou-Yi,
héritier de la dynastie impériale
déchue).
Le
sentiment des
Chinois aux XXème et XXIème siècles
est bien
qu'ils ont une revanche à prendre, même si
l'abaissement
de la Chine est vue comme une parenthèse, une anomalie
historique, et que la Chine ne se voit pas forcément en
puissance hégémonique planétaire. La
guerre civile
qui s'ouvre avec la défaite japonaise conduit à
la
formation de deux états chinois concurrents : la RPC
proclamée à Pékin par Mao, devenu le
chef
incontesté du PCC après avoir organisé
la "longue
marche" et la chine "de Formose (Taiwan) où se replie le
gouvernement nationaliste de Tchang Kai Tchek.
Mardi
26 novembre [13 h 05
- 14 h]
semaine 48
Les
Sovétiques sont, dès les années 60,
des
adversaires aux yeux des Chinois car moult litiges
frontaliers
les opposent. Les Communistes chinois accusent par ailleurs
les
Soviétiques de mollesse face aux
Etats-Unis, notamment durant la
Guerre de Corée, comme ils dénoncent
"le
déviationnisme" que représente pour la
RPC la
rupture avec
le Stalinisme.
Mais si la Chine de Mao s'éloigne de Moscou elle ne s'ouvre
pas pour autant à
l'Occident : elle s'impose comme puissance politique, reconnue
dès 1964 par la France, puis, dans les années 70
par
Nixon et l'ONU, mais sans cesser de se réclamer du
socialisme ni sortir du
sous-développement.
A - La Chine de
Mao : un acteur important des relations
internationales... mais un pays pauvre
(1949 -1976)
COURS Deux phases : alignement
initial sur l'URSS puis "divorce" et tentative pour exercer une
influence sur le monde en développement
*
Mao a l'ambition en 1949 de refaire de la Chine une puissance, et mise
tant sur
des moyens militaires et politiques qu'économiques. Il veut
liquider tous les vestiges des "traités
inégaux" et s'empare du Tibet, fait occuper des territoires
frontaliers revendiqués par l'Inde. La RPC prend parti
contre cette dernière et pour le Pakistan dans le conflit
portant sur le Cachemire, et tente de mettre la main sur Formose/Taiwan
où s'est replié le gouvernement de la Chine
"nationaliste" dirigé par Tchang Kai Chek (et
protégé militairement par les
Etats-Unis).
*Mao s'appuie
d'abord sur l'URSS de Staline, qui équipe son
armée et l'aide à développer une
industrie lourde,
organisée sur la base de plans quinquennaux, mais la
critique du Stalinisme par Khrouchtchev et les dirigeants de
l'URSS l'irrite (c'est "la deuxième mort de Staline" en
1956) et le conduit à prendre ses distances avec Moscou .
Dénonçant la mollesse du Kremlin face au "tigre
de
papier" que serait les Etats-Unis, Mao Zedong, paré
du titre
de "grand timonier" diffuse son "petit livre rouge"
auprès
de la jeunesse chinoise et encourage à son profit
un culte
de la personnalité délirant. Il refuse
l'idée
d'une coexistence pacifique avec le capitalisme, dénonce
l'hétérodoxie des Soviétiques
(taxés de "révisionnistes")
et décide de se doter d'une force atomique
indépendante,
malgré l'opposition de l'URSS.
Finalement, Moscou décide de retirer ses techniciens et de
cesser tout soutien à la RPC à
l'été 60.
*
Si Mao parvient
à incarner une voie originale (le PCC rompt
défintivement
tout lien avec le parti communistes soviétique en
1964) et
à faire de la Chine une grande
puissance militaire (qui fait exploser sa première bombe
atomique la même année) il
échoue
totalement
sur le plan
économique ("Le Grand Bond en Avant" initié en
1958 est,
en effet, un terrible échec, qui débouche sur une
famine, longtemps dissimulée, mais dont on estime
aujourd'hui qu'elle aurait
fait 30 à 50 millions de morts). Pour garder le
contrôle
de la
situation , le dictateur doit s'appuyer alternativement sur le parti et
l'armée, puis, quand les cadres manifestent l'intention de
réduire son influence,
déchaîner les jeunes
embrigadés dans les "Gardes Rouges" contre les
élites et
leurs aînés ; c'est la Révolution
Culturelle de 1966.
Mercredi 27
novembre
[9 h 10 - 10 h 05]
Téléchargez
les consignes
TD2HG
Arrêt
des notes et fin du
premier trimestre le 29 novembre
Mardi
3 décembre [13 h 05 - 14 h] semaine 49
Les 4
modernisations sont le programme de Deng, formulé
dès
1975 par Zhou en Lai. Il s'agit de transformer l'industrie,
l'agriculture, les sciences et technologies mais encore la
défense. cliquez
sur le Liaoning pour voir des informations sur une des
dernières
crises en date
B -
La Chine
éveillée (depuis 1976) : l'ascension d'une grande
puissance mondiale COURS Deng
Xiaoping et "le Socialisme aux couleurs de la Chine" : un
révisionnisme économique complet sans rupture
politique Les
"Quatre
modernisations" annoncées dès 1975 par Zhou En
Lai sont
mises en oeuvre
après la mort du "Grand Timonier" l'année
suivante, et une fois assurée l'élimination de la
"bande
des quatre" (radicale, comprenant la propre veuve de Mao et hostile
à l'introduction du capitalisme) sous l'impulsion de Deng
Xiaoping, nouveau leader et principal artisan de l'émergence
de
la Chine. Des ZES dont créées (SHENZEN, etc) et
une ouverture progressive à
la mondialisation s'opère (Deng prétend renouer
avec la
"porte ouverte" prônée jadis pas les Etats-Unis,
mais les premiers investisseurs sont des Asiatiques, notamment
des
Hong
Kongais et des Chinois de la diaspora, puis les Japonais... qui
délocalisent parmi les premiers). La situation
économique
s'améliore très notablement mais les relations
demeurent
compliquées avec les
autres nations d'Asie ("punition" infligée au Vietnam en
1979
après qu'il ait envahi le Cambodge et renversé le
régime des Khmers Rouges, combat de 1984 contre ce
même
pays). La répression des mouvements démocratiques
ne
faiblit pas : massacre de la place Tien An Men en 1989. Un
décollage spectaculaire donnant au pays les moyens d'une
influence globale :
une politique de prestige
affirmée, ainsi que la volonté de dominer la
région asiatique La
chine devient en 35 ans le premier exportateur mondial tout en
protégeant son marché intérieur (joint ventures
imposés, transferts de technologie profitables comme dans le
cas
des TGV développés à partir de
modèles
allemands et nippons)..
Ses épargnants achètent aujourd'hui des
quantités
énormes de bons du Trésor
états-uniens, devenant
les principaux détenteurs de la dette publique
américaine
(ce rôle était autrefois dévolu au
Japon) et ses
FTN se montrent de plus en plus entreprenantes (Peugeot en partie
racheté par Dongfeng).
La Chine récupère Hong Kong, ancienne colonie
britannique (1997) puis Macao, territoire portuguais
(1999) ;
elle organise expositions universelles et jeux olympiques,
manie
la
diplomatie du chéquier en Afrique (elle a construit
à ses
frais, par exemple, le nouveau siège de l'OUA
à
Addis-Abbeba), et se lance dans la course
à l'espace tout en renforçant ses forces
armées...
Elle serait devenue la première
économie mondiale dès 2016, selon l'OCDE.
Mais la
société civile
semble encore devoir attendre "la cinquième modernisation"
(la
démocratisation) et le pays reste globalement
très
pauvre ; son industrialisation massive crée en outre une
situation de
"crise écologique".
Mercredi
4
décembre [9 h 10 - 10
h 05]
L'arrestation en 1979 de Wei Jingshen, auteur d'un manifeste sur la
Cinquème modernisation attendue par le peuple (la
démocratisation) publié en 1978 et le transfert
du "mur de
la démocratie" (lieu d'affichage des dazibaos) loin de Tien
An Men, vers un parc public payant,
montrent l'intention du régime de conserver un
fonctionnement
très autoritaire, ce qui déçoit
à la fois
les intellectuels Chinois et l'opinion internationale (notamment aux
Etats-Unis)
C - Des
ambitions et des "routes de la soie" nouvelles... et
peut-être dangereuses COURS La
Chine entend contrôler elle-même les routes
maritimes ( dont
dépendent ses importations et ses exportations
(stratégie dite "du collier de perles") et, pour
atteindre cet objectif, elle développe sa flotte
et ses
forces aéronavales : ce souci (sans doute
légitime) est
pourtant perçu avec méfiance par les Etats-Unis.
Ceux-ci
ne voient pas non plus d'un bon oeil le rapprochement de
Pékin
et Moscou (dans le cadre de l'OCS, Organisation de
Coopération
de Shangai : un forum informel devenu une association eurasiatique en
2001).
En outre, les revendications territoriales de la RPC (confins indiens,
îles Paracels et Spratleys, Taïwan, etc.) sans
parler de la
situation au Tibet, sont source de tensions régionales : la
rivalité avec le Japon se durcit, le soutien à la
Corée du Nord est décrié et
l'intransigeance
chinoise (revendication sur toute la Mer de Chine
Méridionale
dessinant une "langue de boeuf") incite paradoxalement les
pays
voisins à
internationaliser leurs querelles avec la RPC en réclamant
l'arbitrage de l'ONU ou le soutien militaire des Etats-Unis, voire du
Japon.
Mais la RPC parle toujours de son "'émergence
pacifique"
(Hu Jin Tao, 2003) et adopte un profil encore modeste à
l'ONU ;
elle
se garde bien d'entrer en conflit ouvert avec l'Occident (son principal
client) tout en manifestant depuis 2008 (l'année des JO de
Pékin) des ambitions nouvelles (soutien à
Khadafi avant sa chute, puis au
régime syrien, effort considérable dans le
domaine du
nucléaire, de la marine.. et de l'espace ! et second budget
militaire mondial). Les investissements prévus pour ses
nouvelles
routes de la soie ont un impact important sur les continents
européen et asiatique.
Le
"coup d'état "soft de 2018 permet au Président
Chinois de se proclamer "Président à vie".
Même Mao Zedong ou Deng Xiaoping n'avaient pas
disposé d'un tel pouvoir avant lui.
Il est désigné dirigeant du parti puis comme chef
de
l'Etat en 2012. Comme Président de la République,
il
tente de donner au pouvoir communiste une nouvelle
légitimité d'essence nationaliste.
A l'ambition révolutionnaire de Mao et à
l'élan
réformiste de Deng succède la promesse de devenir
en 2049
la première puissance mondiale : c'est "le
rêve
chinois" voulu par Xi Jinping.
Les "nouvelles routes de la soie" sont l'un des moyens mis en oeuvre
par la RPC pour atteindre son objectif.
LE MONDE SELON XI JINPING
UN ITINERAIRE MARQUE PAR LE MAOÏSME
UNE VISION A LONG TERME DE CE QUE DOIT ÊTRE LE RÔLE
DE LA CHINE DANS LE MONDE
SYNTHESE
7
LES LEADERS DU PARTI COMMUNISTE
CHINOIS
DEPUIS 1949
Trois
présidents du COMITE CENTRAL>>
(Jusqu'en
1982, où poste est supprimé, alors que celui de
Secrétaire Général, occupé
par le chef du Parti, est maintenu)
puis quatre secrétaires généraux
successifs
<<
1 ZHAO ZIYANG 1987/1989
2 JIANG ZHEMIN 1989/2002
3 HU JINTAO 2002/2012
4 XI JINPING depuis 2012
Hu Yaobang,
représentant l'aile la plus réformatrice du PCC,
président
(jusqu'en 1982) puis secrétaire
général du
comité central, est contraint à la
démission
en 1986. Son décès - en 1989 - est
indirectement
à l'origine des
manifestations étudiantes en faveur de la
démocratie
réprimées sur la
Place Tien An Men. Sa trajectoire personnelle (il est resté
membre du PCC entre 86 et 89) atteste le caracère
collégial et composite de la direction du Parti (et du
régime) jusqu'à Xi Jinping
Dans les faits, Mao
Zedong exerce l'influence
prépondérante juqu'à sa mort en 1976,
puis Deng Xiaoping
domine le comité central et inspire à partir de
1978 de nombreuses
réformes (les quatre modernisations) avant de se
retirer en 1989 (d'abord secrétaire
général du comité central du
PC entre 1956
et 1967 et "rescapé" de la Révolution Culturelle
ce
prétendu libéral a réprimé
dans le sang,
avec le premier ministre Li Peng, le mouvement étudiant mais
a
continué d'encourager les réformes
économiques
jusqu'à sa mort en 1997). L'actuel Président de
la
RPC, Xi Jinping, se
présente comme "le troisième grand homme" de
la Chine contemporaine (son prédécesseur Hu
Jintao
faisant rétrospectivement figure de Président de
transition mais conservant réseaux et influence).
Mardi
10 décembre [13 h 05 - 14 h]
semaine 50
COURS :
Evictions,
transformation et tensions. L'élimination
des influences ottomane et perse, l'installation des puissances
mandataires, la montée du panarabisme et de l'islamisme
politique sont la conséquence du premier conflit mondial,
qui aboutit à
un partage néo-colonial (par le biais des mandats de la SDN)
entre la
Grande-Bretagne et la France. Les
promesses britanniques be sont pas ou seulement pariellement tenues (un
royaume arabe pour les
Hachémites,
un foyer national pour les Juifs, les accords Sykes-Picot). Le résultat :
de nouvelles frontières, un premier partage des
ressources
pétrolières...
3 - L’exemple
d’un foyer de crises : La "poudrière du
Moyen
Orient"
Reformulation.
Délimitation,
unité et diversité de la
région : un théâtre
d'opération délimités par les
Etats-Unis devenus
puissance mondiale (correspndant au Levant et au Proche-Orient des
géographes Français) une partie
seulement du "monde arabo-musulman", des populations et des religions
très diverses (Turcs, Iraniens, Arméniens et
Kurdes
ne sont pas des Arabes. Des enjeux (lieux saints, eau et
pétrole). Une
grande importance des deux guerres
mondiales : les frontières des états sont
héritées de la domination franco-anglaise suite
à
la disparition de l'Empire Ottoman. Début
du documentaire : Palestine, Histoire d'une Terre
Un film Français,
intéressant et bien documenté, mais qui a fait
polémique car il "fait l'impasse" sur l'histoire
des Juifs au Levant avant la fin du XIXème Siècle
et
présente les débuts d'Israël comme une
entreprise de
colonisation. Ce qui correspond en gros à la
thèse palestinienne (Arabe).
A - Des
tensions avivées à partir de 1914 : la
"Révolution
arabe" instrumentalisée par la Grande-Bretagne, la
domination
ottomane et l'influence perse (peut-être
définitivement ?)
écartées et un "Foyer National Juif"
implanté en
Palestine
SYNTHESE 8
Vers
1890 : on, compte 500 000 habitants en Palestine (un
petit territoire
sans
existence administrative de l'Empire Ottoman) dont 30 000 vivent
à
Jérusalem. Dans cette ville sacrée pour les trois
Religions du Livre, mais qui reste une grosse "bourgade", la
moitié des habitants sont des Juifs
(alors que les Juifs ne sont encore que 5% de la population totale du
pays).
85 % des "Palestiniens" de l'époque sont musulmans
(sunnites)
contre 10 % de
chrétiens (de diverses confessions) et 5%
d'israélites.
Tous sont
sujets du sultan de Constantinople, pratiquent l'Arabe et vivent dans
une société islamisée.
C'est dès avant la première guerre mondiale qu'un
journaliste, sujet de la monarchie austro-hongroise, Theodor Herzl ,
Juif de Budapest, s'émeut des conséquences de
l'Affaire
Dreyfus alors
que de nombreux massacres de juifs (les pogroms) sont commis en Europe
orientale et dans l'empire russe. Plutôt que d'opter pour
l'exil
en
Amérique ou la Révolution, le peuple juif doit,
selon
lui, devenir une
nation distincte dotée d'un état
indépendant. Il
fonde le "Sionisme", idéologie qui
soutient que la création d'un état Juif en
Palestine est
légitime (pour des raisons historiques et religieuses
puisque
c'est l'origine du Peuple Juif) et d'une organisation internationale
qui se
donne un délai de 50 ans pour parvenir
à
réaliser cet idéal.
Pendant la guerre, le Royaume-Uni fait trois promesses contradictoires.
Aux Arabes, il promet par la voix du colonel Laurence, espion et
agitateur, inspirateur de la révolte nationale arabe contre
les
Turcs, un grand royaume arabe unifié dont
la capitale
serait Damas et le titulaire un fils du Chérif de la Mecque
:
Fayçal, de la dynastie des Hachémites. Aux Juifs
(déclaratin Balfour de 1917) un Foyer National en Palestine.
Aux
Français (accords secrets Sykes-Picot de 1916) le partage du
Proche-Orient : les Britanniques prenant pour eux l'Irak et les
Français la Syrie).
LES
CONSEQUENCES DES DEUX GUERRES MONDIALES
ET DE LA GUERE FROIDE
AU MOYEN ORIENT
Dans les années 20,
des "Mandats" de la SDN légitiment l'instalation de la
France et
de la Grande-Bretgne qui procèdent à un premier
partage
pétrolier. La Turquie se replie sur l'Anatolie
malgré la
victoire du Kémalisme, et un simple rôle
d'état-tampon est dévolu à l'Iran,
marginalisé. Jusqu'en 1945, les
Britanniques dominent militairement et politiquement la
région mais la France a quelques solides points d'appui
périphériques (Djibouti, la Syrie et le Liban,
reçus en tant que
territoires sous mandat de la SDN. et une base navale à
Alexandrie). Un "Foyer
National Juif" est implanté en Palestine et se
développe dans "l'entre-deux guerres"
En apparence : il s'agit d'une réponse favorable
donnée
par le gouvernement britannique aux revendications Sionistes mais, en
fait, c'est plutôt du point de vue de Londres un biais pour
légitimer les prétentions du Royaume-Uni en
"Terre
Sainte", et un moyen de pression sur les Arabes. Les
colonisateurs européens jouent la carte de toutes les
minorités contre la masse pour trouver des soutiens locaux
(faveurs de la France aux Chrétiens du Liban, ou aux
Alaouites
de Syrie). Le raidissement britannique sur la question juive est
sensible après la répression de la "Grande
Révolte
Arabe" (1929-1936) : l'immigration juive est brutalement
freinée
puis interdite. Les
Etats-Unis cherchent à imposer leur tutelle après
1945 et font alliance avec les Seoud
L'Amérique soutient le régime mis en place par la
dynastie des Seoud, qui a évincé en 1932 la
famille des
chérifs de La Mecque (les Hachémites :
placés par
la suite par leurs protecteurs anglais sur les trônes d'Irak
et
de Jordanie) et renforce sa présence économique,
déjà très grande. L'Arabie Soudite,
qui fonde sa
légitimité sur
sa position de gardienne des lieux saints (La Mecque) et sur une
pratique très rigoriste de l'Islam : le Wahhabisme (une
branche de l'Islam sunnite paticuliérement radicale, qui
prône une intérprétation
littérale du Coran
et le retour aux sources pures des premiers
croyants (on parle de piétisme ou salafisme en Arabe)
est
"protégée" par l'Occident, comme aussi les
pétromonarchies "du Golfe" moyennant la garantie de fournir
un
pétrole à bon prix (accords du "Quincy"
négociés directement par Roosevelt en
1945). La Guerre Froide permet
à
l'URSS d'apparaître comme le soutien des états
arabes hostiles à
Israël L'Etat Juif, fondé en 1948 est
ouvertement
protégé par les Etats-Unis à partir de
1956. Mais
les
Soviétiques se rapprochent seulement des pays arabes
laïcs
(l'Egypte de Nasser, plus tard les régimes baasisites de
Syrie
ou d'Irak) et ne
profitent nullement de la montée de l' Islamisme. Au
contraire,
cette tendance conteste par les
armes leur intervention en Afghanistan ("coup de Kaboul" de
1979.. et
enlisement militaire jusqu'en 1989) et provoque par ailleurs la
révolution iranienne de 1979, très hostile aux
valeurs
occidentales et
au "Grand Satan" américain Le Djihadisme
est une forme de terrorisme se réclamant de l'Islam apparu
dans les années 80
Le néologisme est d'abord appliqué aux
combattants
musulmans en Afghanistan et ne fait pas d'emblée consensus
en
raison de
l'ambiguïté du mot Djihad, qui ne renvoie pas
forcément à la Guerre Sainte en Arabe, mais il
s'impose
à partir des attentats de 2011 (plus précis
qu'islamisme
radical et plus juste qu'intégrisme ou fondamentaliste voire
salafisme).
VOIR UN SCHEMA SUR L'HISTOIRE DU
MOYEN ORIENT :
VOIR
DEUX ETUDES DE DOC CORRIGEE DANS LE BLOG :
Mercredi
11
décembre [9 h 10 - 10
h 05]
LES GUERRES ISRAELO-ARABES de 1948, 1956 (crise de Suez), 1967 (guerre
des six jours) et 1973 (guerre du Kippour)
B - De 1945
à 1979 : un Moyen-Orient encore dominé par les
Anglo-saxons ? PLAN
B1 La création de la Ligue Arabe (et l'illusoire
apogée de l'empire britannique)
B2 Le pacte du Quincy et l'immixtion de plus en plus spectaculaire des
Etats-Unis dans les affaires du Moyen Orient
B3 Le conflit israélo-arabe et la Guerre Froide :
une
occasion saisie par des puissances extérieures (la
France, mais surtout l'URSS) d'exercer ou retrouver une
influence
régionale.. et la source de divisions durables !
Mardi
17 décembre [13 h 05 - 14 h] Semaine 51
Deux
films sur la prise
d'otages
:
à La Mecque
et un site consacré
au même fait :
LES GUERRES DU GOLFE Le
Golfe Persique des géographes de l'Antiquité
(seul nom
validé par les instances mondiales) est rebaptisé
"Golfe
Arabique" par les pays de la rive Sud dans les années 70, en
raison de litiges territoriaux les opposant à l'Iran, qui a
notamment pris possession en 1971 de trois îlots
stratégiques sur la côte des Emirats,
après le
retrait des forces britanniques. Dès lors, les
médias du
reste du monde parlent tantôt, par prudence, de golfe
arabo-persique, voire de
golfe "tout court".
C - A partir de 1979 : un point
toujours plus chaud dans les relations internationales PLAN
C1 1979,
un tournant
marquant le
retour en force de l'Islam politique : contestation des pouvoirs en
place, échec du nationalisme panarabe, révolution
iranienne... et traumatisme du "coup de Kaboul"
C2
La renaissance de l'affrontement
séculaire entre
Chiisme et Sunnisme après le triomphe de la
révolution
islamique en Iran et le renforcement de la présence
militaire
américaine dans la pénisule
C3
La déstabilisation de l'Irak (et de la Syrie)
après
les guerres du Golfe
Cinq
minutes d'explication :
EN IRAN Le
régime monarchique s'effondre
et l'ayatollah Khomeiny prend le pouvoir en tant que "guide
suprême" de
la révolution islamique. Pour contenir les ambitions de
ce nouvel Iran (qui
convoite la direction des lieux saints au nom du Chiisme et incite au
séparatisme les 40% d'Irakiens d'obédience
chiite) on encourage le
dictateur irakien Saddam Hussein (ostensiblement laïc, et
perçu comme
un rempart arabe contre les Perses et les Religieux, mais est
soutenu
de facto par les régimes Sunnites) à
déclarer la guerre à la république
islamique
d'Iran. Il est notamment appuyé dans son effort de guerre
par l'URSS, la France et les
Etats-Unis ! Mais, face à une ennemi trois fois plus
peuplé, ses armées
s'enlisent dans un conflit sanglant, parfois qualifié de
"première"
guerre du Golfe (1980-1988) et conclu par une paix sans gloire ramenant
au statu quo ante.
SYNTHESE
9
POURQUOI 1979
MARQUE
UNE RUPTURE DECISIVE
Cette
année voit la collision de plusieurs
événements de grande portée :
En mars, l'Egypte signe avec l'Etat juif et les Etats-Unis
Le premier
traité de paix israélo-arabe
qui se heurte à l'opposition de nombreux pays arabes
(c'est le "Front du refus")
ne met pas fin au conflit mais isole diplomatiquement
l'Egypte.
Sadate doit réprime la Gauche nasserienne et s'entendre avec
la
tendance islamiste (il exfiltre les membres de la branche la plus
radicale vers l'Aghanistan où ils participent à
la lutte
contre l'Armée Rouge)
En Juillet, Saddam Hussein, dirigeant très influent au sein
de
la dictature militaire au pouvoir depuis1968 et militant du
parti Baas
(socialiste et nationaliste panarabe)
devient Président de la République. Il s'appuie
dans les
faits sur la minorité Sunnite mais conserve à
l'état une forme laïque, acceptée par
les
Chrétiens mais contestée par les Chiites. Il
réprime le séparatisme Kurde et
développe
l'économie nationale grâce à une
industrie
pétrolière -florissante jusqu'à la
guerre qu'il
déclenche en septembre 1980 contre l'Iran pour le
contrôle
de régions frontalières- dont principalement le
Chatt-el-Arab, de peuplement arabe, et quelques îles.
1 En Février 1979, l'Ayatollah Khomainy revient
triomphalement
de son exil (en France) à Téhéran,
après la
fuite du Chah d'Iran. C'est la fondation d'une "république
islamique" expansionniste qui désigne les Etats-Unis comme
"le
grand satan" à combattre par tous les moyens et
prône la
nécessité d'unir tous les Musulmans pour
détruire
Israël. L'Occident perd un allié de poids
(notamment
la France, où le Chah avait massivement investi dans
l'industrie
nucléaire) et est traumatisé par les
méthodes
violentes de la révolution des Mollahs (qui, en
réalité, auront de la peine à peser
sur les masses
arabes sunnites) : oppression des femmes, exclues au nom de la pudeur
de la sphère publique et soumises aux exactions des gardiens
de
la Révolution, recours au Terrrorisme, prise en otage des
personnels de l'ambasade états-unienne, appels
récurents à la destruction de l'Etat
Hébreux, rixes et émeutes
systématiques de la part
des pélerins à La Mecque. L'Iran
chiite fait
dès lors valoir sa légitimité
à garder les
lieux saints en lieu et place du régime saoudien
décrit
comme "corrompu" et incompétent, et,
malgré ses
appels à l'unité de l'Islam, entame une politique
régionale destinée à
accroître l'influence
des Chiites aux dépens des Sunnites en instrumentalisant
notamment la cause palestinienne. Le conflit entre les uns et les
autres semble dominer la scène régionale
aujourd'hui.
2 Le second choc pétrolier installe
définitivement le
monde dans un régime d'énergie chère
car le
pétrole, dont le prix avait déjà
triplé en
1973 (passant de 5 à 15 $ le baril) atteint 35 $ en mai
1979.
L'événement sert de détonateur (voire
de
prétexte) à la crise des économies
occidentales,
laquelle remet en cause le bon fonctionnement de
l'état-providence mis en place après 1945, et
enrichit
par ailleurs considérablement les monarchies du golfe. Il donne
à long
terme beaucoup d'influence aux pays détenteurs de
pétrodollars (plus qu'au cartel de l'OPEP
lui-même, car
les intérêts de ses membres divergent trop
souvent) mais
permet paradoxalement d'élever le seuil de
rentabilité
permettant l'extraction des pétroles
non conventionnels
(gisements off shore puis, plus récemment, gaz de schiste).
3 Le Nationalisme Arabe est discrédité aux yeux
des
opinions publiques moyen-orientales par la normalisation des rapports
entre l'Egypte et Israël. Anouar el Sadate (après
avoir
tenté de laver l'honeur des armées arabes par une
attaque-surprise dite Guerre du Kippour en 1973) a en effet
reconnu
implicitement l'Etat Juif dès 1977, en prononçant
cete année-là un
discours devant la knesset, puis a négocié sous
l'égide des Etats-Unis les accords de Camp David (1978)
à
la suite desquels se produit en 1979 la normalisation des rapports
entre les deux voisins. L'accord permet à l'Egypte de
recouvrer
le Sinai et de pouvoir compter sur l'aide américaine mais il
est
refusé par l'ensemble des états arabes (c'est "le
front
du refus") et par "la rue arabe" qui se scandalise de l'abandon de la
cause palestinienne et prête une oreille plus complaisante
aux
discours Islamistes, alors que le Panarabisme et les gouvernements
ostensiblement laïcs perdent en
crédibilité. L'Egypte est
chassée pour un long moment de la Ligue Arabe et son
Président meurt assassiné en 1981, mais elle
reste
jusqu'à nos jours arrimée au camp occidental et
"en paix"
avec l'Etat Hébreux, au prix d'une répression des
oppositions politiques et notamment de celle des Frères
Musulmans, un mouvement né dans les
années Vingt et
devenu extrêmement populaire dans le pays, un temps parvenu
au
pouvoir grâce au Printemps arabe de 2011, mais vite
rejetté dans l'opposition par un coup d'état
militaire. Le régime iranien se positionne comme le
meilleur défenseur de la cause Palestinienne.
4 La grande mosquée de La Mecque est prise d'assaut le 20
novembre (premier jour de l'année 1400 dans le calendrier
musulman). Les insurgés sont plusieurs centaines, parmi
lesquels
nombre d'Iraniens mais aussi des Saoudiens et des Arabes de
diverses nationalités, qui désignent
l'un des leurs
(le chef d'une tribu du centre de la péninsule arabique,
ancien
membre de la garde royale et prédicateur
intransigeant)
comme
le
messie (Mahdi). Les autorités Saoudiennes ont beaucoup de
mal
à venir à bout des rebelles, qui se
réclament d'un
Sunnisme fondamentaliste hostile à la corruption des moeurs.
Le
Royaume bénéficie
à cette
occasion de l'aide de la France, qui fournit gaz et experts pour
prendre
la Mosquée après l'échec de l'assaut en
force
tenté avec l'aide de conseillers
états-uniens. Le
pouvoir
de la dynastie
des Saoud, qui a chassé par la force les Chérifs
de La
Mecque en 1924, se révèle fragile.
Quoiqu'elle se
réclame d'un Islam très rigoriste (le Wahhabisme)
la
monarchie est depuis lors contestée à la fois par
les
Chiites pro-Iraniens et par les Sunnistes puritains, qui lui
reprochent ses moeurs relâchées et une alliance
contre-nature avec l'Occident. Elle est très
dépendante
de l'appui des Oulémas et de la
complaisance occidentale.
5 Les Soviétiques "envahissent" l'Afghanistan en
décembre. Il s'agit, pour l'armée rouge, de
sauver le
gouvernement de Kaboul, favorable à l'URSS mais
très
menacé. Les Etats-Unis, échaudés par
leurs
récents revers, redoutent une marche soviétique
vers les
mers chaudes et dénoncent avec virulence l'intervention. La
CIA
contibue activement à aider les rebelles Afghans, lourdement
armés (notamment de missiles Stinger susceptibles d'abattre
les
hélicoptères soviétiques) et souvent
animés
d'un grand zêle religieux. La collusion
entre les
autorités d'Arabie Saoudite et des monarchies du Golfe,
d'une
part, et les Etats-Unis, d'autre part, semble évidente dans le
financement des mouvements islamistes en Afghanistan. Pour Washington,
il s'agit de combattre le Communisme en soutenant les Musulmans
radicaux. Pour Riyad, d'exporter ses extrêmistes religieux en
faveur d'un Djihad lointain. L'opération débouche
sur la
victoire des Talibans en Afghanistan et la naissance d'un mouvement
"djihadiste" international structuré autour des
anciens
(cambattants arabes) d'Afghanistan : c'est l'émergence d'Al
Qaïda, qui
s'organise véritablement dans les
années 90, suite
à l'installation de camps militaires
américains
permanents en Arabie Saoudite, et dont l'originalité du discours
consiste à
justifier le
Terrorisme en prétendant s'attaquer" aux Juifs et aux
Croisés" en tout lieu dans le monde.
Mercredi
18
décembre [9 h 10 - 10
h 05]
D1 L' émergence du Djihadisme global
: d'Al Qaïda à "Daesh" (EEIL)
Vocabulaire
: islamisme, salaifisme, djihad
D2 L'échec des printemps Arabes
(une vague de révolte qui agite le monde arabo-musulman
entre
2010 et 2012 et provoque la chute de certains gouvernements, voire la
guerre civile, dans déboucher sur la
libéralisation
attendue, sauf peut-être en Tunisie)
D3 De nouveaux acteurs et de nouvelles
conflictualités
(Turcs, Russes, Iraniens et Chinois face à la coalition
cocidentale ; Qatar en froid avec ses voisins Arabes)
D - A partir de 2001
: une région où se délite
l'omnipotence apparente
des Etats-Unis
COURS L'Amérique
fait le choix (Jimy
Carter)
dès 1979, de "lâcher" le shah d'Iran puis
décide en
2003 (George W. Bush) d'éliminer Saddam Hussein, leader
laïc, enfin de ménager les
pétromonarchies tout en
favorisant l'élimination des régimes autoritaires
(chute
de Moubarak en Egypte, de Ben Ali en Tunisie, etc.) au risque de
favoriser un islamisme qu'elle pense pouvoir modérer
(exemple de
l'AKP d'Erdogan, perçu longtemps comme un allié).
Les résultats sont mauvais : c'est l'humiliation suble en
Iran
dès 79 (crise des otages de l'ambassade) puis
l'enlisement
en Irak aujourd'hui menacé de partition et très
instable
(comme la Libye après la chute de Khadafi !) et
l'expérience démocratique a tourné
court en
Egypte. Le dictateur syrien el-Assad a conservé le
pouvoir
grâce au soutien russe et à l'Iran, qui renforce
son
influence en soutenant les mouvances chiites (Hezbollah libanais).
Si les Etats-Unis demeurent le garant de la
sécurité dans
le Golfe et donc de l'approvisionnement pétrolier du monde,
l'embargo contre l'Iran est tourné , et leurs
alliés
régionaux doutent de la solidité future de leur
engagement à leurs côtés.
Pour le 6 janvier : TP1H
Composition : En quoi
l'année 1979 est-elle un tournant dans les relations au
Moyen Orient ?
(le plan pourait être celui suggéré au
point C1 du cours)
16,0
Seize heures de cours
VACANCES DE FIN D'ANNEE DU 21 DECEMBRE AU 6 JANVIER cours
d'Histoire le Lundi à compter du 6 janvier (en semaine paire)
CHAPITRE
III LES
ECHELLES DE
GOUVERNEMENT
EN FRANCE ET DANS LE MONDE
DEPUIS 1945
GÉOGRAPHIE
Lundi
6 janvier [10 h 20 -
11
h 05]
Semaine 2 Trump,
un leader
contesté (impeachment)
PLAN Reformulation et
problématisation.
La démarche : une première partie de
science
spolitiques puis une approche chronologique centrée sur la
France Introduction (film) : Donald
Trump, perturbateur mondial (Le dessous des cartes)
1 - La Gouvernance, une notion complexe Trump : une
volonté de changer la gouvernance mondiale voire de la
contourner
A - Le
Leadership La
personnalité
ou le groupe dirigeant (le leader) doit "incarner"
l'institution, et pour celà désigner des
objectifs
à long terme : ces "buts"
sont
ceux de la communauté administrée, qui
partage la "vision"
du leader, et se met en mouvement spontanément pour
atteindre ses objectifs...
Lundi
20 janvier [10 h 20 -
11
h 05]
Trump
: une élection dont la légalité est
peu
contestée mais une présidence
illégitime pour
certains commentateurs ou opposants (critique
des
candidatures alternatives, trop peucrédibles, du
sysytème des grands
électeurs voire de possibles ingérences
étrangères)
COURS
B - La
Légitimité
La personnalité ou le
groupe dirigeant doit emporter l'adhésion des
administrés en faisant usage de l"autorité"
que lui confère sa légitimité.
La force de persuasion et le libre consentement lui donnent davantage
de
pouvoirs réels et d'influence que les moyens contraignants
dont
il est censé disposer. A l'échelle d'un pays,
cette autorité devrait procéder du
suffrage
universel. ; c'est la démocratie
qui fonde en effet la légitimité et permet que la
population ait
confiance dans le fonctionnement de l'Etat et la
sincérité du personnel politique.
C - La performance L'état (ou
l'institution) se doit d'être efficace. Cette
efficacité suppose l'existence d'une "culture des
résultats"
nécessaire pour répondre aux attentes des
gouvernés, lesquels attendent des résultats
visibles et
conformes à leur intérêt . La
gouvernance
(centrée sur la bonne administration plus que sur le bon
gouvernement proprement dit) doit aussi assurer la cohérence de l'action
publique : les
résultats doivent
être obtenus sans gaspillage des moyens (efficience)
grâce à un
"management" éclairé (plus souple, plus
éthique)
et à des compromis ("recherche
du consensus")
permettant à tous les acteurs d'intervenir de
manière convergente.
Lundi
3 février [10 h 20 -
11
h 05]
BACCALAUREAT BLANC du 3 au 7
février
Lundi
17 février [10 h 20 -
11
h 05] Semaine 8
2 - Le système
politique de la France depuis 1946 : Un
état,
des gouvernements et une administration partagés
entre
conservation des héritages, désirs de
réforme et
contraintes extérieures
A - Un consensus initial sur le
recours au Dirigisme économique et une Reconstruction efficace, réussie...
par une
IVème République paradoxalement
décriée
(1946-1958) Voir
: La
République des illusions ( film, partie 1)
Mardi 18
février [14
h - 15 h 50]
B - Une crise de institutions
qui débouche sur la fondation d'une Vème
République semi-présidentielle atypique
: une régime hybride qui donne la primauté
à un exécutif bicéphale (1958-2018)
B1 rappel sur les deux modèles : parlementaire et
prédidentiel
Mercredi
19 février [9 h 10 - 10
h 05]
B2 de Gaulle, fondateur de deux
républiques
B3 l'hypothèque algérienne
VACANCES D'HIVER DU 21
FÉVRIER AU 9 MARS
Mercredi
11 mars [9 h 10 - 10
h 05]
Semaine 11
Pas de cours le 10 mars (stage PIX)
Annonce du confinement à compter du 17 mars : fermeture du
Lycée le 16
B4
de la constitution de Michel
Debré au Quinquennat C -
Une prétendue crise
de la représentation qui semble devenir plus
aigüe au XXIème siècle. Voir
: La
République des illusions ( film, partie 2)
SUSPENSION DES COURS
à partir du 16 mars FERMETURE
DES ÉCOLES SUR DÉCISION GOUVERNEMENTALE
eLearning /
Apprentissage en ligne COURS
NUMÉRISÉ et EXERCICES
Veuillez
vous rendre directement sur le site etxealaia plutôt que de
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Semaines 13 à 19 : Télé-enseignement portant
sur le cours de Géographie
Télé-enseignement
- ressource :
LE 13 MAI 1958 ET LE RECOURS AU GÉNÉRAL DE GAULLE
Publication en semaine 20 du 11 au 17 mai (levée
progressive du confinement)
Télé-enseignement [VISIOCONFÉRENCE]
:
Voir
les Révisions du journal
"Le Monde"
(Télé-conférence
n° 6 / sur la Vème République) CLASSE VIRTUELLE
CONTINUUMRAVEL LE 11 MAI A 11 H 14
connectés en direct VOTRE
MANUEL EN LIGNE : DISPONIBLE
ICI
En quoi ces photographies illustrent-elles les deux principaux enjeux
de la gouvernance contemporaine de la France ?
Etude des deux documents puis leçon en vidéo (commentaire
de la trace écrite reproduite ci-après)
COURS EN LIGNE Conclusion du chapitre
Depuis
le XXème siècle, l'on reproche
paradoxalement à l'Etat d'être soit trop
peu efficace, soit trop interventionniste (tout au moins
dans les démocraties
libérales, et notamment en France).
De fait, l'Administration et
l'Exécutif ont tout au long de l'époque contemporaine
renforcé constamment leurs moyens
(impôts, recrutement, législations) et plus encore leurs
champs de
compétence.
Par ailleurs, et comme dans d'autres pays, les gouvernements de la
Vème République empiètent de plus en plus
largement sur les droits traditionnels du parlement (cf. les
Ordonnances, décrites par "Le Monde").
On a donc affaire à un double mouvement tendant à
plus d'interventions de l'Etat et à un renforcement de
l'Exécutif.
Si le contexte de la Libération avait d'abord
favorisé
une
réaction de la société française contre
l'Autorité, contestation réaffirmée dans
les années Soixante et Soixante-dix (avec l'arrivée
à l'âge
adulte des enfants du baby boom : mai 68) il faut constater
que la situation est devenue plus complexe au XXIème
siècle après des décennies marquées par un
certain "désengagement de l'Etat" (tournant des années 80
et libéralisme incarné par Thatcher et Reagan).
D - Etude de documents
La Vème République et son Président face aux
défis du XXIème siècle
Manuel pages 144-145 ,
La population française (à l'instar de beaucoup
d'autres) se montre en effet globalement
très désireuse d'être protégée par
son gouvernement et ses administrations, mais elle manifeste
une grande défiance envers "les élites"
politiques et reste souvent dubitative devant les stratégies de
réforme de l'Etat (affirmation d'un repli nécessaire sur
ses tâches régaliennes) comme sur ses abandons successifs
de souveraineté, qu'ils soient librement consentis ou
imposés par le
contexte.
La stabilité apparente des institutions
masque mal une crise
multiforme : montée des extrêmes, records d'abstention,
risque de dérive vers une démocratie d'opinion ou de
clivages intergénérationnels, le tout sur fond
d'endettement continu, de fragilisation économique et
sociale et d'affaiblissement des services publics (comme de
l'idéologie de "l'état-providence").
Certains en viennent
à douter de la légitimité et de la performance de
l'état-nation, quand d'autres le voient au contraire comme
le seul
cadre possible d'exercice de la souveraineté populaire.
Cette étude de
deux documents sera proposée en évaluation en classe en
cas de reprise des cours au mois de juin
(avec les légendes des photographies).
Publication en semaine 21 du 18 au 24 mai (huitième
semaine de classe à distance)
Télé-enseignement [VISIOCONFÉRENCE]
:
Beaucoup de bugs aujourd'hui ! Enregistrement audio
défaillant / entre
15;55 et 16.30, le choix de Strasbourg est symbolique de la
réconciliation franco-allemande et des buts pacifiques de la
construction européenne, / entre 17.24 et 17.50, le
Traité de Rome
fonde en 1957 le marché commun et la CEE, dont la
réussite éclipse très vite celle
de la zone de libre échange simple (sans politiques communes)
organisée
autour d'elle par la Grande-Bretagne avant 1973 / entre 18.38 et 20.19,
le
compromis de Luxembourg (en réalité imposé par le
général de Gaulle)
donne un droit de véto virtuel à tout état
estimant ses intérêts vitaux
léses par une décision européenne
(Télé-conférence
n° 7 / sur la construction européenne) CLASSE VIRTUELLE
CONTINUUMRAVEL LE 18 MAI A 11 H Pas de retour de la part des
élèves connectés,
la visioconférence est donc remplacée par un
flux
diffusé en direct à 14 H
sur Facebook CAPSULE TLESn4
- Classe à distance
diffusée
le Lundi 18 Mai
....mais la CEE est au total un vrai succès car,
tout en en introduisant plus de coopération
inter-gouvernementale
(création du conseil européen à l'initiative de
Giscard) elle surmonte
la difficulté des élargissements successifs et
procède à
l'approfondissement de ses compétences tout en prenant des
décisions
symboliques (élection du parlement au suffrage universel
à partir de
1979) et s'incarne dans des personnalités fortes (Jacques
Delors).
Télé-enseignement [VISIOCONFÉRENCE]
:
voir un cours rédigé
sur la gouvernance
COURS EN LIGNE
A - Une
construction européenne hésitant entre
supranationalité et coopération intergouvernementale
(fédéralisme ou unionisme)
B - Succès, crises et relance de l'intégration
occidentale entre 1957 et 1992
C - Elargissements : de la réunification continentale aux doutes
(Brexit, crise dite du COVID 19, etc.)
3 - L'Europe, une gouvernance
illisible
Publication en semaine 22 du 25 mai au 31 mai (neuvième et
dernière
semaine de classe à distance)
(Télé-conférence
n° 8 / sur la gouvernance économique globale)
4 - Le
système économique mondialisé, une
gouvernance impossible
Étude de
document : le sommet du G8 à Deauville en 201 (page 186).
On commentera notamment la légende de cette photographie (une
gouvernance organisée par les grandes puissances)
18,0
Dix
huit
heures de cours dont télé-enseignement : 11
FIN DÉFINITIVE
DES COURS DE GÉOGRAPHIE
LE 31 MAI
42,0
Bilan
de l'année scolaire 2019-2020 / quarante deux heures de
cours dont
télé-enseignement : 11 / TS1 Histoire
Rappel : ce site n'est pas conçu
pour être mobile friendly
et est optimisé pour un affichage dans CHROME ou FIREFOX et
une résolution d'écran de 1600x1200
Révisions
et exercices à partir du mois de juin
Cliquez
sur le programme pour agrandir l'image :
révisions et exercices
AVIS PUBLIÉ LE
25
MAI - En cas de reprise effective des cours, on envisage des TD de
révision (notamment pour ceux qui auraient à
préparer un oral) et/ou des séances d'EMC
semaines 23 et 24 (du 1er au 14 juin) TR1 - La
construction
européenne résumée en moins de quatre minutes