Cahier de textes de l'année scolaire 2022-2023 / VANDERPLANCKE P-L / Lycée Maurice Ravel 64500 Saint-Jean-de-Luz
 HISTOIRE TERMINALES - Premier Trimestre : Fragilités des démocraties au XXème siècle

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Histoire
TERMINALES


Relations entre puissances et oppositions idéologiques depuis les années Trente 


Premier trimestre de l'année scolaire 2022-2023
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RENTRÉE Le 2 SEPTEMBRE
SEMAINE 35

TG 4 : accueil par le professeur principal de 10 h 20 à 11 h 15
TG1 : premier cours à 17 h

PRÉFACE AUX COURS D'HISTOIRE-GÉOGRAPHIE

Remue-Méninges
activité orale / recherche par association d'idées
TG4 [11 h 15 - 12 h 10]
et/ou trace écrite
TG4 [16 h 10 - 17 h) et TG1 [17 h - 14 h 55]
(définitions préalables)




Notions d'Histoire définies dans une acception compatible avec le programme
Démocratie
Totalitarisme
Seconde Guerre Mondiale
Bipolarisation
Conflit



définitions préalables - suite
Le 6 septembre
TG4 [9 h 10 - 10 h 05]

Notions de Géographie
Territoire
Mondialisation

Rappels sur l'Histoire et la Géographie
étymologie, sens précis et utilisation populaire du mot

L'Histoire est une enquête sur les évènements du passé  (sur le modèle de la recherche de l'origine de la Guerre du Peloponnèse par Hérodote) donc elle consiste en une étude scientifique du passé (lequel passé ne relève de l'Histoire qu'à partir du moment où l'écriture existe). Par extension, on peut employer le mot "histoire" pour désigner le passé lui-même, voire ce que la postérité en a retenu (mais il faut, dans ce dernier, cas plutôt parler de "mémoire").

La Géographie est littéralement la description de la Terre donc consiste en une étude de l'espace terrestre ou de portions de celui-ci (des territoires ou des aires moins bien délimitées). Par extension, le terme peut désigner l'objet de cette étude : les paysages, les reliefs, les caractéristiques humaines et naturelles...



Pour information : les cahiers de textes de l'année scolaire dernière sont disponibles dans la rubrique
  LIENS ET ARCHIVES 

Consignes de travail : les élèves n'en possédant pas déjà sont priés d'acquérir une règle et des crayons de couleur. Ils seront tenus de se munir du manuel à chaque fois que le Professeur les aura prévenu de son utilisation (dans la pratique, très occasionnelle) dans le cadre des leçons ou travaux-dirigés. Attention aux références des documents, supports ou exercices dont on indiquera où les trouver dans le manuel : la pagination de la version numérisée et celle du livre sont en effet, parfois, divergentes (au gré des éditeurs). La prise de notes sera vérifiée de manière autonome par les lycéen(n)es à l'aide notamment de ce cahier numérique interactif augmenté ; dont la consultation sur PC est rendue plus commode que sur smartphone ; un classeur ou des cahiers séparant nettement les cours d'Histoire et de Géographie sont souhaitables. Il est conseillé de disposer en outre d'une ou plusieurs pochettes pour ranger des devoirs et autres supports didactiques.

Système d'évaluation : afin d'entraîner les élèves à un apprentissage durable, quelques notions seront particuliérement mises en valeur et feront l'objet d'exercices courts (IE : Interrogations écrites) sur 5 ou 10 points revenant tout au long de l'année sur l'ensemble du vocabulaire partagé, selon une logique permettant la définition et l'acquisition de pré-requis réutilisables dans le futur. Par ailleurs, des devoirs de type explication de documents et dérivés du commentaire (étude critique) et de type paragraphe argumenté, inspiré de la dissertation (composition) seront mis en oeuvre (au moins un chaque trimestre) dans l'intention de mesurer la capacité de restitution de connaissances mais plus encore la qualité de la rédaction en Français et la solidité de l'argumentation.

Codes couleur dans "etxe alaia, le site" : en brun, les consignes et le plan du cours (résumé permettant de vérifier de manière autonome la qualité de la prise de notes). En vert : les références aux documents et supports (en orange quand il s'agit de liens externes). En bleu, le rappel chronologique des étapes du cours (certaines activités ne font pas l'objet de la publication d'une trace écrite : c'est notamment le cas des exemples et des prpos apparemment digressifs échangés en classe : leur mobilisation est pourtant nécessaire pour étayer le raisonnement et le justifier par l'exemple (argumenter)

En rouge magenta, le vocabulaire signalé. Il s'agit de définitions construites ensemble et partagées, sur lesquelles vous pouvez être évalués dès la semaine prochaine comme durant toute l'année.
rentrée 2/4 heures



THÈME 1
Fragilité des démocraties 1929-1949


Mardi 6 septembre [17 h - 17 h 55]  TG1 ou
Jeudi 8 septembre [10 h 20 - 11 h 15] TG4

Reformulation du thème et problématisation

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LANCEMENT : Un des morceaux de bravoure du film, dont Marylin Monroe est la vedette, placée pour la première fois en tête d'affiche d'un long métrage (aucune actrice n'avait bénéficié de ce traitement de faveur).  L'oeuvre s'intéresse à l'émancipation des femmes et traite le sujet de l'homosexualité masculine, elle en dit donc aussi beaucoup.... sur l'Amérique des années Soixante !
(ségrégation maintenue à l'encontre des Afro-américains, émancipation progressive des femmes, etc.)



[Travail de commentaire sur le générique et les trente premières minutes et non sur la séquence encapsulée dans cette page, qui sert à lancer le sujet et à préparer l'introduction]





TP1H  pour le 7 (TG1) ou le 8 septembre (TG4) : remplissez la fiche de rentrée en ligne, révisez le vocabulaire  et (re)visionnez la bande-annonce du film "Certains l'aiment chaud" - encapsulée ci-dessus



Mercredi 7 septembre [8 h 15 - 9 h 10]  TG1 ou
Jeudi 8 septembre [11 h 15 - 12 h 10] TG4


SEMAINE 36

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CHAPITRE I
1929 et la crise des années Trente
 


1 - 1929 : la fin brutale d'un âge d'or mythique : "the Prosperity"
[MÉTHODE DU COMMENTAIRE]

"Certains l'aiment chaud",  les 30 premières minutes

visionnage de l'extrait et recension des éléments à commenter ultérieurement
(présentation orale des éclairages à faire porter sur le document)




Consigne : la prospérité des années Vingt aux États-Unis et les prémices de la crise de 29 vues par un film hollywoodien de 1959


Travaux Dirigés n°1 TD1H

découpage syntagmique du film

scène 1 (post générique) :

un corbillard, des véhicules de police et un petit véhicule personnel (une Ford T)
des échanges de tir nourris (entre policiers et gangsters maniant des "sulfateuses")
des rues droites, un plan en damier et des immeubles élevés

scène 2 : le bar clandestin et la rafle

allusion à "la famille" et noms italiens portés par les bandits
danseuses habillées dans le style "French cancan" et flappers
endettement des musiciens et chômage

scène 3 : recherche d'emploi

pari perdu
Chez Poliakov
Nelly, ses "déshabillés", ses " parts de pizza" et son "huppmobile"

scène 4 :  règlement de compte
assassinat de Charlie par Colombo, dit "le marquis"
le parking

scène 5 : départ pour la Floride
fuite de Joe (Joséphine) et Jerry (alias Géraldine puis Daphné)
la gare, le crieur de journaux (les nouvelles vont vite)
"Butor !" (les familiarités du régisseur)




TP2H  pour le 9  révisez le vocabulaire  partagé et vérifiez que votre résumé du film correspond au découpage fait pendant le TD n°1 (voir ci-dessus)


Vendredi 9 septembre [16 h 05 - 17 h] TG4  ou
[17 h  - 17 h 55 ]
TG1
 

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A - L'Amérique des années folles, source d'une nostalgie universelle, très apparente dans ce film des années Soixante (Introduction)
présentation et contextualisation du document faites en commun




TP3H  pour le 13 : révisez le vocabulaire  partagé en vue du report au 13 de l'exercice prévu à l'origine le 9 septembre





SEMAINE 37
 Mardi 13 septembre [8 h 15 - 9 h 10] TG4 ou
[17 h  - 17 h 55 ]
TG1

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B - Un scénario révélateur des clichés sur l'histoire récente des États-Unis comme de leur rôle de modèle économique et social (Développement)
partage et reformulation  des commentaires pour rédiger ensemble le corps principal du devoir

cliquez sur l'affiche du film pour lire un exemple de développement rédigé




IE1H.1 le 13 septembre en TG4



Mardi 13 septembre [9 h 10 - 10 h 05] TG4 ou
Mercredi 14 septembre [8 h 15 - 9 h 10 ]
TG1

C -  Mais une comédie montrant aussi les limites de l'évolution des moeurs et des libertés américaines (Conclusion)


 



IE1H.1 le 14 septembre en TG1




Jeudi 15 septembre [10 h 20 - 11 h 15 ] TG4 ou
[14 h - 14 h 55] TG1

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2 - Un Krach financier retentissant, qui semble à l'origine d'une  "grande dépression" durable brisant la prospérité américaine puis mondiale (1929-1939)
Leçon 1 du livre



A - 1919/1929 : Dix années mouvementées et un premier apogée pour les États-Unis

1 - Les difficultés des années 1919-1924
- une volonté forte de l'opinion publique d'un chimérique "retour à la normale", une incompréhension des querelles européennes et une peur des "rouges" (bolchéviques, anarchistes, socialistes) qui conduit à l'isolationnisme et à des formes de xénophobie (lois des quotas).
- une crise de reconversion industrielle et un recul de l'emploi dans le monde rural qui exacerbe le malaise des WASPs face aux nouveaux migrants.
2 - Une Prospérité superbe mais éphémère 1924-1929
 - L'ère de la production industrielle de masse (Fordisme) et l'organisation scientifique du travail (Taylorisme) permettent l'expérimentation d'une société de concommation et de loisirs unique.

- L'augmentation du pouvoir d'achat donne l'illusion d'une émancipation générale (notamment une amélioration sensible de la condition féminine) qui semble annoncer la révolution des moeurs qui, plus tard, suivra la seconde guerre mondiale en s'étendant au "monde occidental".



Louise Brooks, actrice et incarnation emblématique de la "femme libérée" des années Vingt : une de ces "flappers"  coiffées "à la garçonne", dansant le Charleston ou encore  fumant en public.

visionnage d'un extrait de la bande annonce du film : Certains l'aiment chaud


Jeudi 15 septembre [11 h 15 - 12 h 10 ] TG4 ou
Vendredi 16 septembre [17 h - 17h 55] TG1


B - Les chocs boursier du "Jeudi noir"
(24 octobre 1929) puis du "Mardi noir" (29 octobre) à Wall Street 

Lancement : une explication esquissée sur "France 24" le 28 octobre 2019
(une crise née de l'excès de spéculation ? un parallèle troublant avec 2008, des inquiétudes conséquentes pour notre époque) 




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Voir : Manuel pages 28 et 29
Le fait initial : l'éclatement brutal d'une bulle spéculative que personne ou presque n'avait su prévoir malgré l'importance de l'inflation


document 2 page 28

attention ! toutes les références au livre d'Histoire se réfèrent à la pagination du manuel double numérisé (Histoire et Géographie) tel que disponible en ligne ; certaines pages peuvent ne pas correspondre à l'édition papier entre vos mains

Le Krach et l'évolution de l'indice Dow Jones entre 1927 et 1933


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Plan suivi
1. Les deux caractéristiques du Krach (effondrement des cours et volume considérable des ventes d'actions : "panique")
2. Une "bulle" spéculative inégalée et dont l'éclatement n'avait pas été anticipé, sauf par Roger Babson (une économie de "casino", des débouchés industriels insuffisants, un poids de la dette trop lourd)
3. Une propagation par la crise bancaire et un chômage de masse et très durable, qui a des répercussions politiques immédiates (faillite des institutions de crédit et rapatriement des capitaux, refus de prêts, gin de la confiance : impact sur l'économie réelle et mécontentement face au "laissez-faire" des gouvernements libéraux, et notamment de l'Exécutif Républicain, aux États-Unis).



TD1H le 16 en TG1
MÉTHODE : composition et réponse argumentée
:
 la forme et le fond (une démarche argumentative)

Manuel étude pages 24 et 28 à 32
rédigez l'introduction et la conclusion OU le développement
répondant au sujet :  "le Krach boursier de 1929 et ses conséquences"

Travail à rendre le  23/09


distribution d'une fiche méthodologique


SEMAINE 38
Mardi 20 septembre [ 9 h 10 - 10 h 05]
TG4 ou
[17 h - 17 h 55] TG1


C - Une "crise économique" trop longue pour mériter cette appellation et dont les causes semblent profondes (la "grande dépression")

L'engrenage : une propagation apparente et rapide de la crise boursière à
"l'économie réelle"
documents 4 et 5 page 29, 6 page 31


 


TD1H le 19 en TG4
MÉTHODE : composition et réponse argumentée :
 la forme et le fond (une démarche argumentative)

Manuel étude pages 30 à 35
rédigez l'introduction et la conclusion OU le développement
répondant au sujet "les années Trente : d'une crise américaine à une crise globale"

Travail à rendre le  23/09


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distribution d'une fiche méthodologique

Plan suivi
1. Un impact immédiat et généralisé aux États-Unis, du fait du recours massif, et sans équivalent dans le monde, des consommateurs au crédit (banalité des prêts aux particuliers) et du refus des autorités de peser sur le marché.
2. Des conséquences directes en Allemagne (économie sous perfusion des investissements privés américains, marché trop petit mais industrie très productive, peurs de déclassement des classes moyennes et radicalisation des votes). Également des effets catastrophiques et rapides en Amérique dite latine (premier fournisseur des États-Unis). Crise des débouchés, désordres sociaux et solutions autoritaires et expansionnistes (Getullio Vargas au Brésil).
3. Ailleurs : Des effets plus lointains mais désastreux (la cause la plus évidente d'un repli sur soi des états, avec pour conséquence une deuxième guerre mondiale puis une guerre froide en rupture totale avec "l'esprit de Genève") ? Un effet perturbateur des relations internationales ; en Europe, le glissement d'un cycle vertueux (investissements des capitalistes états-uniens dans l'économie allemande, remboursement par le gouvernement du Reich des "réparations" dues à la France et à la Grande-Bretagne) à un cycle vicieux (rapatriement des capitaux états-uniens, interruption des versements de l'Allemagne, refus de la France de rembourser les dettes de guerre contractées auprès des banques états-uniennes).

La contagion : des effets partout dans le monde, plus ou moins immédiats mais presque instantanés en Amérique latine où la Grande Dépression est synonyme de bouleversements politiques radicaux
document 3 page 28 et études pp 30-31

synthèse  à partir du document 2 page 26 et du schéma/bilan page 35 

Le mécanisme de la crise états-unienne d'après votre Livre page 26 :



Mercredi 21 septembre [8 h 15 - 9 h 10 ] TG1 ou
Jeudi 22 septembre [10 h 20 - 11 h 15] TG4
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3 - De la crise du capitalisme à la crise de la démocratie libérale : des réponses politiques désordonnées et inégalement efficaces



A - Une récession mondiale qui produit des effets sociaux et politiques dévastateurs, les politiques déflationnistes des gouvernements aggravant les difficultés

cliquez ^^ pour accéder à un commentaire ^^ de deux documents

B - Une étude de cas :
le "New Deal" aux États-Unis et l'administration Roosevelt (1932-1945) ; une présidence impériale aux résultats controversés


POINT DE PASSAGE
Manuel pages 36 et 37


Un état plus dirigiste et des préoccupations sociales assez nouvelles en Amérique du Nord


aide à la prise de notes ^^en cliquant^^ sur la photographie ci-dessus




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Jeudi 22 septembre [10 h 20 - 11 h 15] TG4 ou
Vendredi 23 septembre [17 h - 17 h 55] TG1

C - Une étude de cas : le "Front Populaire" (1936-1937) et l'impuissance à gouverner de la gauche française


POINT DE PASSAGE
Manuel  pages 38 et 39


Méthode de la composition
(et de la réponse argumentée, plus courte)


PLAN acceptable
1 Une victoire électorale de la gauche saluée par des grèves massives


Une coalition des Gauches inédite emporte les élections législatives de 1936, grâce au vote populaire, impatient de sortir de la crise, mais surtout à une volte-face des communistes, le PCF étant poussé par sa base comme par Staline, effrayé par l'arrivée au pouvoir de Hitler, à pratiquer la politique de la "main tendue" aux socialistes (des "social-traîtres", peu de temps auparavant !) et aux modérés.

Les ouviers réagissent à la victoire de leur camp par une occupation massive (et très festive) de toutes les usines, sous la forme d'une grève illimitée suivie par trois millions de salarié(e)s ce qui permet de faire pression sur le patronat pour qu'il accepte les réformes envisagées par le nouveau gouvernement, à direction socialiste (les communistes ont décidé de le soutenir, mais sans y participer malgré l'adoption préalable d'un programme commun).

2 De grandes ambitions sociales et culturelles et des réformes spectaculaires

un extrait ^^ du film ^^ "La Belle équipe"
Les aventures de cinq chômeurs parisiens, parmi lesquels un réfugié Espagnol, menacé d'expulsion, racontées par le cinéaste Julien Duvivier : l'oeuvre montre les difficultés économiques de l'époque, mais aussi l'aspiration de la classe ouvrière à une libération de sa condition prolétarienne, qui passe par la revendication de loisirs plus consistants


Alors que la Droite royaliste ou conservatrice se déchaîne contre "les atrocités" prétendues du Front Populaire, les nouvelles autorités prennent des mesures spectaculaires. Léo Lagrange inaugure  notamment un ministère dédié aux sports et aux loisirs et encourage les bénéficiaires des nouveaux "congés payés" (une hérésie pour le patronat catholique) à partir s'aérer à la mer, à la montagne ou à la campagne (promotion du camping, tarifs ferroviaires adaptés). Par ailleurs, trois femmes font partie, pour la première fois, du gouvernement français (alors qu'elles ne disposent pas encore du droit de vote).

En plus d'avoir obtenu deux semaines de vacances rémunérées et une augmentation significative de la paye, les salariés bénéficient d'une réduction du temps de travail (désormais limité à 40 heures hebdomadaires) et des conventions collectives (sur le modèle du New Deal) sont proposées à la négociation entre employeurs et travailleurs, certaines entreprises introduisent le congé de fin de semaine
(week end) en France..



3 Une expérience éphémère et un chef de gouvernement, Léon Blum, confronté aux pressions des possédants et à un contexte international déjà très défavorable

"Le Juif "Blum, chef du gouvernement, est, tout comme ses ministres, victimes d'une campagne de calomnies (laquelle pousse Roger Salengro, ministre de l'Intérieur accusé faussement d'avoir déserté, au suicide) et se confronte "au mur de l'argent". Les plus riches orchestrent en effet la fuite des capitaux, par hostilité aux nationalisations (chemins de fer, aéronautique et autres industries d'armement)  et aux accords Matignon, négociés directement entre la CGT et la confédération du patronat, qui débouchen,t notamment sur l'instauration de la liberté syndicale.

Face aux complications internationales (la guerre civile en Espagne, le réarmement allemand)  et soucieux de préserver l'unité nationale, Blum préfère démissionner en juin 1937, ayant accompli l'essentiel des réformes acceptables par sa majorité et augmenté les dépenses allouées à la défense nationale . Rappelé en 1938, il est aussitôt remercié, les radicaux préférant s'appuyer sur une alliance à droite pour "remettre la France au travail" et tenter d'en finir avec la semaine "des deux Dimanches".

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CONCLUSION : les quatre mandats de Roosevelt aux États-Unis entre 1933 et 1945 et les quelques mois de gouvernement à direction socialiste (Léon Blum) en France en 1936-37 peuvent faire l'objet d'un rapprochement paradoxal.  Si le Président du New Deal a permis à la présidence de prendre l'ascendance sur le congrès, et à la "première dame" de devenir une institution politique reconnue, et s'il a préparé (très prudemment et quasiment sans jamais l'avouer publiquement) le retour à une politique interventionniste, il a également transformé durablement le système économique et social américain. Car c'est sous le gouvernement de Franklin Delano Roosevelt que l'état est devenu, définitivement, le premier client des entreprises privées aux États-Unis, et, très probablement,  le premier employeur. Un embryon de sécurité sociale est par ailleurs mis en oeuvre sous son impulsion, mais qui sera démantelé après guerre (Barak Obama a, depuis lors, amorcé un retour à cette politique). L'oeuvre du Front Populaire, quoique remise en cause dès 1938 (politique de Daladier visant à allonger le temps de travail)  aboutit en définitive à des résultats tout aussi fondamentaux pour la France, car elle inspire très largement l'oeuvre du Conseil National de la Résistance, dont le programme est appliqué à la Libération par le général de Gaulle et ses successeurs à la tête du gouvernement. Les deux expériences ont, à court terme, échoué à résorber totalement le chomâge et à garantir la prospérité, mais elles ont, dans le temps long, renforcé le soutien populaire au régime démocratique. Toutefois, si l'Amérique entre rassemblée dans la seconde guerre mondiale, la France de 1939 est encore échaudée par de fortes tensions politiques : une partie de la Droite, qui "préfère Hitler à Staline" doute explicitement de l'intérêt d'une offensive contre l'Allemagne et les communistes français et européens sont appelés par l'URSS à faire campagne contre "la guerre capitaliste" après la signature d'un pacte de non agression (Molotov-Ribbentrop) entre Sovétiques et Allemands en août 1939.




mobilité sortante Erasmus+ / absence du professeur du 27 au 29 septembre
(réunion transnationale eVe+ R2)





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SEMAINE 39
 Vendredi 30 septembre [16 h 05 - 17h] TG4 ou
[17 h - 17h 55] TG1

DS1H
LES CAUSES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE
TROIS SUJETS
Il faut produire, en une heure, un paragraphe argumenté (et non une dissertation compéltement rédigée) ou une analyse critique, et non un commentaire composé. les énoncés doivent être expliqués et justifiés (argumentés).

une étude de document(s) portant sur la Prospérité des Années Vingt en Amérique OU une composition (deux sujets; le premier sur l'une des réponses à la Crise : New Deal ou Front Populaire, le second sur le déroulement de la crise, du krach à sa contagion mondiale).


Révisez dans ce cahier de textes et le manuel ou cliquez ci-dessous pour accéder au blog etxealaia :


Mercredi 5 octobre [8 h 15 - 9 h 10 ] TG1 ou
Jeudi 6 octobre [10 h 20 - 11 h 15] TG4

Semaine 40
Absence de nombreux lycéens le 6/10 (Sortie Cinéma organisée par J-L Puyjalon)


CHAPITRE II
L'expansion des totalitarismes et
la seconde guerre mondiale 1929-1949
 

 Réflexion sur le titre et la problématique du chapitre
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INTRODUCTION



extrait du film : "George Orwell, Aldous Huxley : 1984 ou le meilleur des mondes?"

TD2H

Deux oeuvres dénonçant le Totalitarisme
les vingt huit premières minutes

 

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"Brave New World" (Le meilleur des mondes) par Aldous Huxley  ; et  "1984" par George Orwell

                                     




Il est coutumier d'expliquer le désarroi des élites européennes par leur impression d'un "déclin de l'Occident" lié  à leur pessimisme sur l'avenir de la démocratie (perçue comme un idéal convenant à une élite mais comme un régime inadapté aux masses) de même qu'on insiste sur leur dilemme devant le choix qui s'imposerait entre totalitarisme "brun" (Mussolini, Hitler) et "rouge" (Staline). Mais l'alternative décrite par Huxley (un totalitarisme "doux" reposant sur l'esclavage accepté des masses dans le cadre de la société de consommation) est un risque perçu très tôt par les écrivains (Georges Duhamel compare la civilisation industrielle européenne, qu'il dit "malheureuse" à "une tâche de cambouis" qui se serait répandue sur le monde).



Jeudi 6 octobre [11 h 15 - 12 h 10 ] TG4 ou
Mercredi 11 octobre [8 h 15 - 9 h] TG1

1 - L'Italie, laboratoire et précurseur du Totalitarisme ?

Débat préalable : deux arguments pour répondre par l'affirmative mais des nuances à apporter et un contexte national particulier

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A - La victoire du Fascisme : un succès politique bien antérieur au krach de 1929

La victoire "mutilée"
Version italienne du révisionisme, paradoxal de la part d'une nation officiellement victorieuse
Les Italiens font partie des nombreux peuples déçus par les résultats de la première guerre mondiale. Pourtant  rangé parmi les vainqueurs, le pays n'a pas obtenu la côte dalmate ni toutes les "terres irrédentes" qui lui avaient été promises par les alliés et beaucoup ont le sentiment que les soldats transalpins sont morts pour rien ou que leur victoire a été "mutilée". C'est notamment l'opinion de Benito Mussolini, "révisionniste" comme tant d''autres, après avoir été belliciste, ce qui lui valut d'être exclu du PS après qu'il ait souhaité l'entrée en guerre aux côtés de la France contre l'Autriche (évincé de la direction du journal socialise "Avanti!" il fonda son propre organe de propagande : "Il popolo d'Italia").



Le désarroi d'un chef
Non pas relégué dans la marginalité, comme Hitler avant 1914, Mussolini n'a pas de "plan de carrière" après 1918
Journaliste venu de la gauche (socialiste) Benito Mussolini, fils d'une institutrice (comme Hitler, il n'a pas connu son père et se sent quelque peu "déclassé" par la démobilisation et est très déçu des résultats de la guerre) milite d'abord pour la défense des ouvriers mais rompt avec son parti d'origine par rejet du pacifisme internationaliste. Recevant des subsides de l'ambassade de France, il fait campagne pour la guerre en 1914-1915 (alors que Hitler est indicateur de police après 1918) et prend lui-même part au conflit. Après la victoire, il crée les "Faisceaux Italiens de Combat", groupuscule de gauche très minoritaire puis, par opportunisme, se rapproche des milieux patronaux qui le subventionnent moyennant l'utilisation de ses militants ("chemises noires") et des groupes paramilitaires proches du fascisme (les squadristes) dans la répression des grèves et manifestations organisées par les partis marxistes et les syndicats révolutionnaires. Fondateur du Parti National Fasciste en 1921, Mussolini en est le chef incontesté et défend dès lors une ligne originale, et très différente de celle des Faisceaux d'origine, puisque libérale (et non plus dirigiste) et expansionniste (en plus d'être nationaliste).

B - La conquête du pouvoir, le culte de la personnalité et et le contrôle de la société : une source d'inspiration pour Adolph Hitler

Un documentaire canadien sur Mussolini :

première illustration d'un culte de la personnalité délirant et
d'une propagande efficace en faveur d'un régime "total"



La conquête du Pouvoir : une méthode assez proche de celle suivie ultérieurement par Hitler
 Après un simulacre d'émeute et une violence plus mimée que réelle, pour satisfaire le culte d el'entropie cher au Duce (la "marche sur Rome" d'octobre 1922) Mussolini reçoit l'appui des partis de droite qui voient en lui "un rempart contre le bolchévisme", et est nommé premier ministre (son titre exact est ""président du conseil du royaume d'Italie"). La Droite le perçoit à l'époque comme un rempart contre le Bolchévisme, et il s'empresse de rassurer définitivement les conservateurs en négociant les "accords du Latran" avec l'Église romaine en 1929 (le pape accepte d'appeler les caholiques à servir l'état et à participer à la vie politique, il est chef d'état au Vatican et non plus prisonnier dans Rome. Jusqu'en 1934, Mussolini, qui empêche Hitler d'annexer l'autriche en le menaçant d'une guerre, est perçu en France comme un allié naturel, au moins par les modérés et la Droite.



L’état fasciste : un régime très différent de celui du IIIème Reich qui soumet les individus à l'état italien et non au Parti et reste dans les limites morales et institutionelles traditionnelles
Les lois fascistissimes de 1925 donnent à Mussolini des pouvoirs dictatoriaux et font de l'Italie un régime (fasciste) à parti unique, corporatiste (syndicats uniques nationaux regroupant salariés et patrons). Après 1935, il se rapproche du régime nazi d'Adolf Hitler, prend à son imitation des mesures racistes (1938) et  conclut "le Pacte d'acier" (1939). Dans le fascisme, la population est soumise à l'État et le recours à la violence politique (assumé par Mussolini dès l'assassinat de Mattéoti en 1924) est revendiqué. Cependant l'état "total" voulu par le "Duce" s'il embrigade les générations des deux sexes et s'accompagne de mesures policières très répressives, s'accommode de la présence d'un roi et respecte globalement la morale catholique et les notables traditionnels. Loin d'être un "état prolétaire" hostile aux bourgeois,comme Mussolini l'a prétendu, l'état fasciste, au delà d'une phraséologie socialisante et de la promotion d'une esthétique "futuriste", mène une politique  plutôt conservatrice, conciliante à l'égard des milieux d'affaires ou de l'église, mais cherchant à exciter la patriotisme italien au travers d'aventures militaires risquées (rêve d'un rétablissement de l'empire romain et prétentions sur la Savoie, Nice et la Tunisie). Tour à tour séducteur puis séduit, Mussolini, leader charismatique, s'oppose d'abord aux ambitions de l'Allemagne nazie  (il empêche "l'anschluss" de se réaliser en 1934)...
mais il change de posture à partir de 1935/36 (ulcéré de la condamnation - pourtant toute platonique - de sa conquête de l'Éthiopie par les puissances occiden- tales) et désireux de soutenir Franco dans la guierre civile espagnole ; il s'aligne par la suite aveuglément sur la politique du IIIème Reich, subissant du coup l'ascendant du Führer e tpromulguant des lois racistes et antisémites.


C – Une dictature dite totalitaire : un adjectif révélateur d’une « mobilisation totale » des Fascistes contre la démocratie libérale

Le premier usage de l'adjectif "totalitaire" est attesté dans l’Italie des années Vingt, quand Mussolini prétend instaurer grâce au Fascisme une dictature "totale" en Italie.  Le désastre de la première guerre mondiale est alors censé marquer l'avénement d'un nouvel ordre non démocratique,  et le Fascisme, comme la plupart des dictatures mises en place en Europe dans les années Trente ("âge de fer" durant lequel les pays basculent presque tous dans des régimes autoritaires) aspire à encadrer totalement les populations, à tous les âges de la vie....  Elles rejettent absolument le régime de Liberté incarné par les puissances occidentales  (Etats-Unis,  Grande Bretagne et France, notamment) dont les principes sont incompatibles avec la soumission totale des individus (embrigadés dans des organisations de jeunesse, puis de femmes, de travailleurs, etc.) au pouvoir du chef et du parti (ou de l'État dans le cas de l'Italie) mais encore la démocratie représentative ou "bourgeoise" à laquelle elle préfère l'établissement d'un lien direct entre le leader et la population (les "masses") au moyen de fêtes, défilés et autres manifestations joyeuses. Ces dictateurs sont en effet paradoxalement très aimés, et soutenus par de larges pans de la population.



Pas de cours le 10 octobre : grève inter-professionnelle


Mercredi 19 octobre [8 h 15 - 9 h10] TG1 ou
Jeudi 20 octobre [10h 20 - 11 h 15] TG4

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2 - L'Allemagne hitlérienne et l'URSS stalinienne : deux régimes entrés "les yeux ouverts" dans la guerre ?


A - Deux totalitarismes caractérisés a posteriori par une intellectuelle

La description du régime totalitaire par Hannah Arendt est celle d'un modèle-type ne correspondant pas totalement à telle ou telle expérience concrète mais soulignant les parallèles entre les méthodes de gouvernement dans l'Allemagne du IIIème Reich et l'URSS stalinienne. L'emploi de l'expression ne se généralise qu'à la fin des années Quarante et dans la décennie suivante : son emploi est alors très péjoratif et vise apparemment à disqualifier le Communisme et l'URSS, alors que le Monde est en pleine Guerre Froide. Jusqu'en 1939, Fascisme et National-Socialisme n'étaient généralement pas désignés comme des Totalitarismes (le terme est alors très peu usité) mais ils incarnent par exemple, pour une certaine presse parisienne, "le mouvement"  car ils sont parfois perçus positivement par une partie de la Droite, qui voit en eux un rempart possible contre le Bolchévisme, tandis que les démocraties libérales sont critiquées pour leurs divisions (synonymes d'impuissance) et leur prétendu immobilisme.

Hannah Arendt :

Brillante " théoricienne politique" (elle récuse le titre de philosophe, préférant se décrire comme une "politologue")  d'origine Juive Allemande, réfugiée en France mais internée au camp de Gurs lors de l'invasion de 1940, Hannah Arendt parvient à gagner les Etats-Unis en 1941 et est naturalisée Américaine, mais elle revient vivre en Allemagne dès les années Cinquante. Avec les "origines du Totalitarisme" (1951) elle donne une définition de ce mouvement appelée à une grande diffusion, et, même si elle n'est pas le premier auteur à suggérer un parallèle entre nazisme et bolchévisme, ses arguments sont particulièrement pertinents. On lui reproche parfois sa proximité avec le philosophe Heidegger, lui-même suspecté de complaisance voire de complicité envers le national-socialisme, sans que la portée de ses propres travaux puisse en être affectée.

B – Des société sans classe (?) soumises à la rhétorique des masses et le charisme du chef

- Constamment dynamique, le Totalitarisme serait moins pour Hannah Arendt un régime qu' un "mouvement" politique (entendu dans un sens péjoratif, car ce sont les dignitaires du Parti qui ont toujours le pas sur les Autorités de l'Etat). Le totalitarisme n'est pas figé, conservateur, au contraire de la plupart des régimes autoritaires "classiques" mais il se veut révolutionnaire (récupérant les slogans de la gauche et se réclamant d'un socialisme anti-bolchévique). Il l'est dans sa pratique dans le cas de l'URSS et du IIIème Reich, en ce sens qu'il s'autodétruit au fur et à mesure (dégagement d'élites successives : par exemple les SS substitués aux SA, puis les SS "à tête de mort"). Un régime totalitaire ne s'appuie pas sur les lois et règlements de l'Etat comme le ferait une dictature banale mais sur l'arbitraire du Parti. Dans ce système, les hiérarchies intermédiaires doivent tout aux autorités suprêmes qui les désignent et choisissent volontiers des cadres incompétents, donc serviles et facilement remplacés )...

- Un seul Parti est autorisé, et la domination du Parti (et non pas de l'État) sur les individus est complète :  la délation est encouragée, et de nouveaux mythes sont forgés pour remplacer religion, morale et culture traditionnelles. Il s'agit de soumettre les individus, non seulement dans leurs actes mais aussi par le contrôle de la pensée (une démarche inaboutie dans l'Italie fasciste, qui ménage la hiérarchie catholique et dont la propagande raciste, tardive, n'a pas le succès ni la portée meurtrière des campagnes antisémites conduites en Allemagne).


- Le mouvement totalitaire est par ailleurs un système constamment en guerre", il lui faut des ennemis intérieurs (qu'il fabrique de toute pièce) et des camps pour réprimer cette opposition (justifiant l'usage systématique de la force). Il affiche des ambitions expansionnistes : à cet égard c'est ce qui diférencie le fascisme de Mussolini du Franquisme, plus prudent dans ses revendications.

- Il promet un avenir "meilleur" (le Socialisme, le Reich devant durer 1000 ans voire la reconstitution de l'empire romain) la fin (un avenir radieux) justifiant les moyens (et les sacrifices du temps présent) dans le discours du régime.



- Il repose sur une sorte d'anarchie policière  (différents services spéciaux et secrets prolifèrent et se concurrencent, pouvant à tout moment cibler de nouveaux ennemis en fonction de la "ligne" définie par le leader en fonction de son interprétation du sens de l'Histoire (lutte des classes ou lutte des races). La répression
 est organisée par un état terroriste (et n'épargne nullement les "innocents").



- Le Chef est omnipotent ("Le Parti, c'est moi" déclare Hitler) et ordonne des purges régulières en dehors de toute justification rationnelle (extermination des Juifs en Allemagne, persécutions des Koulaks ou des Tatars sous Staline).



- La propagande est intense (TSF, cinéma, premières émissions télévisées, presse et organisations de façade) et le culte de la personnalité atteignent des degrés d'efficacité inégalés qui permettent de subjuguer les masses (la foule) et de sucter l'adhésion du grand nombre. L'appartenance à des organisations de façade ou au parti (moins systématique, car l'adhésion peut être réservée à "une élite") permet d'afficher un unanimisme qui empêche tout libre arbitre et forme un écran tendu devant la réalité objective.



En résumé, seules deux expériences semblent avoir eu toutes les caractéristiques du mouvement totalitaire décrit par H. Arendt. Encore le nazisme est-il un régime "démoniaque" au sens de Hegel, tandis que le Stalinisme prétend, en tant qu'il se réclame du communisme, aspirer au paradis socialiste, et a donc pour objectif ultime le  bonheur de l'humanité. Certaines dictaures ont quelques uns voire beaucoup des traits du Totalitarisme, mais il leur manque souvent la volonté de contrôler la pensée en créant une morale originale ou la manie de persécuter non seulement des opposants mais des victimes désignées comme boucs émissaires par le régime. Des caractéristiques totalitaires peuvent être par ailleurs décelées dans la pratique de régimes qui ne sont pas du tout des totalitarismes : par exemple, le fait des considérer la population comme "une masse" à influencer et manipuler par les médias modernes, le discours "guerrier" de dirigeants élus et se réclamant du libéralisme, le culte du chef pouvant sévir dans certains partis,  etc.


Jeudi 20 octobre [11 h 15 - 12 h 10] TG4 ou
Vendredi 21 octobre [17 h - 17 h 55] TG1

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C – Hitler et Staline, deux chefs fauteurs de guerre ?



- C1 Un conflit précurseur et la première victoire d'envergure de l'Axe :  La Guerre d'Espagne (juillet 1936 - avril 1939) qui voit l'Allemagne Hitlérienne et l'Italie fasciste s'engager ensemble aux côtés des "Nationalistes" de Franco (l'armée putschiste - la "caste militaire" suivant Picasso alliée à une coalition hostile au front populaire formée de conservateurs catholiques, de monarchistes traditionalistes et des fascistes de "La Phalange"). Staline, de son côté, soutient et arme la République (ou plus exactement la fraction communiste des troupes républicaines) mais constate la pusillanimité des capitales occidentales. Dans cette guerre civile, Français et Anglais s'accrochent seuls à la fiction de la "non intervention". Mais le principe de non ingérence accepté officiellement par toutes les puissances est violé, dans les faits, par Allemands et Italiens, qui trouvent en Espagne l'occasion d'essayer leurs matériels et leurs tactiques, comme celle de vérifier la faiblesse des démocraties. Le bombardement de Guernica le 26 avril 1937 reste le symbole de cette offensive totalitaire  menée par l'Allemagne (44 avions de la Légion condor) et l'Italie (13 appareils). Elle est conforme à la stratégie de terreur voulue par les ennemis de la République espagnole, qui sera reproduite plus tard, durant la seconde guerre mondiale, et ne suscite qu'une réprobation morale superficielle, malgré le talent de Picasso et la publicité faite à son oeuvre (exposée d'abord à Paris).





 Documentaire : "Eva Braun dans l'intimité d'Hitler"
premier extrait  0 à 2.27


Le conflit correspond à un premier apogée pour Hitler, arrivé difficilement au pouvoir en 1933, et qui multiplie les coups d'éclat (remilitarisation de la Rhénanie) tout en renforçant à l'occasion du conflit espagnol sa récente alliance avec Mussolini ("Axe" Rome-Berlin proclamé en 1936, qui donnera son nom à l'alliance tripartite avec le Japon, conclue dès 1940, renforcée ultérieurement par le ralliement d'autres puissances autoritaires). C'est un échec pour Staline, malgré la tactique de Front Populaire. Le dictateur soviétique en vient à considérer l'Allemagne de Hitler, dont le discours social et économique est ambigu, comme un interlocuteur potentiel parmi les pays capitalistes.


second extrait  2.27 à 21.42
- C2 La victoire d'Hitler sur l'Allemagne : une personnalité dominatrice entourée d'une cour obséquieuse.  Le Führer est adulé par Eva Braun, qui ne cesse de le filmer pour "la postérité". Son cercle d'amis (un journaliste qu'il a connu sur le front, son médecin personnel, son photographe attitré et le fameux Martin Borman, sorte de secrétaire gérant les finances du chef) est fasciné par Hitler. L'ascension de ce dernier doit en partie à son habileté à séduire les Allemandes en laissant croire à son éternel célibat : Winnifred Wagner, qui partage son antisémitisme forcené, lui permet d'être introduit dans les cercles d'affaires, et d'y trouver des soutiens financiers, la réalisatrice Leni Riefensthal orchestre à son profit une propagande cinématographique d'ampleur mondiale. La diffusion de son livre en forme de profession de foi, "Mein Kampf", rédigé entre 1924 et 1925, lui procure une grande notoriété et le statut social d'écrivain (sic). Il est rempli de haine contre la France, décrite comme une ennemie irréconciliable, contre les Slaves et les Bolchéviques, des inférieurs, et explicite le programme national-socialiste : conquérir l'espace vital et détruire les Juifs. L'ouvrage fait sa fortune (immense) dès lors qu'il est acheté à des millons d'exemplaires par les autorités du IIIème Reich quand Hitler est nommé chancelier (on l'offre aux citoyens à la moindre occasion) ce qui permet au chef nazi d'acheter son chalet bavarois, le Berghof, en juin 1933. Hitler exige de ses proches une soumission totale et, si possible, une perfection raciale qui devient son obsession. Loin de croire en "la banalité du mal" (thèse défendue par Hannah Arendt, envoyée couvrir le procès du nazi Eichman en 1963 et constatant l'insignifiance du personnage) beaucoup d'historiens contemporains traquent les indices pouvant attester du présumé sadisme démoniaque d'Hitler, y compris dans sa vie privée et intime. Staline, lui aussi, impose son pouvoir personnel à la société soviétique par la violence : déportations de masse (système du Goulag) famines orchestrées et purges (procès truqués de cadres politiques, assassinat de Trotski, exécution de milliers d'officiers de l'armée Rouge), persécutions de certaines catégories mais succès de la propagande auprès des foules.


troisième  extrait  21.42 à 37.18
- C3 Le complot de Hitler contre la paix : un dirigeant mégalomane, qui se croit invincible.  Le Führer réussit "l'Anschluss" (réunion de l'Autriche au Reich, réalisée sans difficulté en mars 1938 grâce à l'accord préalable de l'Italie qui l'avait empêchée en 1934). L'aveuglement des Britanniques (doctrine de l'apeasement) et la faiblesse de la France lui permettent de démanteler la Tchécoslovaquie (conférence de Munich en septembre). Il se fait construire un donjon (le "nid d'aigle") et projette d'imposer un art et une esthétique aryens, parlant fréquemment sculpture et architecture avec certains amis proches (Arno Breker et Albert Speer, qu'il souhaite associer dans la future recontruction de Berlin : qui serait rebaptisée Germania). Il donne l'occasion à des parvenus, comme Goebbels (en charge de la propagande et dont l'épouse joue le rôle de "première dame" auprès du chancelier ) et Göring (nommé maréchal et chef de l'aviation) d'accaparer les honneurs. Il déclenche enfin, avec les SS Himmler et Heydrich, sa guerre contre les Juifs ("Nuit de Cristal" en novembre 1938, et première vague de déportations vers Dachau et Buchenwald) puis contre les Polonais, trahis de facto par l'URSS de Staline (pacte germano-soviétique de non agression Molotov-Ribbentrop, qui stupéfie l'opinion et prive la France d'un allié "de revers" indispensable pour tenir l'Allemagne en respect). Staline espère une guerre entre puissances capitalistes qui épargne l'URSS et a négocié secrétement un partage de l'Europe orientale qui lui permet de s'emparer en 1940, avec l'aval de Berlin, des pays baltes et de la moitié de la Pologne. Il décide en putre d'envahir la Finlande, moins pour étendre le communisme que pour reconstituer l'empire russe et récupérer les territoires cédés en 1918 "pour gagner du temps".


quatrième  extrait  37.18 à 48.28
- C4 Les succès de la "Guerre  Éclair" : la "preuve" du génie militaire du Füher ?  La Pologne est écrasée sans tentative sérieuse de la part des franco-britanniques pour la secourir et le front occidental subit une longue période d'inactivité (épisode de la "drôle de guerre" vue en Allemagne comme "une guerre assise" mais dépeinte naïvement à l'Ouest comme une victoire sans effusion de sang, la "Marne blanche").  Le 10 mai 1940, il impose à l'état-major du Reich, timoré, une grand offensive à l'Ouest. L'armée française, trop statique, mal commandée, est détruite en six semaines. Le gouvernement Pétain décide de plus de demander l'armistice et invite les soldats à cesser de combattre avant même sa signature : le traité de Versailles est effacé par l'humiliation sans précédent infligée en 1940  au vainqueur de 1918. Ce moment de gloire rallie définitivement au régime le public allemand et renforce le prestige personnel du Führer vis à vis des élites traditionnelles. Pourtant, si l'opinion allemande croit que "l'oeuvre est accomplie" et qu'une période pacifique va s'ouvrir, le plan hitlérien (que personne ne prend au sérieux tant il est monstrueux) n'est pas encore réalisé s'il est soutenu, par opportunisme, par quelques pays d'Europe centrale (tels que la Hongrie) ! La victoire de son allié allemand est vue en URSS comme la preuve du génie de Staline, dont le leader a su détourner le IIIème Reich de ses ambitions à l'Est et a correctement anticipé la faiblesse française. Pour les communistes, qui espèrent profiter des ses conséquences, la guerre illustre les prédictions de Marx, lequel avait prophétisé un conflit majeur en conséquence des "contradictions du capitalisme". En réalité, le pacte avec Moscou est pourtant une "torture mentale" pour Hitler, qui le présente ainsi dans une lettre au Duce expliquant le revirement de 1941. Staline, de son côté, est dupe des bonnes intentions proclamées par l'Allemagne à son égard.


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TP1H: mettez au propre la trace écrite du chapitre et vérifiez que vous maîtrisez bien les notions essentielles (en rouge magenta) à propos desquelles vous pouvez être interrogé à tout moment durant l'année scolaire. Rédigez un plan en trois parties traitant la question suivante.




VACANCES D'AUTOMNE (DITES DE LA TOUSSAINT)
DU 21 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE

participation du professeur à la célébration du prix EITA 2022 à Bruxelles les 25 et 26 octobre


Jeudi 24 octobre [10 h 20- 11 h 15] TG4 ou
 [14 h - 14 h 55] TG1

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Correction TP1H et
TD3H
MÉTHODE : organisation d'une composition ou d'une réponse argumentée :
le plan chronologico-thématique

suggestion d'un plan en trois parties pour un devoir long éventuel (deux heures)
1918/1929 les débuts difficiles d'un ancien combattant marginalisé
1929/1933 les progrès électoraux et la conquête du pouvoir
1934/1940 les pleins pouvoirs et l'euphorie de la victoire contre la France



Jeudi 24 octobre [11 h 15 - 12 h 10] TG4 ou
Vendredi 25 octobre [17 h - 17 h 55] TG1

SEMAINE 47


(suite du CHAPITRE II)
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3. La seconde guerre mondiale et ses conséquences
(1939-1949)

présentation du sujet et chronologie possible

1939/1942 ou 1943 LA DOMINATION DE L'AXE
1939, une date européenne de convenance (réaction franco-britannique suite à l'invasion de la Pologne et déclarations de guerre officielles ; mais le conflit commence plus tôt en Asie, voire également dans la péninsule ibérique, alors que le front occidental est peu actif jusqu'en mai-juin 1940)
jusqu'en décembre 1941: accumulation de succès pour l'Axe ; seul le Royaume-Uni lui résiste
mais l'invasion de l'URSS conduit à un rapprochement paradoxal entre Londres et Moscou
1942 retournement de la marée : première victoire britannique (El Alamein) et revers japonais dans le Pacifique, début de la bataille de Stalingrad (mais la reddition de Paulus n'intervient que le 31 janvier 1943)


1943/1945 LA VICTOIRE DES ALLIÉS
1943 Koursk, plus grande bataille de chars de l'Histoire : succès des Soviétiques
1944 débarquements anglo-américain (Normandie) puis franco-américain (Provence) en France
1945 victoire des alliés par la capitulation sans condition de l'Allemagne puis du Japon


1945/1947 LA GRANDE ALLIANCE A L'ÉPREUVE DE LA PAIX
1946 dernières manifestations d'unanimité des vainqueurs (procès de Nuremberg) et
discours du "rideau de fer"
1947 fin définitive de la Grande Alliance, laquelle a toutefois permis l'instauration d'un nouvel ordre durable, dont non seulement les "Big Three" mais aussi les autres puissances victorieuses (Chine et France) sont les garants par le biais des Nations Unies (ONU)

1948/1949 VERS UNE GUERRE FROIDE
1948 Plan Marshall achevant la cristallisation des blocs : Ouest contre Est
1949 Traité de l'atlantique Nord organisant la cohésion du "monde libre" sur le plan militaire (OTAN)



A -Les démocraties prises de vitesse ou les "surprises stratégiques" de 39-40


A1 La Blitzkrieg "une façade rutilante" : pourquoi la stratégie de la guerre éclair jouit d'une réputation surfaite

La défaite rapide de la France stupéfie le monde, sidéré par la campagne de France (mai-juin 40). Considérée depuis 1918 comme la première des puissances militaires, dotée de chars en nombre comparable à celui des Allemands, l'armée française , au terme d'une "drôle de guerre"  interminable (invasion de la Pologne dépecée par le IIIème Reich avec la complicité de l'URSS mais  passivité sur le front occidental) est en effet anéantie en quelques semaines à l'été 1940, alors que chacun attendait un conflit long mais favorable à la France dans son issue. Pire, le gouvernement français, transféré à Bordeaux,  renonce à se replier en Afrique ou à dfendre le "réduit breton" mais demande l'armistice, le Maréchal Pétain, appelé à sa tête, allant jusqu'à à solliciter une entrevue rapide avec Hitler et à lui proposer d'entrer dans "la voie de la collaboration" quand tous les autres pays envahis continuent au moins symboliquement la lutte, leurs chefs gagnant Londres.

Cette invasion réussie de la France laisse croire en l'apparente invincibilité de la Wehrmacht. En fait, la stratégie employée contre (la Pologne puis) la France ne fonctionnera plus ultérieurement (en URSS par exemple) et elle n'a pleinement réussi que du fait des erreurs des Français. En raison des conceptions erronées de l'état-major, et depuis la loi de 1927 (marquée par l'influence de Pétain) l'armée française a perdu en agilité car elle est devenue une "troupe de forteresse" destinée à garder les frontières et non à intervenir à l'extérieur (elle manque de transports, est donc vouée à garder un front statique). L'infanterie en demeure le fer de lance, et ses blindés sont dispersés en guise d'artillerie d'appui au lieu d'être regroupés en corps de cavalerie (souhait du colonel de Gaulle, peu écouté en France mais lu et suivi en Allemagne, où l'on a constitué des dizaines de panzerdivisionen quand la France n'a commencé à en équiper que deux ou trois). Par ailleurs, la ligne Maginot (une série de casemates puissamment armées face à la frontière allemande) n'a pas été prolongé vers le Nord (les Allemands peuvent la contournent par le Luxembourg et la Belgique) et l'aviation a été maintenue dans le Sud du pays en prévision d'une guerre jugée probable à partir de 1942.

Sur le plan des opérations, l'armée française s'est retrouvée scindée en deux tronçons après la décision malencontreuse d'entrer en Belgique pour aller au devant de l'invasion allemande. Quoique gagnée sur le terrain, la bataille des frontières se solde par un désastre : les seules unités motorisées française, tombées en panne d'essence, sont bloquées dans le Nord et doivent retraiter vers Dunkerque au moment même où l'essentiel du corps de bataille du Reich perce par les Ardennes (un mouvement tôt décelé par les observateurs aériens mais négligé par le commandement allié) puis fonce vers Abbeville. Les meilleures troupes sont évacuées en Angleterre ou fixées au loin, à l'Est, et aucun mouvement de ciseau n'est esquissé pour  couper les chars Allemands aventurés loin de leurs bases de leur approvisionnement et des renforts. Dans ce contexte, Paris n'est même pas défendu mais déclaré "ville ouverte". Le manque d'imaginartion et de réactivité du commandement, l'empressement de Pétain à demander aux soldats de rendre les armes (avant même la conclusion de l'armistice, ce qui condamne des millions de prisonniers de guerre à la déportation) et la panique des civils (effrayés par les stukas, pris pour cibles et traumatisés par des ordres d'évacuation accentuant la "débacle") expliquent en grand epartie le succès de la guerre éclair en France.

A2 Une tactique combinant l'emploi des chars, bombardements et raids aériens, qui n'a pas fonctionné au delà de 1941



A3 Deux campagnes victorieuses mais des méthodes criminelles anticipant sur le caractère de la guerre tout entière

TD4H
Caractériser le conflit : "guerre totale" et "idéologique"

I. une recherche de l'effet de surprise et un mépris de l'adversaire conduisant à des agressions sans déclaration de guerre officielle
II. l'utilisation par le IIIème Reich de forces régulières (ici : la Kriegsmarine) mais aussi irrégulières (la SS) placées en compétition et commettant, les unes comme les autres, des atrocités
III. une absence totale de scrupules (l'incendie de la poste de Dantzig et la pendaison des combattants Polonais anticipent sur : les massacres et tortures ultérieurs de prisonniers ou de civils, l'utilisation du lance-flammes, les bombardements diurnes et nocturnes des villes, le torpillage de bâtiments civils, le recours à l'arme atomique, etc.) y compris dans la conclusion d'alliances contre nature
IV. des hauts commandements alliés longtemps dépassés par la rapidité des offensives de l'Axe, du fait de raisonnements anachroniques et/ou de l'inadaptation de leurs moyens (l'exemple de "la drôle de guerre" puis de "la campagne de France")


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 Un documentaire britannique

LES CHEMINS DE LA GUERRE
De la Pologne à Nuremberg


Pas de cours les 22 et 23 novembre
(invitation du professeur à la conférence nationale ERASMUS+)


Mercredi 30 novembre [8 h 15 - 9 h 10] TG1 ou
Jeudi 1er décembre [10 h 20 - 11 h 15] TG4

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B - Les triomphes allemand et japonais, l'apogée de l'Axe, éphémère mais spectaculaire (10 mai 1940 - 2 février 1943)


B1 Une alliance de circonstances entre "puissances intersticielles" dont la politique d'agression s'est déployée aussi bien en Asie et dans le Pacifique qu'en Europe et en Afrique, même si le "Vieux-Monde" reste au centre des préocupations stratégiques

FILM : CASABLANCA
La Marseillaise, chant patriotique mais aussi révolutionnaire et synonyme de Liberté dans le cours d'une guerre idéologique, Hollywood et la population des États-Unis ne partageant pas les réticences de Roosevelt envers la "France Libre" !

B2 Un ordre nouveau et une mondialisation du conflit, avec notamment "la guerre du pacifique": les années 1941-1942


L'Allemagne hitlérienne a conquis et/ou vassalisé l'Europe entière, soumise à un "Ordre Nouveau" (mis à part les îles britanniques, dont elle a manqué la conquête en préférant bombarder Londres plutôt que les aérodromes en 1940 et dont elle s'est détournée pour attaquer l'URSS en juin 41)...

FILM : TORA ! TORA !
un traumastisme pour les Américains (the "Day of Infamy") mais aucun porte-avions touché


En Asie, le Japon, qui s'est modernisé et industrialisé dès le XIXème siècle en se mettant "à l'école" de l'Europe, a bâti un vaste empire...

B3 Des résistances durement réprimées, mais un "retournement de la marée" et quelques coups d'arrêt décisifs  :  Midway, El Alamein, Stalingrad


Les résistances sont l'objet d'une répression très féroce et malheureusement efficace, appuyée sur des auxiliaires locaux, mais sont toutefois alimentées par l'oppression et les abus des puissances  de l'Axe ; c'est ainsi que les Allemands ne cherchent pas, à l'Est, à se concilier les populations non Russes de l'URSS, ni à donner le moindre espoir de clémence aux populations occupées...


Vendredi 2 décembre [17 h - 17 h 55] TG1
ou 
Jeudi 1er décembre [11 h 15 - 12 h 10] TG4

vérification des moyennes

SEMAINES 48-49

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C - La victoire des alliés coalisés contre l'Allemagne et le Japon

C1 La "Grande Alliance" : un pacte de circonstance fondé sur une analyse pragmatique et associant les Anglo-saxons et l'URSS de Staline ("Oncle Joe" redevenu" fréquentable dès le lancement de l'opération Barbarossa et bénéficiant de l'entrée en guerre de l'Amérique après Pearl Harbour)

A la minute où la Wehrmacht pénêtre en URSS, Churchill - sans attendre ni hésiter - applique une stratégie oblique décomplexée et entreprend de soutenir le plus eficacement possible Staline, en dépit des "crimes" de son régime, pour abattre l'Axe, leur ennemi commun. La déclaration de guerre de l'Allemagne aux États-Unis, au lendemain de l'attaque japonaise contre Pearl harbour, autorise Roosevelt à accorder la priorité au soutien de ces deux puissances ("Europa first") et à faire de l'Amérique le fournisseur des Soviétiques (auxquels est étendu le bénéfice de la loi prêt-bail). Le rapprochement des "Big Three" est donc affaire de réalisme plus qu'il ne repose sur des affinités idéologiques présumées et malgré la propagande des alliés à cet égard.

Les Allemands commettent l'erreur d'entamer leur campagne de 1941 trop tard (Leur intervention dans les Balkans en soutien aux Italiens leur a fait perdre du temps) et de diviser leurs forces selon deux axes, vers Leningrad et Moscou. Ils atteignent les banlieues de chacune des deux villes mais ne peuvent s'en emparer avant l'hiver. La Guerre Éclair reprend en 1942 où la Wehrmacht exécute le "plan bleu", destiné à saisir le blé de l'Ukraine et le pétrole de Bakou, voire de tendre la main à Rommel en déferlant sur le Proche-Orient, où une révolte arable déstablisie les Anglais en Irak. Mais les moyens sont cette fois répartis entre trois groupes d'armées, dont aucun n'obtient de résultats décisifs. Ayant investi la rive droite de Stalingrad et annoncé (à tort) sa capture complète, les Allemands entendent faire de la prise de cette ville un symbole ; l'armée rouge reçoit l'ordre, symétriquement, de ne reculer à aucun prix, mais de reconquérir l'agglomération.

extrait de la série "les grandes batailles"

Visionnez : les seize premières minutes (et : le Tic-Tac, entre 54 : 08 et 1:05:16 )


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TD5H

Méthodolodie du commentaire

deux capacités à mettre en oeuvre (parmi les repères : Contextualiser / et les méthodes : Argumenter)   L'analyse critique ne peut se résumer à un simple résumé du ou des documents, encore moins à une digression ne tenant aucun compte du support. Il faut commencer par énoncer ce qu'il contient (par des citations appropriées -permettant de choisir certaines informations- insérées dans un exposé clair) puis démontrer que l'on a compris les énoncés sélectionnés en les élucidant (reformulation) et enfin (c'est là qu'intervient une part de subjectivité) corroborer le propos ou le nuancer, voire l'infirmer (justification à l'aide d'exemples choisis).

Entraînement / répondez aux deux réponses suivantes

I - Visionnez l'extrait de film "Tora ! Tora !" et expliquez en quelques lignes (20 à 40) ce qui montre dans ce document que l'effet de surprise est total ; expliquez pourquoi et  d'où vient l'expression "jour d'infâmie"

Jeudi 8 décembre [10 h 20 - 11 h 15] TG4

préparation du conseil de classe

 II - Montrez rapidement après avoir regardé les deux extraits conseillés du film de la série "les grandes batailles" en quoi l'offensive vers Stalingrad a des motivations rationnelles et pourquoi "le plan bleu" surprend l'Armée Rouge (15 à 20 lignes). Puis, trouvez des exemples de la dureté des combats et expliquez l'acharnement de Hitler comme des Soviétiques (15 à 20 lignes).

Réfléchir à une question dont la réponse devra être utilisée en classe : en quoi Stalingrad marque un divorce entre le Führer et son état major ?


Jeudi 8 décembre [11 h 15 - 12 h 10] TG4
ou [14 h - 14 h 55] TG1


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C2 La "Grande Alliance" : un cartel victorieux

Les Trois Grands constituent, avec d'autres puissances mineures, dont la France Libre (officiellement rebaptisée France Combattante à partir de juillet 42) la Grande Alliance, désignée aussi comme les "Nations Unies",  lesquelles sont au nombre de 26 états en 1942, et disposent d'un chef naturel : les États-Unis, ainsi que d'un programme politique, inspiré en grande partie par la Charte de l'Atlantique co-signée avec les Britanniques en 1941 et incarné par Roosevelt : celui de faire une guerre morale ("Fight for Freedom") et d'établir une paix juste et durable garantie par une organisation universelle (la future ONU).

Les alliés sont en position offensive à partir du "retournement de la marée" de 1942-43 (coups d'arrêt et victoires de chacun d'entre eux : à El Alamein, Midway et surtout Stalingrad (première défaite terrestre d'ampleur pour l'Allemagne, et capture d'une armée au complet : du moins des débris de la VIème armée, et de son état-major ; humiliation pour Hitler qui voit Paulus, récemment promu au rang de maréchal pour stimuler sa résistance, accepter de se rendre).

L'armée allemande est convaincue du caractère inéluctable de sa défaite à long terme et certains officiers complotent contre le Führer (attentat manqué de luin 1944) ; cependant la victoire est longue à se dessiner pour les alliés. Malgré des débarquements réussis en Afrique du Nord, puis en Sicile et dans l'Italie péninsulaire, aucune initiative n'est déterminante, en Europe, avant les débarquements en France. Quant à la progression "en tenaille" entreprise dans le Pacifique (Nimitz et Mac Arthur) elle permet aux alliés de s'approcher de l'archipel nippon, mais non d'y prendre pied (en août 1945, le Japon a reculé mais il résiste encore, son territoire national est inviolé - quoique bombardé - et il occupe toujours une grande partie de la Chine : l'URSS vient juste d'entrer en guerre contre lui, ayant obtenu de différer son engagement pendant trois mois au delà de la fin des combats en Europe).

Le débarquement de Normandie, le 6 juin 1944 (opération "Overlord" réalisée par les seules forces anglo-américaines, de Gaulle n'en étant averti que la veille) est au départ un demi-échec. Longtemps cloués sur les plages et impuissants à prendre Caen dans les délais prévus, l'offensive  réussit seulement parce que Hitler croit à une diversion et retient dans un premier temps ses blindés dans le Nord, et (de l'aveu d'Eisenhower, commandant en chef de l'opération) grâce aux sabotages de la résistance française qui gêne considérablement l'envoi de renforts allemands. Canadiens et Polonais interviennent aussi sur ce front (percée d'Avranches). Le débarquement de Provence du 15 août 1944 (essentiellement franco-américain, les forces françaises mêlant les "Français libres" à l'armée d'Afrique, dont les cadres sont essentiellement des européens d'Algérie mais les soldats pour une grande part des indigènes - à peu près la moitié de l'effectif total) est une réussite qui surprend par sa rapidité et provoque l'insurrection de Paris. Les Allemands évacuent le Sud-Ouest de l'hexagone, pourne pas se trouver pris à revers, et entreprennent de se retirer vers les frontières allemandes, non sans commettre des atrocités quand il sont pris à partie par les Résistants (Oradour) ; la capitale est libérée à la demande des Français, après que la 2ème DB ait été transférée en Normandie pour servir de faire de lance emblématique à sa libération.

Colmar n'est reprise qu'en février 1945 et l'Allemagne capitule en mai 1945, après le suicide de Hitler à Berlin en avril, mais alors que ses troupes tiennent encore les Alpes et la Hollande, et que sa flotte a évacué en bon ordre les pays baltes (l'objectif de ce qui reste des autorités du Reich étant de se rendre aux occidentaux plutôt qu'aux Soviétiques). L'acte est signé par quatre vainqueurs, le 7 mai à Reims puis le 8 mai à Berlin, la France étant mise de jure sur le même pied que les Trois grands. Le Japon se rend en septembre 1945, mais cette fois l'acte de capitulation est signé par l'ensemble des nations unies.
 
         

C3
La "Grande Alliance" : une unanimité prétendue, fondatrice d'un nouvel ordre international durable

Des conférences ont, pendant la guerre, réuni les Trois Grands et permis une concertation en vue de fonder le nouvel ordre mondial (Téhéran, mais surtout Yalta, entrevue durant laquelle Roosevelt arrache à Staline la promesse de sa participation à la future ONU moyennant un droit de véto étendu à tous les futurs membres permenents du conseil de sécurité et l'acceptation, de facto de l'existence de zones d'influence, encore que la diplomatie officielle n'en fasse pas du tout mention).

La mort inopinée de Roosevelt, en avril 1945, et son remplacement par son vice-président Harry Truman, peu informé des intentions du défunt et des moyens dont dispose son pays, puis la défaite électorale de Churchill (remplacé pendant le déroulement de la conférence de Postdam par le Travailliste Clément Atlee, très hostile au communisme) compliquent les relations entre les Trois, qui, faute de pouvoir s'entendre dans le détail sur le sort de l'Allemagne (toutefois dénazifiée, désarmée et divisée en zones d'occupation mais censément gouvernée en commun par les alliés)  décident de s'en remettre à des réunions de leurs ministres des affaires étrangères et d'accepter que le France soit représentée dans ces colloques (elle devient de facto le quatrième Grand, aux dépens de la Chine pourant conviée avant elle à créer l'ONU, de Gaulle renonçant à endosser les habits de défenseur des nations plus petites, ralliées à l'Alliance, quelquefois dans les dernières semaines de la guerre, ^pour être admise dans la nouvelle organisation universelle installée à New York).

La propagande alliée, soucieuse de faire du conflit une croisade du bien conduite par les démocraties (populaire et libérales) unies contre le totalitarisme pousse les vainqueurs à organiser une justice d'exception pour sanctionner les crimes sans équivalent commis par les vaincus : cela débouche notamment sur la création du tribunal de Nurenberg et la définition de nouveaux chefs d'inculpation (crimes contre l'humanité, génocide, etc.). Par ailleurs, l'ONU, capable en théorie d'imposer la paix car dotée de moyens de rétorsion concrets, se met en place et réunit la totalité des états (52 fondateurs) dans le cadre d'une assemblée générale démocratique mais toutefois soumise à une sorte de directoire formé par les cinq grands (la Chine a été conviée parmi les membres permanents et pourvue d'un droit de véto, mais également la France, de Gaulle n'ayant toutefois accepté d ejouer ce rôle qu'après avoir longuement hésité,  car il n'avait pas confiance dans "le machin" et était prêt à endosser le costume de défenseur des petits pays).

Une certaine défiance est cependant perceptible entre les principales puissances victorieuses. L'Amérique a, notamment, mis fin au système du prêt-bail à l'égard de la Russie dès mai 1945 et utilisé la bombe atomique le jour même où l'URSS entrait en guerre contre le Japon (soit trois mois exactement après la fin du conflit en Europe, et conformément aux engagements pris par les Soviétiques). Hiroshima puis Nagasaki sont rasées, contre l'avis de certains militaires états-uniens, respectivement par une bombe à l'uranium et l'autre au plutonium, moins pour abréger la guerre (car il semble que le Japon avait déjà fait connaître son intention de capituler) que pour satisfaire le lobby des scientifiques, impatients de connaître les fruits du "Projet Manhattan" et intimider Moscou (ou au moins remporter la victoire et occuper le Japon - dont l'empêreur Hiro-Hito invoque l'existence de la superbombe états-unienne pour justifier la reddition dans sn dicours au peuple nippon - sans avoir besoin de son aide).

Pas de cours le 9 décembre (après-midi consacré au Développement Durable, à l'initiative de l'équipe de SVT)



Mercredi 14 décembre [8 h 15 - 9 h 10] TG1 ou
Jeudi 15 décembre [10 h 20 -11 h 15] TG4

 INTERROGATION ÉCRITE IEHG2.1 en TG4
évaluation rapide

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SEMAINE 50
4. "Paix impossible, guerre improbable "(Raymond Aron, le grand schisme, 1948) : l'impossible réglement des conflits  (1945-1949)

Vocabulaire : un schisme

La citation se rapporte en fait à la période 45-48 mais nous l'étendrons à 1949 : à cette époque, la Grande Alliance n'est pas encore complétement morte mais la guerre froide apparaît comme une évolution de plus en plus inéluctable, Truman subissant l'influence contradictoire de conseillers belliqueux (les Faucons) ou de partisans de l'apaisement avec l'URSS (H. Wallace) sans parvenir, du reste, à trancher rapidement. C'est à tort (en tout cas en déformant l'intention de son auteur) que l'expression de R. Aron est employée pour caractériser la Guerre Froide proprement dite ; le titre de son livre marque bien le triomphe de l'interprétation de la seconde guerre mondiale comme étant un conflit idéologique dans lequels les démocraties (le camp du bien) ont abattu le fascisme, le national-socialisme et le militarisme. Cette vision néglige de prendre en compte l'alliance de fait initiale entre l'URSS et le IIIème Reich et masque l'attentisme des États-Unis jusqu'en 1942.

A - Le contexte : ravages et division

  

                      Pour un bilan rapide, cliquez sur le champignon

B - Les crises : vers la fin de l'unanimité

      
cliquez sur le portrait du milieu pour plus d'informations sur le télégramme 511

VOIR DANS LES ARCHIVES

le croquis "Les États-Unis face au reste du monde 45-47"

La guerre "au delà de l'horizon" imposée à l'Amérique depuis décembre 1941 met (définitivement ?) fin à leur isolationnisme traditionnel. Roosevelt dévoile des ambitions mondiales et envisage de rester en Europe et en Asie de l'Est mais encore de prendre pied au Moyen-Orient  (accords du Quincy, 1945) pour garantir la défense des États-Unis. Il tente demettre en oeuvre ce déploiement globalm tout en conservant de bonnes relations avec les autres grands alliés, malgré son hostilité au maintien des empires colonieaux et son aversion pour le communisme. Quoique wilsonien d'origine, le Président démocrate semble en fait beaucoup plus réaliste que son devancier et tient un double discours : à l'usage du grand public ("Fight for Freedom", idéalisme) et à celui de ses partenaires (zones d'influence, droits de véto, etc.). Il dispose, pour remodeler le monde d'un programme (formulé dès 41) mais également d'intruments politiques - notamment : une force armée moderne et déployée sur deux fronts - et d'une puissance économique sans équivalent - la première au monde depuis 1900, redynamisée par la construction d'armements, laquelle a eu pour conséquence la fin du chômage de masse subi depuis 1929, la hausse des salaires et des profits, un quasi monopole sur le stock d'or mondial). Il a le temps d'imposer un nouveau système monétaire international faisant du dollar la monnaie de référence, (accords de Bretton Woods de juillet 1944, basés sur le dollar as good as gold) et doit se résigner à laisser de Gaulle installer son gouvernement en France avant de mourir brusquement en avril 1945. C'est à son vice-Président, Harry S.Truman, "président du hasard" (Kaspi) snobé par Washington et peu estimé par Eleanor Roosevelt que revient la décision difficile de lancer les deux bombes nucléaires dont dispose les alliés sur le Japon puis de déterminer une ligne politique durable à l'égard de l'autre grande puissance favorisée par la guerre : l'URSS.

Le Plan Baruch, initiative américaine destinée à confier le monopole des armes nucléaires à l'ONU, échoue rapidement, car l'URSS n'est prête à l'accepter que si les secrets de fabrication de l'arme (détenus conjointement par la Grande-Bretagne, le Canada et les États-Unis) sont partagés. La paix avec l'Allemagne n'est pas signée, malgré le remplacement des sommets à Trois, après l'échec constaté à Postdam, par des conférences diplomatiques à quatre (la France y participant en tant que quatrième puissance occupante et victorieuse) qui réunissent les ministres des affaires étrangères. Dénazifié (à l'Est, plus fortement que dans les zones occidentales) et  désarmé, le pays vaincu n'est finalement ni démembré ni désindustrialisé
(malgré certains projets antérieurs) par les vainqueurs,  qui sont censés l'administrer comme un tout, quoique son territoire ait été divisé en quatre zones, depuis Berlin où les quatre officiers commandant les armées d'occupation doivent se constituer en comité exécutif conjoint.

Truman, peu informé des intentions réelles de Roosevelt, adopte une interprétation littérale des accords conclus pendant le conflit. Aussi attend-il des Soviétiques qu'ils organisent des élections "libres" dans la partie de l'Europe occupée par l'Armée Rouge. En fait, l'URSS installe au pouvoir, dans les pays qu'elle administre en tant que vainqueur de la guerre, des "Fronts Nationaux" unissant modérés, socialistes et communistes (souvent très peu nombreux à l'origine) et s'en tient au partage à l'amiable du monde en zones d'influence, selon un principe accepté par Churchill et Roosevelt mais non publié. Il ne réagit que mollement aux affronts diplomatiques qu'il subit en Iran (d'où les Anglo-Saxons le prient de déguerpir) où en Turquie (où ils soutiennent contre les intérêts de Moscou le maintien en vigueur d'une convention remontant au XIXème siècle et permettant au gouvernement d'Ankara de fermer les détroits du Bosphore et des Dardanelles à la navigation). De même qu'il apporte très peu d'aide aux communistes Grecs dans leur guerre contre les monarchistes, puisqu'il a accepté que la Grèce soit dans la zone d'influence britannique.


C - La déchirure : rideau de fer et Guerre Froide


Battu aux élections pendant le déroulement de la conférence de Postdam (été 45), Winston Churchill a évoqué dans un télégramme à Washington le risque d'une coupure de l'Europe en deux par l'effet d'un "rideau de fer" hypothétique. Il est alors invité aux États-Unis par Truman, dans l'intention de mettre en garde l'opinion locale, et, à la demande de ses hôtes, prononce en 1946 à l'Université de Fulton, Missouri, un discours célèbre faisant connaître sa thèse.

En effet, alerté par les "faucons" (dont G Kennan auteur du télégramme 511) et les préférant aux "colombes" (Wallace) de son entourage, le Président des  États-Unis fait annoncer en mars 1947 que son pays aidera désormais tout régime dont les libertés sont menacées par le communisme (Doctrine Truman). La riposte soviétique (Doctrine Jdanov, septembre 1947) consiste à proclamer l'unité du camp de la paix (anti-impérialiste) contre les États-Unis et les Occidentaux, dénoncés comme impérialistes (et colonialistes) mais aussi fauteurs de guerre.

Désireux de disposer d'un allié de poids face à l'URSS, Anglais et Américains, en violation des accords de Yalta, préparent la création d'un état ouest-allemand, d'abord en fusionnant leurs secteurs d'occupation (bizone, 1946) puis en obtenant de la France (après que de Gaulle, très opposé à ce projet, ait démissionné) la création d'une Trizone, à partir de laquelle est fondée en 1949 la RFA. Auparavant, l'URSS, qui semble se résigner à cette division de l'Allemagne, exige néanmoins le départ des occidentaux des quartiers de Berlin-ouest, enclavée dans leur zone, occupés par les trois pays capitalistes. Staline ordonne un blocus terrestre de l'ancienne capitale du Reich pour leur forcer la main, auquel les États-Unis ripostent par un pont aérien spectaculaire durant près d'un an (juin 48-mai49) dont le succès conduint l'URSS à temporiser mais à proclamer la naissance de la RDA en riposte à la fondation de l'Allemagne fédérale.

 


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cliquez sur l'affiche pour une présentation rapide des fondements
des doctrines Truman et Jdanov


Ayant ressuscité l'Internationale Communiste au travers du Kominform (bureau d'information coordonnant l'activité de tous les PC européens au profit du Kremlin) l'URSS fait pression pour que les pays qu'elle influence refuse de bénéficier du plan américain de reconstruction de l'Europe : (ERP ou Plan Marshall, du nom du secrétaire d'état des États-Unis qui l'a présenté en juin 47 à l'université Harvard au nom du Président Truman mais a obtenu difficilement le soutien du congrès, grâce au sénateur Vandenberg, et qui espère un refus soviétique, sans lequel mobiliser l'argent du contribuable nord-américain en faveur des Européens semblerait difficile. Les conditions mises à la délivrance de l'aide (des prêts et des dons) à savoir l'adhésion à une Union Européenne des Paiements (UEP) et à une organisation chargée de répartir les fonds, à laquelle les bénéficiaires s'engagent à transmettre toutes leurs informations statistiques et comptables (OECE installée à Paris, ancêtre de l'actuelle OCDE) découragent en effet Moscou (alors que la Tchécoslovaquie, son alliéa, a d'abord accepté d'entrer dans le dispositif et perçu quelques fonds à ce titre).

Les relations se tendent en Europe, le "rideau de fer" se concrétisant avec le basculement des démocraties populaires où les PC appliquent la "tactique du salami" (décrite sous ce nom par les Occidentaux, qui veulent établir un parallèle entre les méthodes soviétiques et nazies). Comme en Tchécoslovaquie (coup de Prague, 1948) les alliés de droite des Fronts Nationaux mis en place en Pologne, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, sont d'abord évincés du gouvernement, puis les Socialistes - menacés physiquement - sont obligés de rejoindre les Communistes dans un parti de gauche unique (par exemple : le POUP polonais) qui s'arroge progressivement tous  les pouvoirs et entreprend la collectivisation de l'économie. Les territoires libérés par l'armée rouge sont désormais ceux de pays satellites formant un bloc vassal de l'URSS ("camp" socialiste) tandis qu'émerge un bloc capitaliste (qui se donne le titre de "Monde Libre") acquis aux principes libéraux (notamment au plan commercial : accords du GATT signés en 1947) et souvent protégé par la présence de troupes états-uniennes, dont le départ est ralenti.

Irriguée par le dollar grâce au Plan Marshall, l'Europe de l'Ouest conclue une alliance militaire défensive avec le Canada et les États-Unis (Pacte de l'Atlantique, 1949) qui débouche sur la création d'une organisation militaire intégrée (l'OTAN, dont le quartier général est mis en place dès 1950 en région parisienne, à Saint-Germain-en Laye, le lycée devenant le précurseur des sections internationales en France). Des bases permanentes sont créées par l'armée américaine chez ses alliés, qui bénéficient de ce fait du parapluie nucléaire états-unien. La même année 1949, Mao proclame la RPC à Pékin : il y a donc, à partir de 1949, deux Europes, deux Chines et deux Corées, preuves de l'impossible réglement de la paix et d ela cristallisation de deux blocs hostiles l'un à l'autre après la seconde guerre mondiale : l'Est et l'Ouest. Une situation dangereuse, car les Soviétiques font sauter leur première bombe A dès 1949 :  l'ère du duopole nucléaire commence, ce qui suffit à expliquer que la guerre entre l'Est et l'Ouest doive rester "froide"..


Vendredi 16 décembre [16 h 05 - 17h] TG4 ou
[17 h - 17 h 55] TG1

DS2HG
LES CAUSES POLITIQUES, LE DÉROULEMENT ET LA PORTÉE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE, LA MONDIALISATION ET LA MER

UN CHOIX DE CINQ SUJETS

Il faut produire, en une heure, un paragraphe argumenté (et non une dissertation complétement rédigée) ou une analyse critique, et pas un commentaire composé. les énoncés doivent être expliqués et justifiés (argumentés).

une étude de document(s) OU une réponse argumentée (trois sujets)
vous aurez à choisir et à traiter une seule production, librement déterminée entre entre différents sujets imposés


trois questions problématisées (deux d'Histoire, une de Géographie) parmi celles-ci :

La "Grande Alliance" des origines à 1949
Les caractéristiques de la seconde guerre mondiale
La seconde guerre mondiale en Occident
La seconde guerre mondiale en Extrême-Orient et dans le Pacifique
Mers et océans dans la mondialisation : des enjeux multiples et globaux
Les flux maritimes, supports essentiels mais vulnérables dans l'espace mondialisé


deux études critiques de documents
(un sujet d'Histoire, un autre de Géographie) :

"Le Portugal, c'est la mer" (carte scolaire)
L'attentat du 20 juin 1944 vu par Hitler
L'invasion de l'URSS en 1941



Pour réviser l'Histoire, consultez le cours sur cette page ou
les sujets corrigés de composition et d'étude de documents
mis en ligne à l'attention des Terminales OIB
attention : cette division subit encore des épreuves
de deux heures et rédige en conséquence des travaux proches de la dissertation
ou du cmmentaire composé, ce que l'on n'attend pas forcément dans votre cas

Cliquez sur le globe puis voir dans la partie TERMINALES

ATTENTION : tout élève absent le 16/12 subira une évaluation de rattrapage en classe à la rentrée.



VACANCES DE FIN D'ANNÉE (DITES DE NOËL)
DU 17 DÉCEMBRE AU 2 JANVIER


21 ou 19 heures,
dont évaluation : deux heures


VOIR LES COURS 
  DU DEUXIÈME TRIMESTRE



Thème 2
Le monde bipolaire 1949-1979




VOIR AUSSI  
 LE COURS DE GÉOGRAPHIE

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